Réflexions littéraires
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Portrait d’un être fictif: Trois mamans qui m’ont marquée dans la littérature

Mai, c’est le mois des mamans. Nous les connaissons fortes, persévérantes et patientes. Contre vents et marées, elles restent debout. Elles peuvent tout faire. Un bébé dans les bras, un devoir dans l’autre et un téléphone contre la tempe, elles déplacent de l’air. Or, il n’y a pas que les mamans réelles qui nous réchauffent le coeur. Il y a également ces mères fictives que la littérature nous a permis de connaître à travers le temps. Je vous présente donc trois mamans qui m’ont marquée au fil des ans.


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Crédit photo: Pottermore

Molly Weasley

Qui n’a pas souhaité faire partie de la famille, déjà nombreuse, des Weasley? Une tonne de frères, une belle chevelure rousse, une maison accueillante et chaleureuse, un père rigolo et curieux, mais surtout le portrait idéal de la maman modèle comme génitrice, Molly Weasley. Dès le premier livre, sa générosité se manifeste alors qu’elle explique au pauvre Harry comment passer le mur qui permet d’accéder à la gare 9 3/4. Cependant, le passage qui a particulièrement fait penché mon coeur en ce qui a trait à la belle maman rouquine, c’est celui où Harry visite pour la toute première fois le Terrier:

Dans un cliquetis de vaisselle, Mrs. Weasley s’occupait à préparer le petit déjeuner avec de grands gestes désordonnés, jetant des saucisses dans la poêle et des regards furieux à ses trois fils. De temps en temps elle marmonnait quelque chose: «Je me demande ce que vous avez dans la tête», ou «Jamais je n’aurais pensé une chose pareille.»

[…] Elle agita machinalement sa baguette magique en direction de l’évier où la vaisselle entassée commença à se laver toute seule. (Harry Potter et la chambre des secrets, p.42)

Il y a une odeur qui accompagne cette description, celle du linge propre, du petit déjeuner sur le four et du savon à vaisselle. Il y a également la présence d’une douce musique de fond s’apparentant au bruit du torchon qui frotte une assiette et à la voix chaleureuse de la femme qui fredonne un air de sorcier. Sous mon oeil, il n’y a rien de plus maternel que cette ambiance. Rien ne pouvait mieux accueillir l’orphelin qu’est Harry Potter. D’ailleurs, depuis toujours, elle a su ouvrir les bras à Harry et elle l’a toujours considéré comme son propre fils. Il est indéniable, Molly a le coeur sur la main.

Bien que Mme Weasley soit souvent présentée comme étant autoritaire, presque zelée, nous comprenons au fil de la série que c’est par amour qu’elle agit de cette façon. D’ailleurs, je vous rappelle qu’elle a tout de même dû élever Fred et Georges Weasley. La prudence s’impose. Avant de conclure, je ne peux m’empêcher d’aborder le moment où Molly protège au risque de sa propre vie, celle de sa fille Ginny, en affrontant l’épouvantable Bellatrix Lestrange. Il faut être toute une sorcière pour achever la plus grande disciple de Lord Voldemort. Une fois de plus, c’est l’amour d’une mère qui permet à Molly de sauver sa petite Ginny et qui démontre à quel point la petite maman Weasley en est, au fond, une de la plus épique grandesse.

Lily Potter

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Crédit photo: Wiki Harry

Alors que la série commence, ce personnage est déjà décédée. Pourtant, son importance est capitale au sein de l’histoire. D’une part, elle a donné naissance au personnage principal. D’autre part, elle a également donné sa vie pour lui. Comme vous le savez toutes et tous probablement, Lily Potter s’est sacrifiée pour que Harry Potter puisse vivre. D’ailleurs, ce sacrifice aura laissé un pouvoir extraordinaire comme héritage au jeune homme, celui de l’amour:

Mais ce que je savais aussi, c’était que Voldemort avait une faiblesse . J’ai donc pris ma décision. Tu serais protégé par une ancienne magie qu’il connaît mais qu’il méprise, une magie qu’il a toujours sous-estimée – à ses dépens. Je parle bien sûr du fait que ta mère est morte pour te sauver la vie. Elle t’a ainsi doté d’une protection durable qu’il n’avait pas prévue et qui, aujourd’hui encore, coule dans tes veines. J’ai donc placé ma confiance dans le sang de ta mère. Je t’ai amené à sa soeur, sa seule parente encore vivante.

[…] -Tant que tu pourras considérer comme ta maison le lieu où réside le sang de ta mère, il sera impossible à Voldemort de t’atteindre ou de te faire du mal en cet endroit-là. Il a versé le sang de ta mère, mais ce sang vit en toi et en sa soeur, il est devenu ton refuge. (Harry Potter et l’ordre du phénix, p.938-939)

Nous aimons également Lily pour d’autres raisons. La belle femme rousse aux yeux verts était une excellente sorcière qui produisait de la magnifique magie. Rappelez-vous l’épisode que Slughorn relate en lien avec le cadeau qu’elle lui avait offert. De surcroît, dès son âge, il était possible de reconnaître en Lily sa qualité de protectrice dans le comportement qu’elle adopte face à l’intimidation que vit Severus Rogue. Je dois vous avouer avoir eu un coup de coeur à ce moment. J’imagine que vous comprenez pourquoi. Bref, toutes ses caractéristiques font d’elle une femme merveilleuse, mais surtout une mère accomplie qui aura donné vie à un des jeunes hommes les plus inspirants de son époque.

Catelyn Stark

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Crédit photo: Westeros

Je suis nouvellement une grande admiratrice du travail de George R.R. Martin. Depuis Noël, mon copain et moi avons écouté les cinq saisons de Game of Thrones, et ce, avec un entrain presque maladif. Je me suis donc également jetée dans la lecture des tomes. Dès les premières lignes, je suis tombée en amour avec la famille Stark. Le Nord, les loups et la loyauté auront vite réussi à me charmer. Bien que mon personnage favori soit Ned, le père de la famille, sa femme a su rapidement gagner mon estime.

Catelyn Stark, c’est la dignité et l’honneur en personne. Nul ne peut manquer de respect à cette grande dame. Elle a élevé de façon impeccable ses nombreux enfants et a même été assez forte pour accueillir le bâtard Jon Snow dans ses rangs. La relation qu’entretiennent Ned et Catelyn est inspirante, pure et authentique. Le couple m’a beaucoup touchée. À aucun moment, je n’ai pu percevoir Lady Stark comme faible. Il y aura toujours eu cette aura d’assurance, de conviction et de sang-froid. D’ailleurs, tout au long des saisons et des tomes, elle accorde une confiance suprême en ses fils, particulièrement en l’aîné, Robb Stark.

Malgré les multiples tragédies, car Dieu sait que George R.R. Martin en aura fait voir de toutes les couleurs à la famille Stark, la reine du Nord aura toujours gardé la tête haute. Il s’agit d’une vraie battante qui aura su transmettre à ses enfants des valeurs profondes leur permettant de devenir de bonnes personnes. Il ne me resterait plus qu’à ajouter ceci: À jamais la famille Stark. Le Nord se souvient.


J’aurais également pu parler des mères qui m’ont marquée, mais de façon plus péjorative. Je pense, entre autres, à Miss Culter dans À la croisée des mondes ou Cersei Lannister dans Game of Thrones, qui sont délicieusement détestables. Or, j’ai préféré m’en tenir à celles qui ont mis un baume sur mon coeur et qui m’ont donné cette envie de devenir maman à mon tour. Je compte donc m’inspirer du courage, de la confiance et de l’amour de ces femmes pour élever mes propres enfants à venir. Et vous, lesquelles seront vos modèles?

Harry Potter et la chambre des secrets, J.K Rowling. Gallimard, Mars 1999. 288 pages.

Harry Potter et l’ordre du phénix, J.K Rowling. Gallimard, Juin 2003. 975 pages.

Crédit photo à la une: Michaël Corbeil

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Mais qu’importe l’éternité de la damnation à qui a trouvé dans une seconde l’infini de la jouissance?» (Charles Baudelaire, Le Spleen de Paris) Les vers de Baudelaire auront été la source de son épanouissement en tant que bizarroïde de ce monde. La poésie, Marika la vit au quotidien à travers tous les petits plaisirs qui s’offrent à elle. Une grimace partagée avec une fillette dans le métro, la fabrication d’un cerf-volant dans un atelier strictement réservé aux enfants, un musicien de rue interprétant une chanson qui l’avait particulièrement émue par le passé, lui suffisent pour barbouiller le papier des ses pensées les plus intimes. Chaque jour est une nouvelle épopée pour la jeune padawan qu’elle est. Entre deux lectures au parc du coin, un concert au Métropolis et une soirée au Cinéma du Parc pour voir le dernier Wes Anderson, elle est une petite chose pleines d’idées et de tatouages, qui se déplace rapidement en longboard à travers les ruelles de Montréal. Malgré ses airs de gamine, elle se passionne pour la laideur humaine. Elle est à la recherche de la beauté dans tout ce qu’il y a de plus hideux. Elle se joint au Fil Rouge afin de vous plonger dans son univers qui passe des leçons de Star Wars aux crayons de Miron en faisant un détour par la voix rauque de Tom Waits et le petit dernier des Coen. Derrière son écran, elle vous prépare son prochain jet, accompagnée de son grand félin roux, d’une dizaine de romans sur les genoux et d’un trop plein de culture à répandre

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