Littérature québécoise
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Nous sommes bien seules : des nouvelles douces-amères sur la solitude, sous toutes ses formes.

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Nous sommes bien seules est une petite plaquette de tout juste 100 pages, résultat du travail de Julie Bosman. Après avoir rencontré et interviewé des femmes, d’âges et de milieux différents, ayant comme point commun le fait d’être seule depuis un bon moment, Bosman fut inspirée à écrire les 15 nouvelles qui forment Nous sommes bien seules. Le résultat est touchant, poignant, empreint à part égale de tristesse et d’espoir.

La solitude, bien au-delà du célibat 

Les différentes solitudes dépeintes dans les nouvelles de Bosman vont bien au-delà du célibat. Elles abordent aussi la mort, les émotions refoulées, le fait de se sentir seule à deux, les séparations douloureuses, les difficultés à trouver quelqu’un avec qui partager un moment. On se trouve face à une série d’histoires différentes qui font résonner quelque chose en nous. Toutes tournent autour de la solitude, le manque de l’autre, sans tomber dans aucun cliché simple. Bien outre le fait que chacune des nouvelles soit tirée d’un véritable témoignage, on ressent la véracité et l’authenticité de chacune d’elles. Non pas parce qu’elles sont vraies, mais parce qu’elles viennent toucher des cordes sensibles, qu’elles nous prennent par les émotions et que la solitude, peu importe sa forme, indépendamment des différents niveaux de souffrance qu’elle peut apporter, reste quelque chose d’universel.

La voix des femmes

Je dit ici la voix et non les voix, simplement parce que toutes les nouvelles sont au JE. Un JE différent dans chaque texte. On y ressent la singularité et, en même temps, l’universalité de ce JE. L’auteure réussit à donner une voix individuelle à chacune des femmes; elles sont multiples, mais  rassemblent. Les histoires diffèrent, les solitudes aussi, mais en bout de ligne, l’expérience de la solitude est commune et c’est ainsi que l’auteure réussit à laisser percevoir de  l’espoir. Non seulement par l’effet rassembleur, mais aussi par chacun des discours. Chacun des messages est porteur d’une lueur d’espoir autant que d’une grande tristesse et le mélange des deux est si bien mis en mots, avec une douceur, une empathie et un ressenti qui ne peut faire autrement que venir nous chercher, loin.

De la parole aux mots 

Parfois, dans les recueils de textes, même lorsqu’ils proviennent du même auteur-e, on retrouve des inégalités. J’ai été bien contente de ne pas ressentir cela des 15 récits de Bosman. Aucun ne m’a donné envie de sauter quelques lignes, j’ai été complètement absorbée par l’histoire de chacune des femmes, par les émotions et les vérités qu’elles mettaient de l’avant. Par la vulnérabilité de chacune d’entre elles autant que par celle de l’auteure qui a su si bien comprendre comment rendre les paroles de chacune. En s’inspirant d’un récit et en le modelant, en lui donnant une nouvelle vie, en mots, Julie Bosman a réussi un beau pari et le résultat vaut certainement la peine d’être lu et relu dans les moments plus durs, comme un petit baume qui fait un peu froid au coeur au début, mais qui le réchauffe bien rapidement.

Je ne crois pas qu’on ressort de Nous sommes bien seules indemne. On en ressort le coeur gros et léger à la fois, la tête pleine de JE différents qui pourraient facilement être soi.

 

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