Littérature québécoise
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Grand fauchage intérieur ; une technique de judo pour réapprendre à vivre

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Tout juste arrivé en librairie – le 22 août- Grand fauchage intérieur est le premier roman – après deux recueils de poésie – de l’auteure Stéphanie Filion.

Jeanne est photographe. Elle fait un bref séjour au Liban, une semaine seulement, pour terminer un travail sur les cimetières qu’elle mène depuis plusieurs années. À sa descente d’avion, il y a bien sûr l’éblouissement du soleil, la chaleur étouffante, les cicatrices de la guerre, en plus de ce drame qu’elle cache bien profondément à l’intérieur d’elle-même. Mais il y a aussi l’accueil enveloppant, insistant, des Levantins, leur goût pour les parfums et les mets raffinés, entêtants, et il y a Julien.

Le grand fauchage intérieur c’est, d’abord et avant tout, une technique de  judo, aussi appelée O-Uchi-Gari qui elle consiste en un  » fauchage de la jambe du partenaire sur un déplacement arrière en passant par l’intérieur. » – Selon wikipedia.

D’à peine 200 pages, ce roman porte pourtant tellement de grandes choses en ses mots.

Jeanne traine sur son dos le drame d’une perte et essaie de continuer à être en vie et à vivre, du mieux qu’elle le peut. Lors d’un voyage de photo au Liban, elle fait la connaissance de Julien : jeune judoka de 24 ans qui vit pleinement malgré des blessures qu’il cache aussi. C’est à travers son désir pour ce dernier, ainsi qu’à travers l’insistance et le laisser-aller que lui insuffle la présence de Julien, qu’elle réapprend une nouvelle manière de vivre, guidée par ses envies, l’espace d’une  courte semaine.

Et à travers tout ça, quelque part au milieu du roman, quelque chose arrive et on se fait aussi un peu faucher par cet aspect du roman. J’ai eu besoin de quelques pages d’adaptation pour comprendre ce qui se déroulait devant mes yeux, pour comprendre ce qui se passait avec le corps de Jeanne, pour réaliser que l’auteure jouait sur un nouveau territoire. Son corps change, se libère, au rythme de ses découvertes, de ses échanges et de ses questionnements et nous en sommes de privilégiés témoins. Je vous laisse découvrir le roman pour mieux comprendre.

À travers le regard de Jeanne, on découvre aussi la convivialité des libanais, la beauté des femmes, les rencontres qui la forgent, les conversations qui semblent anodines mais qui ne le sont pas. C’est une collection de moments choisis qui forment une fresque qui captive et touche le coeur.

Et le grand fauchage lui? Il est partout. Parfois doux et subtil, parfois il fauche tout sur son passage. Il est désir et passion et, comme la technique de judo, il fait perdre pied… Peut-être pour mieux se relever?

Le fil rouge tient à remercier les éditions Boréal pour ce service de presse.

 

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Curieuse depuis toujours, Marjorie s’intéresse à un peu tout, avec un penchant marqué pour les mots, le féminisme, les phénomènes de culture populaire et les mystères de la vie. Elle est bachelière en littérature et cofondatrice du Fil rouge, à travers duquel elle tente de faire son petit bout de chemin, lire le plus possible et surtout, apprendre et connecter avec les autres. Naviguant tant bien que mal à travers la vingtaine, elle trouve ses assises dans la lecture et l’écriture, cherchant toujours à comprendre un peu mieux les contradictions qui rendent la vie intéressante. Elle croit que la littérature fait partie de ces choses qui peuvent changer une vie, la rendre un peu plus douce et mettre un baume là où il faut.

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