All posts tagged: Marie Hélène Larochelle

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Stalkeuses : Ode au voyeurisme et à l’indiscrétion

Guerrière emblématique de l’ère de l’Internet, la « stalkeuse » est cette créature qui traque, espionne et fouine de manière obsessionnelle. Sa forme la plus connue est sans aucun doute la stalkeuse des réseaux sociaux, celle qui passe à la loupe ton compte Facebook avant une date, qui part à la chasse de tes anciennes conquêtes parmi tes vieilles photos ou qui surveille un peu trop en direct ce que font tes amis et ta famille. Mais la stalkeuse est loin d’être une invention de la modernité numérique, ni d’être uniquement féminine : n’avons-nous pas toutes et tous déjà eu un père fouineur, une patronne indiscrète, un professeur envahissant, une voisine voyeuse, un chien curieux? Que ce soit par le trou d’une serrure, à travers la fenêtre de la cuisine ou avec une caméra de surveillance, la stalkeuse s’accapare le champ du regard et fait régner l’indiscrétion – amenant parfois à la révélation de quelque obsession originale. Fanie Demeule et Joyce Baker, directrices du recueil de nouvelles Stalkeuses, publié chez Québec Amérique, ont invité quatorze …

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Quand les femmes racontent leurs monstres et leurs fantômes

On le sait, les auteurs et les autrices du Québec ne sont pas particulièrement reconnus pour la littérature d’horreur. Je suis persuadée qu’un seul nom vous vient en tête dès que vous entendez « littérature d’horreur au Québec », et vous avez raison de penser cela. Patrick Senécal (c’était lui, n’est-ce pas?) a pratiquement l’entièreté de la tribune accordée à ce genre dans notre belle province. En ce sens, nous pourrions donc en conclure que l’une des seules visions (je fais quand même la part des choses) de ce qu’est la littérature de ce genre au Québec est celle décrite par un homme blanc d’une cinquantaine d’années. Nous sommes d’accord? Bon, le problème, ce n’est pas Senécal. J’ai lu la majorité de son oeuvre et je l’ai appréciée plus souvent que le contraire. En réalité, la problématique réside dans le fait que nous ne connaissons pratiquement que cette avenue. Qu’en est-il du regard des femmes? De celles qui sont un peu plus jeunes? Qu’est-ce que l’horreur, le suspense et l’effroi sous une plume québécoise qui …

Ne faire qu’un, envers et contre tous

Dans ce premier roman de Marie-Hélène Larochelle, Danill et Vanya, j’ai été surprise de la façon dont je me suis vue devenir complètement fascinée par cette histoire qui semblait toute simple au départ. Sans toutefois être un thriller psychologique, ce roman nous entraîne tout de même dans une quête qui côtoie meurtre, mensonge, agression sexuelle et identité. La prémisse semble fort simple : un couple très amoureux, Emma et Gregory, perdent leur enfant et décident de se tourner vers l’adoption internationale, c’est ainsi qu’ils deviennent les parents adoptifs de deux jumeaux, Danill et Vanya. Les premiers temps avec les bébés sont difficiles, ils semblent vivre avec des problèmes liés à une dépendance à l’alcool, alors d’emblée on ne trouve rien de douteux ou de louche avec les bébés qui sont distants, froids et incroyablement près l’un de l’autre. C’est au fil des pages qu’on y découvre une famille, qui semble parfaite de l’extérieur, mais qui est pourtant plongée dans des rapports froids et dépourvus de chaleur. Les jumeaux, cette entité, ne semble pas s’attacher à leurs …