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Les fileuses conseillent des lectures québécoises pour le mois de décembre du défi #jelisunlivrequébécoisparmois

Comme vous l’avez sûrement constaté, les fileuses adorent la littérature québécoise. C’est pour cela que vous pouvez découvrir près de 250 articles sur la littérature québécoise! À la suite, du défi #jelisunlivrequebecoisparmois, je lis de plus en plus de livres québécois. Je peux maintenant dire que j’ai mes maisons d’éditions chouchous. C’est une littérature variée et remplie de richesse. Pour le mois de décembre, les fileuses vous conseillent : Je vous conseille Toutes celles que j’étais d’Abla Farhoud, parce que cette auteure reste encore pour moi un coup de coeur. Anne-Mary Shink vous conseille du Kim Thuy! : Toujours! Marion Gingras conseille Les désordres amoureux de Marie Demers! Marianne C. Cossette conseille Si ce n’est pas déjà lu : Le Poids de la Neige, Christian Guay-Poliquin! Kym Rousseau conseille Calamine de Mélanie Jannard Martine conseille Moi aussi je voulais l’emporter de Julie Delporte. Nathalie Sk conseille Ce qui restera, de Catherine Mavrikakis Karine Ruest-p conseille Manikanetish, Noami Fontaine Audrey Desrosiers conseille Baie déception. Julie Hétu. Alors, quelle sera votre lecture ?

Vi de Kim Thúy : Récits d’exils et recherche d’identité

Suite à la constatation que nous étions plusieurs collaboratrices admiratrices du travail de l’auteure Kim Thúy, nous nous retrouvons donc avec deux réflexions sur son dernier roman ! En espérant que vous l’aimerez tout comme nous! Ce que Marion en a pensé: Mon plaisir de lire la dernière oeuvre de Kim Thúy s’est combiné rapidement avec celui de retrouver son univers narratif, familier, composé de petits fragments d’histoires, d’exil, de rencontres, d’observations anecdotiques ou dramatiques, que nous avions déjà dans Ru et Mãn. Et malgré les petits bouts de récits qui composent le roman, c’est davantage un fil d’histoires, toutes reliées entre elles, que nous propose l’auteure, ce qu’elle affirme dans une rencontre à la librairie Paulines, à laquelle j’étais présente. Celle-ci avoue même écrire son roman tout d’un bout, et que c’est ensuite l’éditeur qui divise l’histoire en petits fragments, qui deviennent en quelque sorte porteurs de l’identité de l’oeuvre de Kim Thúy. À la lecture, on peut percevoir ce fil conducteur, qui se traduit autant par la filiation qui relie les personnages entre eux, que par …

L’intersectionnalité, qu’est-ce que ça mange en hiver?

Un débat a récemment secoué le petit milieu féministe au Québec : le mot « féministe » est-il trop connoté? Est-il dépassé? Vaudrait-il mieux se dire « égalitaire » ou encore « humaniste »? Pourquoi ne pas aborder le féminisme selon le concept de l’intersectionnalité? Ce mot n’étant pas encore accepté dans les dictionnaires, je vous offre la définition qu’en fait Wikipédia : « L’intersectionnalité étudie les formes de domination et de discrimination non pas séparément, mais dans les liens qui se nouent entre elles, en partant du principe que le racisme, le sexisme, l’homophobie ou encore les rapports de domination entre catégories sociales ne peuvent pas être entièrement expliqués s’ils sont étudiés séparément les uns des autres. L’intersectionnalité entreprend donc d’étudier les intersections entre ces différents phénomènes. » Pourquoi séparer le féminisme du racisme, de l’homophobie, de la xénophobie, des luttes de classe? Pourquoi ne pas voir dans le féminisme un outil au changement social global? Heureusement, la littérature a encore la bonne réponse. Les auteures canado-asiatiques Kim Thúy et Ying Chen mélangent savamment, subtilement, intelligemment, les thèmes de la condition des femmes, de l’immigration, de la …

Ru ou le Récit d’une mémoire fragmentée

L’expérience de l’exil est, dans la littérature migrante québécoise, liée fortement au thème de la mémoire (1), mais celle-ci est présentée comme brisée, clivée et fragmentée. Le roman Ru de Kim Thúy est porteur de cette mémoire problématique tout en ayant la volonté de la partager et de la faire vivre. C’est ainsi que la narratrice nous transporte au fil des récits dans son enfance au Vietnam, son expérience traumatisante à bord des « boat people », son séjour de quatre mois dans des camps de réfugiés et enfin son arrivée au Québec, où elle s’installera définitivement. Les récits touchants, difficiles, parfois nostalgiques ou anecdotiques qui composent Ru se lisent pourtant comme l’eau douce d’une rivière qui s’écoule lentement, d’ailleurs le mot ru en français signifie, l’auteure le dit, « petit ruisseau » et « écoulement » au sens figuré. Les récits nous touchent et s’insèrent en nous sans nous faire mal, et pourtant les souvenirs racontés sont loin d’être doux. C’est que Ru est ficelé avec tant de finesse qu’une lecture seule ne nous est pas suffisante pour être réellement apte à mettre le doigt …