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Colorer les écrits : Fanny Cloutier

Les journaux se sont entassés dans mes tiroirs. De mon enfance à aujourd’hui, les cahiers se sont empilés les uns sur les autres, ils se sont remplis et ont accueilli mes aspirations poétiques et les limites de mon talent. Parfois, ma vie trop banale me désespérait, j’aurais rêvé de quelque chose d’extraordinaire à coucher sur le papier, mais rien n’y faisait, le calme plat se fracassait aux pages de mes journaux. J’avais des rêves de grandeur pour mes carnets. Je rêvais de couleurs et d’images à couper le souffle, de phrases inspirées qui changent la vie des gens. Je rêvais que mes journaux soient des collages tellement vivants qu’ils m’amènent à les redécouvrir moi-même au fil des semaines. Mais je n’y suis jamais parvenue. Je retrouvais alors ce que je n’arrivais pas à écrire dans les textes des autres. J’aimais dévorer les journaux d’autrui. Les fictions, comme les écrits, qui provenaient du passé. Cette assiduité que je ne possédais pas, celle de prendre le temps d’écrire et de décrire la vie, me fascinait. Et voilà …

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NaNoWriMo 2017 : retour sur un défi d’écriture exigeant

Lorsque j’ai entendu parler pour la première fois du défi d’écriture NaNoWriMo, j’ai tout de suite voulu y participer. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un défi d’écriture qui consiste à écrire un roman en 1 mois, soit en novembre. Le défi est d’écrire 50 000 mots pendant ce mois. Des tonnes de gens y participent autour du monde et c’est ce sentiment de communauté qui m’a attirée. Or, c’était en plein mois de novembre 2016, alors j’ai décidé de me lancer le défi pour 2017. En septembre 2017, j’ai planifié que j’allais participer à l’édition de cette année-là. J’en ai parlé un peu autour de moi — mais pas trop —, la vérité c’est que je n’arrivais pas à décider sur quoi j’allais écrire. J’ai en tête plusieurs idées de roman que j’ai accumulées au fil des années et je devais mettre la main sur une d’entre elles, m’y investir et la planifier. Les choses ne se sont pas passées comme je le pensais et c’est finalement le samedi avant le 1er …

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Survivre à novembre grâce à Moi aussi je voulais l’emporter

12Novembre a été un magnifique et délicieux mois… niveau lecture! Comme si le manque de luminosité et mon besoin encore plus profond de nuits de sommeil longues et revigorantes m’avait rendue plus réceptive… Ou est-ce mes choix de lectures de ce mois-ci qui m’ont tant plu? Quoiqu’il en soit, avec Le monde est à toi de Martine Delvaux, qui a été un énorme coup de cœur, j’ai aussi ressenti quelque chose de grand en lisant Moi aussi je voulais l’emporter de Julie Delporte. Tout d’abord, je dois dire que je suis une grande admiratrice du travail de Delporte, j’en ai parlé à quelques reprises sur le blogue, déjà. Or, j’affirme que, selon moi, Moi aussi je voulais l’emporter est une de ses meilleures, sinon la meilleure, de ses publications. Dans ce roman graphique, l’auteure se questionne sur son féminisme, sur la façon dont elle l’est devenue, sur ce qui l’a amenée à voir les injustices envers les femmes. Elle parle de ses voyages, de ses amours, de son besoin de solitude, de sa prise de …

Ce qui dérange et bouleverse

Le pouvoir des livres est unique. Ils nous permettent de s’évader, de découvrir de nouveaux univers et de nous émouvoir devant autant d’imagination. Mais lorsque les livres prennent une plus grande ampleur et réussissent à se tailler une place dans nos vies personnelles, on se remet soi-même en question. Car lire nous permet avant tout de nous repositionner, de s’arrêter et se demander si nos envies, nos perversions et nos forces sont réelles. Certains livres changent notre perception de ce qui nous entoure de manière concrète. Ils allument en nous ce sentiment de sincérité face à notre propre confiance, mais surtout ils nous permettent de mieux comprendre notre entité, ce combat qui nous habite en tant que femme et avant tout en tant qu’être humain. 

C’est le cas du dernier objet littéraire de Maggie Nelson, Les argonautes (The Argonauts). Parue en 2015, cette œuvre à la fois mi-essai et mi-autofiction nous plonge dans diverses thématiques sans genre et sans nombre qui amènent une réflexion profonde sur l’art, la tendresse et la production sous toutes ses …

Nos suggestions de lecture (et d’achat!) pour le #12août j’achète un livre québécois du défi #jelisunlivrequébécoisparmois

Je pourrais vous dire que le thème du mois d’août est tout simplement la littérature québécoise. En fait, le livre sera votre choix. Pour le mois d’août, il n’y a pas de « contrainte », de thème. Tout simplement parce que le #12août est la journée officielle pour encourager la littérature québécoise, parce que Le 12 août j’achète un livre québécois. Voici le lien de l’événement Facebook : ICI. Ainsi, c’est le mois où vous pouvez lire le genre qui vous plaît! De vous permettre de retrouver un vieux livre qui traîne dans votre bibliothèque depuis trop longtemps ou encore d’aller vous en procurer un tout nouveau pour l’événement! Je vous annonce également que Le fil rouge sera présent à la Librairie de Verdun (une de mes librairies chouchou) pour souligner l’événement. Quelques fileuses seront présentes sur place, ça sera le moment idéal pour parler de notre amour pour les livres! Nos suggestions / lectures À l’occasion du #12août, j’en profite pour lire le roman de l’une de nos fileuses : Petite laine d’Amélie Panneton. …

Ce qu’on a lu comme roman graphique / bande dessinée pendant le mois de mai #Jelisunlivrequébécoisparmois

Quel plaisir en ce mois de mai de lire et de faire de nouvelles découvertes en ce qui à trait aux BD / romans graphiques. Le monde de la BD a tellement changé, du moins dans ma perception d’enfant à adulte. Lorsque j’étais enfant, la BD se résumait seulement à Astérix et Obélix, Pierre Tombal, Boule et Bill, etc. Des classiques que j’aime relire, mais je ne sais pas si c’est parce qu’aujourd’hui nous avons une plus grande variété de choix ou tout simplement parce que j’étais ignorante à l’époque. Reste qu’aujourd’hui, d’la BD, j’en mange ! Ma lecture : Suite à la vidéo de la booktubeuse MH La Lectrice, je me suis laissée tenter par Vil et Misérable de Samuel Cantin. Ce fut un véritable coup de coeur (tellement que je me suis procurée Phobies des moments seuls par la suite) ! L’histoire est déjà intéressante parce que ça se déroule dans une librairie de livres usagés, dans un concessionnaire de voitures dont le patron est persuadé que l’avenir est dans les livres ! Le libraire …

Nos suggestions de romans graphiques/bandes dessinées pour le mois de mai du défi #jelisunlivrequébécoisparmois

Lorsqu’il est question de bande dessinée ou de roman graphique, je suis complètement impulsive dans mes achats. J’attendais avec impatience ce mois où j’allais enfin pouvoir me permettre sans culpabiliser et m’acheter, encore une fois, une nouvelle bande dessinée! Ce défi est parfait pour découvrir de nouveaux-elles auteurs-es/illustrateurs-trices. ÉVÉNEMENTS À NE PAS MANQUER :  De plus, comme la vie est bien faite, le mois de mai est « le mois de la BD dans les bibliothèques de Montréal »! Vous trouverez aussi l’événement du Festival de la BD qui se déroulera au Parc La Fontaine la fin de semaine du 26 au 28 mai. Et le 6 mai, il y aura plusieurs librairies qui participeront au « Samedi de la BD : GRATUITE »! Il y aura la superbe librairie L’Euguélionne qui accueillera l’artiste D. et qui offrira la fameuse BD gratuite, dont cette même artiste fait la couverture! Je vous invite à partager vos lectures sur le groupe Facebook de l’événement : Un livre québécois par mois. Vous pouvez aussi voir les suggestions de …

Comment « Journal d’un morphinomane » a bien failli avoir raison de moi!

J’ai dû m’armer de patience pour parvenir à mettre la main sur Journal d’un morphinomane à la BAnQ. Le précieux livre m’est donc parvenu… et son effet fut plus que surprenant! Auteur anonyme, entouré d’un certain halo de mystère… jusqu’à ce qu’on amorce la lecture. En avant-propos, on nous explique que ce document fut publié en 1896 (ce n’est pas une faute de frappe… 1896, donc il y a 121 ans!) dans une revue médicale : Archives d’anthropologie criminelle, de médecine légale et de psychologie normale et pathologique, pour être très exacte. Publiée, donc, comme vous le devinez sans doute, par un médecin. Pourquoi ce journal d’un drogué mérita-t-il de paraître dans cette revue médicale? Parce qu’il fut écrit par un vrai médecin! OK… les romantiques dans la salle viennent illico de voir une splendide image de Clive Owen dans The Knick, non? OK pour les autres… C’est moi qui régale : Source : The Knick Alors, tout comme le médecin du livre, cette image de Clive représente le moment où tout va bien, fier et …