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L’estime de soi et l’autiste

Avril, mois de l’autisme. L’autisme est un sujet qui m’intéresse depuis plusieurs années. Je côtoie, depuis maintenant près de cinq ans, des enfants qui ont un trouble du spectre de l’autisme (TSA). J’essaie de les aider du mieux que je peux. C’est pourquoi j’aime m’outiller grâce à des livres qui parlent de ce qu’ils vivent. Je trouve ces lectures toujours pertinentes, car elles me permettent de me mettre plus facilement à leur place. SACCADE est un centre d’expertise en autisme que Brigitte Harrisson (elle-même autiste) et Lise St-Charles ont fondé. Le modèle proposé par l’organisme se veut être un langage autiste, un peu à l’image du langage des signes pour les sourds et muets. Ces femmes veulent sensibiliser la population à la réalité autistique. Il y a de cela deux ans, les deux femmes ont écrit un livre pour expliquer ce qu’est l’autisme. Ce livre, L’autisme expliqué aux non-autistes, est très bien vulgarisé pour que monsieur et madame Tout-le-Monde puissent comprendre les difficultés que peuvent vivre les personnes autistes, qu’elles soient classées de «haut niveau» …

Boo de Neil Smith

Boo : un livre « cool as a cucumber »

Un peu de contexte J’ai toujours été attirée par les romans que je qualifie de «contes pour adultes». «Contes» en ce qu’ils racontent quelque chose d’invraisemblable, d’une façon un peu enfantine, et «pour adultes» en ce que les sujets qu’ils traitent sont assez sombres et/ou lourds. J’adore ce type de livre : ça vient me pogner dans les tripes et ça ne me lâche plus, longtemps même après avoir refermé le livre. C’est ce qui s’est passé avec Boo de Neil Smith : j’ai ghosté mon copain pendant deux jours après le boulot parce que j’avais trop envie de terminer ce livre. Sur l’histoire Une très bonne critique a déjà été écrite sur ce livre, je ne tomberai donc pas dans les détails et ne m’attarderai pas trop à vous résumer le roman; je ne vous épargnerai cependant pas mon fameux questionnaire skyrock-style : Le style : conte pour adultes Le lieu : le paradis pour les jeunes Américains de 13 ans (oui, c’est sélectif comme ça!) Les personnages : ils sont plusieurs, mais le …

L’autisme expliqué aux non-autistes : un livre nécessaire

Je suis éducatrice spécialisée et cela fait plusieurs années que je travaille auprès de jeunes ayant le trouble du spectre de l’autisme (TSA). Ces enfants font partie des êtres humains que j’aime le plus. Je vous l’avoue, quand cela concerne des enfants, je tombe facilement en amour, mais j’ai un petit « crush » pour ceux et celles qui ont le TSA. Je crois que cela vient de leurs manières de voir les choses. Je me fais toujours un malin plaisir à essayer de les comprendre et à les interpréter. Beaucoup de gens de mon entourage me trouvent courageuse de travailler avec ces enfants. Je dirais que c’est moi qui suis chanceuse de les côtoyer et de la preuve de confiance qu’ils me donnent. Je vous dirais qu’il faut beaucoup de patience, d’imagination, mais surtout beaucoup d’amour pour pouvoir travailler avec eux. Parce qu’en fait, dès que tu entres dans leurs univers, il est rare que tu aies envie d’en sortir! Est-ce que ça fait de moi une experte des autistes? Non, parce qu’on ne parle pas …

Être dans leur univers

Je crois qu’il est important d’aimer son travail, et j’aime le mien. Parce qu’il me fait sentir bien et qu’il m’apporte plusieurs petites anecdotes. Je travaille aux côtés d’enfants géniaux. Des enfants qui m’apportent bonheur, qui me font rire et parfois perdre patience. À leur côté, je suis la meilleure humoriste qui soit. Ensemble, nous apprenons à côtoyer ces autres êtres humains. Ces autres gens si étranges et qui ne semblent pas nous comprendre. Il est rare qu’ils fassent preuve de démonstrations d’amour, parce que ce n’est pas naturel chez eux, mais ils réussissent d’une certaine manière à me démontrer qu’ils m’aiment. Le fait de prononcer mon nom est pour moi la preuve qu’il existe un lien entre eux et moi. J’ai parfois la chance d’avoir quelques câlins. J’en ai même la preuve, je finis souvent mes journées en ayant des restants de nourriture, de morve ou de peinture sur mes vêtements. J’ai avec eux de drôles de discussions, que ce soit sur les vidéos de Mater (l’acolyte de Flash McQueen) ou encore de la …