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La nécessité des petites tempêtes

Après Tu peux toujours courir et La théorie du drap contour, Valérie Chevalier nous sert avec brio un road novel fragmenté. Les petites tempêtes nous fait découvrir l’univers de Raphaëlle et celui de toutes les personnes qui croisent son chemin dans de courts chapitres de quelques pages. Son père, sa meilleure amie Chanterelle et des hommes de tout type (un ancien amoureux, un mannequin, un amant, une relation stable, un amour d’été, etc.) C’est l’histoire de l’amour qui va et qui vient, comme une ballade où l’on regarde défiler le paysage. Raphaëlle est une âme en construction, une identité en quête de soi: les hommes qu’elle rencontre la forgeront et ils lui rappelleront également la place de l’art dans sa vie. L’artiste Ce que Valérie Chevalier fait de façon sublime: intégrer l’art à son oeuvre. L’art, c’est comme l’amour: il n’a de valeur que dans les yeux de celui qui le regarde. (p.165) Peu importe où dans le monde se situe notre narratrice, Paris, Vermont, Montréal, l’art la suit et reflète son état d’esprit. Les petites tempêtes …

Une théorie en amour, celle du drap contour

« Comment guérit-on de ne pas être la femme de la vie de l’homme de sa vie? » La théorie du drap de contour de Valérie Chevalier relate l’histoire d’une jeune fille, Florence, et de ses passions amoureuses ou plutôt dirais-je de ses malchances amoureuses. C’est le reflet d’une véritable mosaïque amoureuse qui se forme tout au long du roman, parfois teintée de moments tristes et à d’autres moments d’une légère gaieté. D’une affliction amoureuse qui restera un amer souvenir tout au long de l’histoire de Florence, on revient rapidement à des moments plus doux, plus chaleureux pour l’esprit et qui nous permettent d’apprécier que cette jeune protagoniste reprenne espoir, reprenne son souffle à travers un flot de tristesse. « Tu sais que tu as vraiment trouvé l’amour quand même plier un drap contour devient une activité agréable. Les contrariétés sont divisées par deux, et le plaisir, lui, est multiplié. » De Thomas qui lui cicatrise le cœur pour longtemps à Émile et ses pains quotidiens, l’amour d’un été qui refroidi comme les saisons, Ernest …

Éloge de la lecture légère

Le fait que je sois étudiante en études littéraires ne signifie pas seulement que j’adore les livres, que j’aime les étudier, les analyser, les décortiquer, etc. Ça signifie surtout que je lis tout le temps, parfois un peu trop tout le temps, même. Je me souviens de ma première fin de session universitaire, j’avais eu très peur que les trente livres que j’avais dû lire dans un temps record tuent ma passion et mon désir de lire pour le plaisir. Heureusement, cela n’est jamais arrivé. Et la première chose que je fais quand la session est terminée, c’est de me faire plaisir avec quelques livres plus légers. Les livres d’été, ou les livres « de métro » comme je les appelle, ne sont pas, pour moi, moins bons ou dans une catégorie à part de la « vraie » littérature. Pour être honnête, je suis profondément allergique à tout phénomène qui s’amuse à classer les livres en les étiquetant en catégories. Littérature? Pas-vraiment-de-la-littérature? L’élitisme, dans mon domaine d’étude, me tombe sur les nerfs. Pour moi, …