Littérature étrangère
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Traders, hippies et hamsters : du socialisme au capitalisme

81eo2wS-CWLImaginez deux sexagénaires libres et extravagants qui ont vécu une grande partie de leur vie dans une commune et qui décident de se marier. Imaginez un fils qui quitte, en secret, ses études universitaires pour aller travailler à la bourse ; institut capitalisme qui comblerai de dégout ses parents. Imaginez une fille qui dédit sa vie à aider les enfants plus démunis sans essayer de s’aider elle-même. Imaginez une jeune femme trisomique qui rêve d’indépendance, d’amour et surtout de sexe. Vous avez ces images en tête ? Et bien, vous êtes prêts à embarquer dans ce roman de Marnia Lewycka.

Ce récit fait le portrait d’une famille éclectique à travers la vision de Doro, la mère hippie qui veille tant bien que mal sur tous ses proches : Clara la sœur qui ne réussit malencontreusement pas à trouver le bonheur dans l’altruisme et Serge qui s’épanouit dans des valeurs contraires à tout ce qu’il  lui a été inculqué enfant. C’est avec Doro, Clara et Serge qu’on découvre comment était la vie dans une commune dans les années 60 et comment ce mode de vie a affecté le présent de Clara et Serge qui essaient tant bien que mal de vivre différemment, et celui de Doro qui s’accroche aux valeurs qui lui ont donné les plus belles années de sa vie.

Tradders, hippies et Hamsters est un roman léger et drôle qui se lit rapidement, malgré ses 611 pages. Maria Lewycka réussit à aborder une vaste gamme de sujets et de questions sur la famille, sur l’amour libre, sur le capitalisme et sur le bonheur, sans en alourdir l’histoire. On s’attache aux personnages, on comprend leurs peines, leurs joies et les raisons de leurs actions sans porter de jugement et je crois que là est la force de l’auteure. En offrant aux lecteurs trois voix plutôt qu’une, c’est le portrait complet d’une famille qui se construit devant nos yeux. On prend facilement plaisir à lire l’histoire et tous les secrets qu’elle décèle.

Bref, j’ai reçu ce roman pour les fêtes l’an passé et c’est justement une lecture parfaite pour les vacances de Noël, question de faire changement de vos lectures balzaciennes et de vous allégez la tête un peu.

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Curieuse depuis toujours, Marjorie s’intéresse à un peu tout, avec un penchant marqué pour les mots, le féminisme, les phénomènes de culture populaire et les mystères de la vie. Elle est bachelière en littérature et cofondatrice du Fil rouge, à travers duquel elle tente de faire son petit bout de chemin, lire le plus possible et surtout, apprendre et connecter avec les autres. Naviguant tant bien que mal à travers la vingtaine, elle trouve ses assises dans la lecture et l’écriture, cherchant toujours à comprendre un peu mieux les contradictions qui rendent la vie intéressante. Elle croit que la littérature fait partie de ces choses qui peuvent changer une vie, la rendre un peu plus douce et mettre un baume là où il faut.

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