Art et créativité
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NaNoWriMo 2017 : retour sur un défi d’écriture exigeant

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Lorsque j’ai entendu parler pour la première fois du défi d’écriture NaNoWriMo, j’ai tout de suite voulu y participer. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un défi d’écriture qui consiste à écrire un roman en 1 mois, soit en novembre. Le défi est d’écrire 50 000 mots pendant ce mois. Des tonnes de gens y participent autour du monde et c’est ce sentiment de communauté qui m’a attirée. Or, c’était en plein mois de novembre 2016, alors j’ai décidé de me lancer le défi pour 2017.

En septembre 2017, j’ai planifié que j’allais participer à l’édition de cette année-là. J’en ai parlé un peu autour de moi — mais pas trop —, la vérité c’est que je n’arrivais pas à décider sur quoi j’allais écrire. J’ai en tête plusieurs idées de roman que j’ai accumulées au fil des années et je devais mettre la main sur une d’entre elles, m’y investir et la planifier. Les choses ne se sont pas passées comme je le pensais et c’est finalement le samedi avant le 1er novembre que j’ai eu l’éclair de génie que j’attendais. J’ai fait un plan pendant la journée entière et je me sentais, plus que jamais, je le pense, motivée à réussir le défi.

Les 10 premiers jours

Les premiers jours, j’étais ultra motivée et disciplinée. Je me plaçais devant mon ordinateur, souvent plus le soir que le matin (ce qui a sans doute été une erreur, je crois), et j’écrivais. C’était facile, je voyais les pages augmenter, j’étais en confiance et je me sentais complètement en contrôle de la situation.

Se surprendre soi-même

J’essayais avant chaque séance d’écriture de relire le plan que j’avais rédigé, mais la vérité est que souvent en relisant ce que j’avais écrit la veille, je réalisais que j’avais fait tout le contraire. Je devais donc repenser, restructurer, redéfinir l’ordre dans lequel je voulais que les choses se placent. C’est étrange à quel point me donner entière dans l’écriture m’a amenée à des endroits où je ne pensais pas du tout me rendre. Je me suis même surprise à voir mon personnage principal faire le contraire de ce que j’avais prévu. Je sais que ça semble un peu naïf de dire ça, après tout, c’est bien moi qui écrivais. Mais il y a quelque chose de magique qui se passe lorsqu’on écrit en toute liberté. C’est d’ailleurs une des plus belles choses qui m’ont marquée de ce défi : la magie, le plaisir que j’ai ressenti à écrire, sans jugement, avec en tête seulement le désir de le faire.

C’est un élément vraiment important de ce défi. Il ne faut pas tellement se mettre en doute, je sais bien que c’est plus facile à écrire qu’à faire, mais c’est une des clés, selon moi. Lorsque je me mettais à douter, à remettre en doute mon récit ou les formulations choisies, j’avais l’impression de perdre l’équilibre de mon défi. C’est aussi un défi personnel que de participer au NaNoWriMo, on se « challenge » beaucoup personnellement.

Meilleure chance l’an prochain?

Finalement, si vous voulez tout savoir, je n’ai pas « réussi » au sens où je n’ai pas atteint les 50 000 mots, j’en ai plutôt écrit près de 30 000. Or, je persiste et je signe, j’ai tout de même réussi, à mes yeux. Au sens où le but ultime de ce défi, c’était de retrouver le plaisir d’écrire. Et de ce côté, c’est gagné!

Ayant étudié au cégep en création littéraire et ayant écrit pas mal toute ma vie, je souhaitais depuis un bon bout de temps me remettre à l’écriture, à la fiction, à la création. Avec ce défi, avec ce froid mois de novembre, j’ai réussi et j’en suis bien fière.

Je trouve que participer au NaNoWriMo est un excellent prétexte pour se forcer à écrire, à se créer un rituel d’écriture. Loin de moi l’idée de croire que pendant ce mois, on crée un petit chef-d’œuvre tout prêt à être envoyé aux maisons d’édition, bien au contraire. Il y a une tonne de travail qui vient après la rédaction de ces 50 000 mots. Mais de les avoir écrit, c’est toujours ça de gagné. J’ai bien l’intention de participer à ce défi l’an prochain, car j’ai profondément aimé ces petits rendez-vous que je prenais avec moi et ma création chaque soir.

Et vous, avez-vous l’intention de participer au NaNoWriMo en 2018? Si oui, que diriez-vous qu’on se crée un groupe Facebook pour se motiver :) ?

P.-S. Nous avons lancé dernièrement nos clubs d’écriture le Fil Rouge, si vous cherchiez une motivation pour recommencer à écrire, c’est la vôtre. Plus d’informations ici.

3 Comments

  1. madeleine leblanc says

    Jamais entendu parlé de ce défi avant aujourd’hui! J’ai bien envie d’essayer l’année prochaine.
    Et je comprends tout à fait ce que tu veux dire au sujet des personnages qui évoluent d’une façon différente de ce qu’on aurait pensé et du plan qu’il faut retravailler… Ça peut finir par devenir lourd et presque par décourager. Il me semble que Marie Laberge a déjà dit qu’elle faisait un plan très sommaire avant d’écrire pour se laisser toujours la liberté d’évoluer dans n’importe quel sens. J’imagine que l’art du plan lui-même est à apprendre?!

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  2. Joelle Rivard says

    J’ai fait le Nanowrimo en 2016 et je m’en suis sorti avec un premier jet pour un roman d’environ 30 000 mots. J’ai appris à éliminer les blocages liés à l’écriture. Je suivais d’autres participants sur Instagram et ça me motivait. Ce serait effectivement une bonne idée de partir un groupe pour 2018. Pour moi, cette année, mon défi sera de terminer la révision de mon roman.

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