Louise Warren est poète et essayiste depuis plus de trente ans. Sa plus récente parution, La vie flottante. Une pensée de la création, a été publiée aux Éditions du Noroît. Finaliste au prix du Gouverneur Général dans la catégorie Essais, elle a reçu le prix Littérature et le prix Ambassadeur Télé-Québec des Grands Prix Desjardins de Lanaudière. Cet essai s’articule sous diverses formes d’écriture : récit, vers, prose, fragments. Une structure hybride qui constitue un tout cohérent où se dévoile une poésie à l’écoute du présent. C’est aussi une écriture intime imageant sensations, flottements, souvenirs lointains ou récents, le thème du voyage et le déploiement du temps. Louise, au début de votre essai, vous posez la question « comment un lieu de création agit-il comme matière d’écriture ? » Qu’est-ce que les lieux vous permettent d’explorer, de trouver? D’un festival de poésie à Grenade j’ai rapporté deux textes, le long poème « El Paseo de Los Tristes » et une réflexion sur le poème et sur le deuil de ma mère. Le lieu de cette rue étroite m’a donné la …