Littérature québécoise
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L’étreinte des vents: un récit de liens et d’amour

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Des êtres de liens

« Nous portons en nous la capacité de nouer des liens, de créer des correspondances et, par là, nous avons aussi la possibilité de les rompre. » L’étreinte des vents d’Hélène Dorion est un récit introspectif qui nous emporte dans un retranchement ultime, aux confins d’une île terre-neuvienne.

L’autrice, à la suite d’une rupture amoureuse, sonde et descend au sein de ses bouleversements intérieurs pour nous proposer un récit profondément humain et universel qui résonne par sa vérité. Elle explore les failles des humains, êtres liés, lieurs et «liables», et les possibilités créatrices de celles-ci.

« On ne peut pas renoncer. L’appel de la vie est trop puissant, au-delà de la souffrance, au-delà du vide qui se déploie devant nous à perte de vue, on ne peut renoncer à ce monde. On en éprouve soudain la force de la vie comme on en éprouve la faille, cette zone de rupture qui est aussi la marque d’une vulnérabilité d’une imperfection par laquelle les possibles se manifestent. » 

Quand les vies chavirent, qu’arrive-t-il?

Nul n’a besoin d’avoir vécu une rupture pour être percuté par ce récit poignant de justesse et de vérité. Hélène Dorion sonde les sentiments humains avec une attention incomparable, ce qui lui permet d’atteindre une universalité incommensurable. Ce récit mérite d’être lu par quiconque. Je ne vous cacherai pas que de le lire à la suite d’un tel événement, ça chavire.

« Tout est là, au bout de mes doigts, de mon âme, le plus petit instant contient l’univers entier, sa force et sa vulnérabilité. Manger, dormir. Aller vers le vivant, vers l’aube qui perce le ciel, laisser le vent effleurer doucement ma peau, écouter le silence qui remue. Recommencer. »

Ça fait un petit bout que je n’ai pas écrit. J’en ai profité pour faire plein de choses, découvrir mon nouveau quartier, ses rues, ses boutiques et ses parcs, rencontrer de nouvelles personnes et des amis, m’habituer à mon nouvel emploi, approfondir les amitiés. Un temps et un espace instropectifs pour trouver la fin d’un cycle, afin de faire de cette faille, une création, un recommencement.

« Aujourd’hui, sachant ce que j’ai choisi, je suis – comme jamais encore je ne l’avais été – jetée dans ma propre vie tel un oiseau dans son vol. » 

Au sein de cette nouveauté ambiante et personnelle, je suis tombée sur ce livre au moment même où je souhaitais me remettre à lire, à écrire. Bref, un moment de synergie comme on les aime.

« Les mots sont de parfaits lieurs, ils appellent à eux les fragments du monde pour créer des passerelles, précaires certes, mais qui font surgir une phrase, une page, bientôt tout un livre qui tissera une toile, et l’on y entendra battre un coeur, on verra la pensée aller d’un fil à l’autre. On écrit pour lier les choses ensemble, lier les êtres, les vies. » 

L’étreinte des vents est à lire plusieurs fois afin de le laisser résonner à différents endroits en soi. Un récit introspectif qui témoigne d’un chemin, celui d’Hélène Dorion, qui permet de changer une boucle ou un cycle en spirale pour découvrir une autre part de soi, avec, en poche, une connaissance accrue de l’humain que nous sommes.

Avez-vous déjà trouvé exactement le bon livre pour le sentiment vécu? Cette synergie, ça vous est arrivé déjà? Vive les livres qui font du bien…!

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