Littérature québécoise
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Avant Travaux manuels, il y avait Nu

Nu, c’est un recueil de seize nouvelles érotiques toutes québécoises, ce qui le rend d’ailleurs plus intéressant, sorti en 2014. On y retrouve dans l’ouvrage des auteures et auteurs tels que Sophie Bienvenu, Patrick Senécal, et plusieurs autres. Parmi ceux-ci, Stéphane Dompierre, directeur du projet, participe également à la création d’une histoire coquine.

Je n’ai jamais lu de littérature érotique, ou « sentimentale » comme elle est classée en librairie, d’ailleurs j’ai probablement rougi en arrivant à la caisse. Après avoir tant entendu parler de Travaux manuels sorti tout récemment et également dirigé par Stéphane Dompierre, je me suis intéressée au tout premier projet et c’est pour moi une énorme sortie de ma zone de confort. J’ai donc entamé ma lecture « d’adulte » avec de grandes attentes. Sans justement trop savoir à quoi m’attendre.

En lançant le projet, Dompierre cherchait à regrouper plusieurs nouvelles au contenu ludique et sain, comme il le mentionne, il n’y a donc pas de scènes glauques ou déviantes dans ce recueil. Pour les nombreux auteurs du recueil, c’était parfois une aventure en terrain inconnu, parfois non, comme Senécal par exemple qui a déjà exploité des scènes d’érotisme dans ses ouvrages, mais pour les autres artistes qui tentaient le nouveau, le résultat est bon.

On y retrouve une littérature assumée, une littérature qui fait rougir, celle qu’on a l’impression d’être coupable de lire, pris la main dans le sac. C’est une littérature très apaisante de chacun des auteurs par leur délicatesse à créer une histoire qui cause de l’émoi, de l’excitation, du désir. Tentations, désir, on chavire à chaque nouvelle, et il y en a pour tous les goûts, passant de la belle inconnue à l’instructeur viril, du cybersexe en couple ou à plusieurs et j’en passe, pour vous laisser le plaisir de découvrir par vous-même les nombreuses aventures sexuelles du livre. Les récits et les dialogues émoustillent l’esprit. La sexualité est décrite dans l’ouvrage comme une très belle façon de vivre l’amour, mais également une bonne façon de vivre la liberté. Chaque auteur crée son univers tout en laissant bien paraitre sa signature d’écrivain.

Un autre point fort du recueil est l’exploitation de l’image de la femme qui est décrite à travers l’œuvre. Avec une majorité d’auteures, la femme ne se retrouve pas dans une position dégradante, comme on l’observe majoritairement dans la pornographie actuelle. C’est au lecteur de créer ses propres images dans sa tête, ce qui laisse l’esprit libre de toutes barrières, une histoire peut donc avoir différentes interprétations, différentes mises en scène dans l’esprit, puisqu’avec la littérature érotique, chacun imagine bien ce qui lui plait. C’est l’abandon des tabous, c’est un moment à prendre seul ou bien avec un partenaire pour se créer des envies et les vivre.

À ma surprise, c’est une littérature que j’ai bien aimée et que je recommande, je découvrirai par le fait même Travaux manuels avec d’aussi grandes attentes.

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Comme Rory Gilmore, Laurence a toujours tendance à trainer un livre avec elle, même pour un simple trajet en voiture. Étudiante en édition, elle a trouvé le bon programme pour elle. Passionnée par la littérature et le cinéma, elle aime lire, surtout la littérature québécoise et le théâtre, et regarder des films de tous genres. Ses buts sont de ne pas succomber à la pression de performer et de vivre avec lenteur.

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