David Foenkinos est un écrivain français né en 1974. Ses romans sont vendus à l’étranger dans plus de trente-cinq langues. Il a su rapidement charmer la presse, l’institution littéraire (dès l’écriture de son premier roman, il a été publié chez Gallimard!) et le grand public. D’ailleurs, son oeuvre La délicatesse a été adaptée au cinéma par son frère Stéphane Foenkinos en 2011.
La délicatesse, publié en 2009, raconte l’histoire de Nathalie, une jeune femme qui a tout pour être heureuse : elle est épanouie dans toutes les sphères de sa vie. Or, un drame viendra l’anéantir et changer entièrement le parcours de sa vie : son mari décédera.
À la mort de ce dernier, elle sombrera et s’investira dans son travail, elle n’aura plus réellement de vie sociale. Malgré le côté dramatique et sombre de la dépression de Nathalie, ce qui est démontré dans ce livre, c’est le renouveau, la renaissance du personnage après une si grande perte, la lumière et l’espoir. Nathalie retombe amoureuse et le livre raconte les tourments, la douleur et les réflexions que provoque le fait de survivre à un tel deuil. Comment aimer une deuxième fois lorsqu’on aime encore le premier amour ?
« Ce trouble qu’elle était toujours incapable de définir. Le Larousse s’arrête là où le coeur commence. »
Néanmoins, ce qui donne tant de charme à l’oeuvre, c’est le ton de Foenkinos. Il réussit à agrémenter le récit de petites citations, de faits divers, d’éléments qui semblent anodins, mais qui rendent l’histoire encore plus attendrissante et réaliste. En effet, il ajoute au roman des pensées, des faits divers sur l’existence de Nathalie. Sa façon de nommer les émotions et les faits est légère, drôle et sensible et nous permet de mieux comprendre les personnages et leurs émotions.
La délicatesse est surtout un roman du divertissement, malgré le drame sur lequel le livre est basé, car il s’agit du roman idéal pour décrocher et se laisser charmer par l’amour et par l’être humain. L’écriture est facile et on se laisse facilement bercer par l’humanité et l’humour de l’écrivain.
« Il voulait se mettre sur son 31. Ce nombre même était trop petit pour elle. Il aurait voulu se mettre au moins sur son 47, ou sur son 112, ou alors son 387. Il s’étourdissait de chiffres pour oublier les questions majeures. Devait-il porter une cravate? Il n’avait personne pour l’aider. Il était seul au monde, et le monde était Nathalie. »
C’est véritablement une lecture réconfortante, ce roman. L’écriture est envoutante, les personnages charmants et l’intrigue, comique. Il est évident queLa délicatesse s’adresse à un public qui veut s’évader dans une histoire d’amour simple, mais combien attachante. La délicatesse est le premier livre de Foenkinos que je lisais et j’ai été charmée par le ton de l’écriture. Sans être naïve, elle est simple et attendrissante. Son autre roman Nos séparations, a aussi ce pouvoir de raconter les choses avec simplicité, humour et tendresse.
Bref, je vous conseille ce livre si avez besoin d’un moment pour décrocher du quotidien et pour s’évader un moment. Il réussit très bien à nommer les tourments et les émotions qui habitent l’humain lors d’une transition et après une période un peu noire. La renaissance du personnage de Nathalie tout comme les épreuves qu’elle a vécues peuvent être un baume sur une période difficile ou une rupture.
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