Féminisme
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Dear Ijeawle : petit manifeste en 15 suggestions

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C’est lors de la journée internationale des droits des femmes, une journée après sa sortie, que je me suis retrouvée en librairie avec la ferme intention de me procurer le nouvel essai de l’auteure Chimamanda Ngozi Adichie. Dans la même veine que Nous sommes tous des féministes, elle  nous revient avec une autre petite plaquette ; Dear Ijeawele, or A Feminist Manifesto in Fifteen Suggestions.  

Sous forme de missive, elle prodigue 15 conseils et suggestions  à une amie, nouvellement maman d’une petite fille.  Tout en nuances, Chimamanda offre son opinion sur les possibles marches à suivre pour élever une fille forte et indépendante dans une société qui valorise plus souvent qu’autrement  le contraire.

La perspective d’Adichie est intersectionelle, racisée et bien évidemment féministe. Elle crée un espace pour discuter des stéréotypes de genres, des standards de beauté, de la sexualité, en remettant le tout dans un contexte bien ancré dans la culture de son pays d’origine, le Nigéria.

D’à peine 80 pages, ce petit essai est rempli de bon sens. Je dois avouer avoir eu, à quelques reprises, quelques difficultés avec le ton, mais le contenu a vite rattrapé la donne. J’admire énormément toutes les nuances que l’auteure y fait. Ces nuances sont, à mon avis, la force de cet essai. Rien n’est encarcané, ni dicté. L’auteure cherche simplement à ouvrir la conversation sur ce que représente le fait d’être une femme  au 21ième siècle, sachant pertinemment qu’il n’y a pas qu’une façon d’être.

N’empêche qu’Adichie n’y va pas pour autant d’une main morte pour parler des problèmes de notre société, de la ferme place que doivent prendre les femmes dans celle-ci et des difficultés que cela implique. Elle assume ses opinions et points de vue, mais ne prétend pas tout savoir, ni avoir raison sur tout.

À travers ses suggestions et conseils, Chimamanda offre deux outils féministes en guise de prémisse. Les voici, en version anglaise, ne voulant pas en changer le sens en essayant de les traduire.

The first is  your premise, the solid unbending belief that you start of with […] Your feminist premise should be: I matter. I matter equally.  Not « if only. » Not « as long as. »

The second tool is a question: Can you reverse X and get the same results?

Ce sont ces deux lignes directrices qui, tout au long de l’essai, permettent nuances et questionnements.

Elle y parle du  fait que l’égalité ne devrait pas être conditionnelle, de l’importance du langage utilisé au quotidien,  de l’identité, du  fait de rejeter ce besoin d’être appréciée de tous. Elle aborde aussi  l’importance d’être une personne entière et non seulement une mère, que tout commence par soi. Un peu comme son premier essai sur le féminisme, Chimamanda Ngozi Adichie nous offre un texte tout en finesse et en justesse. C’est un ouvrage accessible, ouvert et fort.

C’est un texte que je conseille non seulement aux futures mamans, mais autant aux femmes qu’aux hommes, parents ou non, futurs parents ou sans enfants, qui cherchent à explorer des questions qui touchent toute la société dans laquelle on évolue, ensemble.

Quel livre sur le féminisme conseilleriez-vous à tout le monde ? 

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Curieuse depuis toujours, Marjorie s’intéresse à un peu tout, avec un penchant marqué pour les mots, le féminisme, les phénomènes de culture populaire et les mystères de la vie. Elle est bachelière en littérature et cofondatrice du Fil rouge, à travers duquel elle tente de faire son petit bout de chemin, lire le plus possible et surtout, apprendre et connecter avec les autres. Naviguant tant bien que mal à travers la vingtaine, elle trouve ses assises dans la lecture et l’écriture, cherchant toujours à comprendre un peu mieux les contradictions qui rendent la vie intéressante. Elle croit que la littérature fait partie de ces choses qui peuvent changer une vie, la rendre un peu plus douce et mettre un baume là où il faut.

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