Combats de soi à soi, avec Les guerres intérieures
Le roman de Valérie Tong Cuong commence avec la citation suivante : « Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis; la destinée est une. Prenez donc ce miroir, et regardez-vous y. » – Victor Hugo, Les Contemplations, préface J’ai trouvé bon d’y revenir à la fin du roman, puisqu’il s’agit de la fatalité sous-jacente à la lecture, selon mon impression. Les guerres intérieures est en effet un roman à la fois très personnel et universel, puisque les souffrances nommées sont partagées par chacun.e de nous. Fil narratif troublant Le roman nous fait rencontrer deux personnages, deux adultes fragilisés par la vie pour des raisons parfois connues du lecteur, parfois sous-entendues par l’autrice. D’abord, il y a Pax, un acteur hors circuit depuis un bon moment déjà, qui se retrouve devant l’opportunité de sa vie : se refaire au grand écran. Un appel auquel il répond avec un enthousiasme grisant, qui le plongera aussi dans des tourments impensables. Puis il y a Emi, une femme touchante, intérieurement …