L’arrivée de l’été me donne toujours l’envie d’aborder des sujets littéraires reliés au monde de la botanique, des fleurs ou bien tout ce qui concerne la nature en général (ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux connaissent bien mon obsession pour les fleurs et mon déversement de photos annuelles de magnolias!). À cet effet, je fus agréablement servie en découvrant un classique de la littérature anglaise, The Country Diary of an Edwardian Lady, par Edith Holden:
(source: le compte Instagram Insidewanderer)
Qu’est-ce que c’est?
L’ouvrage est un journal «botanique» réalisé par l’artiste et enseignante anglaise Edith Holden, au début du vingtième siècle. Passionnée de la nature, Holden réalisa plusieurs aquarelles de ses découvertes au cours de ses escapades champêtres dans les campagnes d’Angleterre et d’Écosse (fleurs, herbes, petits animaux, insectes, etc.). Ce «journal de bord», en plus des aquarelles, contient des notes et des informations diverses sur ses découvertes, ainsi que des poèmes relatifs à la nature: le tout est séparé par les douze mois de l’année. Le journal, réalisé en 1906, ne fut édité qu’à titre posthume dans les années 70, soit une quarantaine d’années après le décès tragique d’Holden (celle-ci, en voulant atteindre une branche de marronnier trébucha et se noya dans la Tamise). La publication de son journal fut un énorme succès partout à travers le monde et le livre fit l’objet d’une seconde réédition en français en 2010. De nouveau un succès, il devint rapidement en rupture de stock.
(Coup d’oeil sur l’intérieur du livre! C’est d’ailleurs ce compte instagram qui me l’a fait découvrir!)
Pourquoi on aime
- Les illustrations magnifiques à l’aquarelle: à plusieurs égards, la vie d’Holden et ses réalisations artistiques me rappellent celles de l’artiste et auteure de livres jeunesse Beatrix Potter (la créatrice de Pierrot lapin!), également fervente de la flore et de la faune. Si vous aimez ce style que certains appellent «un peu vieillot», vous apprécierez sûrement les réalisations contenues dans le livre.
- Les notes et les réflexions d’Holden: les exactitudes de ses observations témoignent de la justesse et de la passion de cette naturaliste pour la faune et la flore. La signification derrière les noms donnés aux mois est également intéressante:
In the old latin calendar, June was the fourth month. Ovid states that this month received it’s name in honour of Juno, other writers connect the term of the consulate of Junius Brutus (…) The Anglo Saxons called it the ‘dry month’ also ‘midsummer month’ and in contradistinction to July. ‘The earlier mild month‘.
- Si je suis moins portée à lire les poèmes, quelques passages magnifiques retinrent toutefois mon attention en parcourant une nouvelle fois l’ouvrage pour la rédaction de ce billet (les poèmes sont traduits dans la réédition en français):
»A swarm of bees in May is worth a load of hay,
a swarm of bees in June is worth a silver spoon,
a swarm of bees in July is not worth a fly »
»In july shear your rye ».
– vieux proverbe/expression britannique.
Le journal champêtre d’Edith Holden est un journal magnifique, un classique que l’on se plait à feuilleter encore et encore!
Avez-vous des ouvrages/titres relatifs à la nature du même genre que vous aimez particulièrement?
Petite note* L’illustration est une réalisation de Camille Vaillancourt, étudiante au baccalauréat en arts visuels à l’université Concordia.
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