Littérature québécoise
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Le vent en parle encore de Michel Jean : un roman qui vient nous toucher droit au coeur.

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Dernièrement, je suis tombée sur un roman de l’auteur et journaliste innu, Michel Jean, intitulé Le vent en parle encore. Pour être honnête avec vous, en terminant ma lecture, étant assez chamboulée, cela m’a pris du temps pour me remettre de mes émotions. C’est sans aucun doute un des romans les plus difficiles que j’ai eu à lire. Difficile parce qu’il touche un sujet sensible, d’autant plus qu’il est basé sur des faits véridiques. Mais j’ai envie de vous parler de ce que j’ai ressenti lors de ma lecture.

Résumé

 Le roman raconte l’histoire de trois jeunes innus, Virgine, Marie et Thomas, envoyés au pensionnat de Fort George, île se situant dans la Baie-James, dans les années 1930. Près de sept décennies plus tard, une jeune avocate tente de les retrouver afin qu’ils puissent obtenir une indemnisation à laquelle ils ont droit. Mais la question se pose : qu’est-il advenu des trois adolescents?

« Kill the Indian in the Indian child »

 Comme mentionné précédemment, Michel Jean aborde dans Le vent en parle encore une période sombre, soit le régime des pensionnats, régime ayant persisté pendant plus d’un siècle et qui s’est inscrit parmi des politiques gouvernementales colonisatrices et assimilatrices. Vous verrez, tout au long du roman, un aperçu de ce qu’est le « avant », le « pendant » et le « après » pensionnat. Je ne vous en dis pas plus, au risque d’en dire trop.

Une écriture coup de poing

En toute franchise, il m’est arrivé, au fil de ma lecture, de m’entendre sacrer de frustration ou de laisser des larmes couler et des sanglots s’échapper. J’ai même passé à deux doigts de fermer ce livre et de ne plus jamais le rouvrir.

Effectivement, l’écriture de Michel Jean est si réaliste. L’auteur ne prend pas mille détours pour arriver à destination. Les mots qu’il emploie sont explicites, il n’y a aucune censure. Parfois, j’en frissonnais, car c’est comme si j’étais témoin directement de ce qui se passait au pensionnat de Fort George, de toute cette violence. J’avais l’impression de voir Virginie, Marie, Thomas ainsi que les autres enfants dans les salles de classe et de sentir leur tristesse, leur colère et leur incompréhension. Mais c’est aussi une écriture qui nous fait réaliser à quel point ce régime a causé des ravages sur les communautés et brisé des vies.

De plus, ce qui m’a profondément touchée, c’est l’amitié, l’amour et la solidarité qui unissent les trois jeunes innus, malgré tout. Et leur amour inconditionnel pour le territoire, le grand Nitassinan. C’est aussi l’acharnement de l’avocate, Audrey Duval, afin que justice soit rendue, malgré les embûches qui se présentent à elle.

Par ses mots, ses phrases, ses expressions, Michel Jean est venu me toucher droit au cœur et remuer des émotions. La sensibilité de l’écriture de l’auteur m’a sans aucun doute poussé à terminer cette lecture. Ce roman, selon moi, suscite inévitablement une réflexion et une prise de conscience quant à la réalité des peuples autochtones au Canada.

Tshinashkumitin, Michel, pour ce roman.

 Et vous, y’a-t-il un roman en particulier qui vous a fait vivre des émotions difficiles?

 

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