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Comment survivre à la fin du monde avec un bidon d’essence et des graines de citrouille

J’adore les romans d’anticipation dystopiques et autres visions catastrophiques du futur, génératrices d’angoisses nocturnes! Cependant, après la déferlante des Hunger Games, Divergente et pléthore de séries du même acabit d’il y a quelques années, je croyais avoir eu ma dose de récits post-apocalyptiques «young adults» pour un moment… Jusqu’à ce que je me retrouve Dans la forêt de Jean Hegland. Je ne sais pas pourquoi, mais les éditeurs francophones ont cru bon de nous faire patienter plus de dix ans avant de traduire ce petit bijou de la littérature américaine, qui avait pourtant connu un succès respectable à sa sortie, en 1996. Loin d’être passés date, les thèmes abordés sont, au contraire, tout à fait d’actualité. Dans la forêt raconte l’histoire touchante et douloureusement réaliste de deux sœurs adolescentes qui se retrouvent seules face à la fin de la civilisation telle que nous la connaissons. Très différent des autres livres du genre, c’est un roman sur la résilience… qui a un subtil arrière-goût de propagande new age! Girl power et patchouli On ne se le cachera pas: ce …

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Crier dans le silence

Prendre un livre pour aussitôt le déposer. Être apeuré de cet élan, du chemin auquel nous nous abandonnons. Le prendre pour vaincre ses peurs, pour se croire plus grand que nature et se dire qu’au final, il ne s’agit que d’une fiction. Le déposer parce que le corps et l’esprit ne répondent plus, parce qu’il y aura un meilleur moment pour l’affronter, croit-on. Et pourtant, non. Il y a parfois de ces oeuvres qui sont difficiles à traverser. Se sentir seule face à un torrent d’émotions, de laideurs et de peine peut souvent nous influencer à fuir plutôt qu’à l’affronter. Et pourtant, même si le geste de la lecture nous replonge en nous-mêmes, rares sont les formes d’art qui nous unissent autant. Malgré toute la dureté du monde et cette peur de l’affronter, à la fin du chapitre, il y aura toujours quelqu’un à qui parler ou une oreille pour nous écouter. Oui, certaines lectures sont difficiles, mais elles n’empêchent pas pour autant de nous faire avancer et de nous faire découvrir de la lumière …

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Les grands espaces : l’enfance à la campagne

Je suis une fille de la campagne. J’ai vécu mon enfance et mon adolescence au milieu des champs, dans une maison en perpétuelle rénovation, coincée entre une forêt et une rivière dans une région française qu’on appelait Poitou-Charentes. Catherine Meurisse, qui signe ici une bande dessinée autobiographique, a passé son enfance à la campagne, dans une vieille bâtisse à restaurer, entourée d’un immense jardin et d’arbres à perte de vue. En Poitou-Charentes. Comme souvent, j’ai choisi ce livre pour sa couverture, mais surprise! Elle et moi avons vécu une enfance similaire. Une balade dans la campagne française Première page. Catherine, adulte, dessine sur les murs de son appartement parisien une porte imaginaire qu’elle traverse pour se retrouver au milieu d’un champ de tournesols. Commence alors notre voyage dans son enfance. Catherine et sa sœur apprennent le nom des arbres, à planter des graines, participent aux fêtes de village et à l’abattage du cochon. Elles s’épanouissent dans un monde où la beauté et l’authenticité côtoient pourtant les dommages infligés à la nature par l’agriculture moderne. L’autrice …

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Annihilation : l’hybridation symbiotique du roman et de l’écran

Comme bien d’autres avant moi, je suis entrée dans le merveilleux monde de la littérature par la grande porte du roman à suspense. Adolescente, je passais mes nuits agrippée comme si ma vie en dépendait aux pages d’un Frissons, incapable de m’arrêter de lire et encore moins de trouver le sommeil, tant et aussi longtemps que je ne connaissais pas le fin mot de l’histoire. J’adore être prise en otage par une bonne intrigue! S’il arrive parfois que les récits de ce type manquent d’originalité, heureusement, des romans comme Annihilation de Jeff VanderMeer existent pour sauver la réputation du genre. Avant d’avoir lu le livre, le film, tu ne visionneras point Attirée par sa couverture aux couleurs contrastantes et sa quatrième de couverture intrigante, j’avais acheté Annihilation sans trop savoir à quoi m’attendre. Il dormait dans ma pile à lire depuis un bon moment déjà quand j’ai vu qu’une adaptation avait été produite. L’envie de voir le film m’a donné envie de lire le livre : hors de question de commettre l’odieux sacrilège de procéder …

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Le journal champêtre d’Edith Holden: une ode à la beauté de la nature

L’arrivée de l’été me donne toujours l’envie d’aborder des sujets littéraires reliés au monde de la botanique, des fleurs ou bien tout ce qui concerne la nature en général (ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux connaissent bien mon obsession pour les fleurs et mon déversement de photos annuelles de magnolias!). À cet effet, je fus agréablement servie en découvrant un classique de la littérature anglaise, The Country Diary of an Edwardian Lady, par Edith Holden: (source: le compte Instagram Insidewanderer)   Qu’est-ce que c’est?  L’ouvrage est un journal «botanique» réalisé par l’artiste et enseignante anglaise Edith Holden, au début du vingtième siècle. Passionnée de la nature, Holden réalisa plusieurs aquarelles de ses découvertes au cours de ses escapades champêtres dans les campagnes d’Angleterre et d’Écosse (fleurs, herbes, petits animaux, insectes, etc.). Ce «journal de bord», en plus des aquarelles, contient des notes et des informations diverses sur ses découvertes, ainsi que des poèmes relatifs à la nature: le tout est séparé par les douze mois de l’année. Le journal, réalisé en 1906, ne fut édité …

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Nos clubs de lecture mai 2018 : Souffler dans la cassette, Moi aussi je voulais l’emporter et Journal d’un réfugié de campagne

En mai, c’était le début de nos trois clubs de lecture de l’été à Montréal. Nous avons lu trois livres complètement différents pour ce premier mois, les avis ont été mitigés et c’est ce que nous préférons, car cela créé des discussions excessivement riches! C’était aussi un grand plaisir de retrouver d’anciennes participantes et d’en rencontrer des nouvelles. On sent déjà que cette session estivale sera riche en inspirantes discussions autour des livres. Voici donc les comptes rendus de nos rencontres : Groupe #1, Rencontre au café Sfouf, lecture : Journal d’un réfugié de campagne de Jean Bédard Il s’agissait, pour toutes les participantes, de la première immersion dans l’oeuvre de Jean Bédard. De notre côté, deux participantes d’un autre de nos clubs de lecture ont adoré les romans de cet auteur, donc nous avions quelques attentes pour cette lecture. Or, ce livre-ci est bien loin d’être un roman. Comme le titre l’indique, il s’agit vraiment du journal de l’auteur qui vit à la campagne et qui partage son temps à entretenir sa terre et …

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Un baume léger pour adoucir l’hiver et attendre le printemps

Il neigeait à plein ciel lorsque j’ai ouvert, pour m’y plonger, le dernier livre d’Hubert Reeves : J’ai vu une fleur sauvage, l’herbier de Malicorne, un véritable herbier tout en photos, en délicatesse et en simplicité. Véritable ode à la beauté de la nature sauvage qui ne demande qu’à être reconnue et appréciée, ce livre nous présente une quarantaine de fleurs qui embellissent les campagnes de France et parfois d’ici. C’est accompagnée d’une neige duveteuse et collante, doux rappel que l’hiver allait s’accrocher encore un peu malgré l’approche éminente du printemps, que je me suis laissée raconter la beauté de ces fleurs sauvages. L’homme qui aimait les fleurs sauvages Astrophysicien, vulgarisateur scientifique, environnementaliste, militant : Hubert Reeves est un homme d’envergure. Il m’impressionne par l’étendue de son savoir, de son implication, mais aussi par sa capacité de s’émerveiller. S’émerveiller pour les grandes choses et les petites, pour notre planète avec laquelle il souhaite nous faire reconnecter. C’est justement ce qu’il souhaite faire avec cet herbier composé des fleurs poussant à Malicorne, le village français où il est …

Le chemin de la montagne : des thèmes simples mais profonds à méditer

Dès le premier coup d’œil, je suis tombée sous le charme de l’album jeunesse Le chemin de la montagne, écrit et illustré par Marianne Dubuc et publié aux éditions Comme des géants. En le feuilletant, je me revoyais sur le sentier montagneux où nous allions marcher en famille durant la saison des couleurs, lorsque j’étais petite. Un pur bonheur de replonger dans ce souvenir d’enfance. Un livre à savourer d’abord avec les yeux Ce livre m’a d’abord frappée par la qualité des illustrations, mais aussi par son esprit contemplatif. L’image de la couverture est apaisante, son petit format me plaît beaucoup et sa reliure m’a tout de suite donné envie de m’en emparer. Il s’agit d’un très bel objet qui mérite selon moi d’être mis à la vue en tout temps (je l’ai d’ailleurs mis en facing dans ma bibliothèque personnelle). Mais ce dernier opus de Marianne Dubuc est beaucoup plus qu’un beau livre pour enfant. Des thèmes simples qui invitent à la réflexion L’histoire est touchante et j’ai tout de suite eu envie de …

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Le haïku, le haïbun, qu’est-ce que c’est?

Le haïku Tout récemment, je me suis inscrite à un cours privé sur le haïku, cours offert par l’auteure France Cayouette. Je ne connaissais presque rien au haïku. Pour moi, il s’agissait d’un court poème japonais et toutes mes connaissances se bornaient à ça. Puis j’ai vécu deux jours intenses à tenter de faire mien un genre si loin et en même temps si près de moi. Je dresserai pour vous un portrait du genre littéraire, sans pour autant entrer dans la matière dense; seulement une brève entrée dans le corps de la bête et ce que j’en retire jusqu’à maintenant. Je vous parlerai ensuite d’une auteure que j’affectionne beaucoup, installée ici en Gaspésie et qui a récemment publié le recueil de haïbuns Tes lunettes sans ton regard. Il s’agit de Joanne Morency. Et je tenterai de vous expliquer, en mes mots toujours, ce qu’est le haïbun. Mes tout premiers pas vers le haïku Avant de souhaiter connaître le haïku, j’ai lu, il y a plusieurs années, le plus que magnifique Neige de Maxence Fermine. …

La milléclat dorée : une histoire de persévérance

Je suis une grande amoureuse du travail et des choix  des Éditions de La Pastèque : je crois n’avoir jamais été déçue de mes lectures. J’ai cru remarquer que La Pastèque rejoint de plus en plus un public plus jeune et cela m’enchante énormément puisque je travaille dans les écoles primaires. Je me fais un vrai plaisir à me procurer leur dernière trouvaille. Plongé dans l’univers de La milléclat dorée, voilà que je fais la rencontre de Renard, qui est un grand amoureux de la nature, et tout particulièrement des plantes. Tout comme moi, il en fait la collection et son salon en est rempli. C’est lorsqu’il feuillette un vieux livre de botanique qu’il découvre une page sans image de plante. Le mystère commence : il faut qu’il découvre où se trouve la milléclat dorée, une plante très rare qui ne pousse que dans les montagnes. Renard doit absolument la trouver et l’ajouter à sa collection! Comme tout bon aventurier, il prépare son kit de survie : une carte, un casse-croûte, un imperméable jaune, etc. …