All posts tagged: solitude

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Le projet Shiatsung de Brigitte Archambault, une fable dystopique entre humour et malaises

Cet automne, j’ai lu Le projet Shiatsung, de Brigitte Archambault. En fait, je l’ai lu deux fois tellement j’ai été agréablement surprise! Je l’ai dévoré une première fois, sans me poser de questions, puis je l’ai relu plus lentement pour pouvoir mieux en discuter. Je commence d’abord par vous présenter un extrait de la présentation de l’éditeur, qui résume bien l’oeuvre: «Dans un bungalow dont la cour est ceinte par une muraille infranchissable, une femme a été élevée, seule, par un écran parlant omniscient, mais qui ne dit pas tout. Sans autre connaissance du monde extérieur ni encadrement que ce que lui a appris ce dernier, elle ignore tout des causes de son existence. Et si cette femme tentait d’échapper à la surveillance constante de cet écran qui épie ses gestes? Que pourrait-elle trouver de l’autre côté du mur?» Évidemment, comme j’ai lu le livre deux fois, il va sans dire que je vous le recommande chaudement, mais voici deux éléments auxquels vous pourriez porter attention lors de votre lecture. Le dessin Les dessins de …

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Dans la solitude de Paul

J’attends la sortie des nouveaux tomes de la bande dessinée Paul comme j’attendais jadis celle des livres de Harry Potter, c’est-à-dire en usant d’énormément de patience et avec beaucoup, beaucoup d’enthousiasme! Au fil des années, Michel Rabagliati, l’auteur de la série, est devenu une des figures de proue de la bande dessinée québécoise et, de fait, un de mes auteurs préférés. Quatre ans après Paul dans le Nord, dans lequel son personnage était un jeune adulte, il nous offre enfin Paul à la maison. Dans ce nouvel opus, notre personnage préféré a 51 ans et il a un peu changé. Il est barbu, a pris du ventre et a l’air fatigué; bref, on sent qu’il n’est pas au meilleur de sa forme. Il faut dire qu’il vit seul depuis qu’il s’est séparé, que sa fille unique lui annonce qu’elle part vivre en Angleterre et que sa mère vieillit drôlement vite. Sa maison dans Ahuntsic est vide et il a du mal à s’y faire. D’autant plus que la vieillesse se fait tranquillement sentir : des …

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La fatigue des fruits : la lassitude du quotidien

Je dois l’avouer, j’ai un petit béguin littéraire pour l’œuvre de Jean-Christophe Réhel ces temps-ci. Après avoir dévoré Ce qu’on respire sur Tatouine l’automne dernier, j’ai récemment succombé à son recueil de poésie La fatigue des fruits. Comme Réhel se définit d’emblée comme un poète, cette lecture a représenté une merveilleuse découverte de sa passion première et une confirmation de son immense talent. Plusieurs personnes m’avaient vivement recommandé la lecture de sa dernière œuvre, et je me suis laissée convaincre sans grande difficulté. Des thématiques récurrentes  Les thèmes abordés dans La fatigue des fruits ressemblent à ceux que l’on retrouve dans Ce qu’on respire sur Tatouine : la maladie, la solitude, la lassitude du quotidien et le sentiment d’être inadéquat, notamment. Par contre, dans La fatigue des fruits, l’art de la poésie nous suspend dans un espace-temps indéfini, contrairement au roman. Dans cet état « flottant », on se laisse bercer par l’éloquence de l’écrivain et on peut apprécier davantage toute la beauté de sa plume, vu l’absence des exigences d’un récit narratif : ça doit être ça les fenêtres sont …

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L’amitié éphémère dans Robot dreams

Robot dreams est une courte bande dessinée sans dialogue qui raconte le récit d’un chien anthropomorphe et de son robot. Victime de solitude, le chien commande un robot par la poste et ce dernier devient son meilleur ami. Ensemble, ils font tout. Ils cohabitent, ils empruntent des livres à la bibliothèque, ils regardent des films avec du pop-corn. Cette idylle amicale s’interrompt, cependant, après une journée à la plage. D’abord méfiant face à l’eau, le robot se baigne tout de même avec son ami. En se séchant au soleil, il rouille et paralyse. Impossible de bouger. Le chien, honteux, finit par l’abandonner sur la plage. Seul dans le sable, prisonnier dans son corps métallique, le robot se met à rêver. Pendant une année, le chien, qui tente désespérément de retrouver un ami à l’image du robot, et le robot, condamné à la solitude, doivent affronter cette douloureuse rupture. Une fable sur l’amitié Les deux amis pensent souvent l’un à l’autre. Le chien imagine le robot au détour d’une rue, comme le robot imagine le chien …

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Filles missiles; plonger dans ce vide qui n’est pas le mien

D’un point de vue «lecture», mon été a passé comme un véritable coup de vent et j’avais envie, avant la rentrée littéraire et la découverte d’une foule de nouveaux titres, de m’arrêter sur le numéro estival du zine Filles missiles ayant pour thème Gérer le vide. Un thème vaste qui m’a finalement proposé une plongée dans le vide comme un sentiment nourri par le manque, le mal-être, la perte de sens, la dépression et l’anxiété. Une perspective qui s’annonçait pesante et étouffante comme la canicule qui a accompagné ma lecture. Filles missiles, le blogue, le zine et l’univers Créé en 2015 par Marie Darsigny, Sara Hébert et Daphné B., Filles missiles est une plateforme web et papier de diffusion et de promotion d’artistes féminines québécoises en littérature et en arts visuels. Le contenu est féministe, fort, engagé et très contemporain.  Je dois avouer que je connais Filles Missiles depuis peu, mais que je ne suis pas la première collaboratrice a m’y être intéressée; le second magazine papier des Filles Missiles : #pouvoir magique résume bien sa ligne …

Ce qui se cache au fond des bois

La curiosité est un vilain défaut à bien des égards. Elle alimente notre soif de savoir, de vérité et de justice. Si bien que parfois, elle rend le quotidien moins perceptible. Ainsi, nous ne sommes plus autant ancrés dans notre réalité, mais plutôt dans celle que nous cache l’autre. La curiosité nous pousse à nous ouvrir de manière peu conventionnelle à ce qui nous est inconnu, mais il n’en demeure pas moins qu’elle est le fantasme de nos questions sans réponses. Si bien qu’il faut souvent apprendre à gérer ce spasme, cette idée si peu rationnelle de tout savoir, au risque de se faire mal. Je suis une personne de nature très curieuse. Je me fais un mandat de découvrir et de rester à l’affût des nouveautés culturelles. Mais lorsqu’il s’agit de celui ou celle qui me fait face et des sentiments qu’il ou qu’elle ressent, j’éprouve toujours un certain malaise. Un sentiment de voyeurisme qui me pousse à me replier souvent sur moi-même et sur mes propres peurs. Drôle de sentiment ce que nos …

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Encabanée ou retrouver un sens à sa vie dans les bois

Parfois, juste avec le titre et un paragraphe de résumé, je me fais de grandes idées sur un roman. Il me le faut tout de suite. Je me dis qu’il a été écrit juste pour moi. Qu’il va me révolutionner ! En quelques secondes, j’ai construit dans ma tête toute l’histoire d’amour que je vivrai avec ce livre et il me le faut tout de suite. Quand les éditions XYZ ont annoncé la sortie du livre Encabanée de Gabrielle Filteau-Chiba sur leur page Facebook, j’ai tout de suite été interpellée. On aurait dit que j’attendais ce roman depuis des mois, alors que je n’avais pourtant aucune idée de qui était l’autrice (c’est sa première parution). Gabrielle Filteau-Chiba y raconte l’histoire d’Anouk, qui a décidé de quitter sa vie montréalaise et professionnelle pour s’installer, seule, dans une minuscule cabane au Kamouraska. Le récit est inspiré de son propre fait vécu et est présenté comme un petit journal de bord. Elle y relate précisément quelques jours en janvier ou le mercure a chuté drastiquement, qu’il n’y avait plus …

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Corps flottants : poésie et art abstrait plein notre champ de vision

Avec sa verve et ses monologues colorés, Amélie Prévost me fait, à tous les coups, sourire, réfléchir et beaucoup rire. Elle possède une excellente maîtrise du rythme et du punch. Ce n’est pas pour rien qu’elle a remporté la Coupe du monde de slam en 2016. Sa vision de ce qui l’entoure et sa façon de la partager me charment complètement et chaque fois que je l’entends, je sais que je vais me régaler. J’étais donc très emballée par la sortie, à l’automne dernier, de son recueil de poésie Corps flottants paru chez Neige-Galerie et illustré par l’artiste Steve Poutré. Avec la lecture de cette œuvre, c’est un véritable recueil d’art que j’ai découvert. Un livre où les mots et les images sont d’une force, d’une beauté et d’une nécessité égales. Les mots d’Amélie Prévost Corps flottants renferme 60 courts poèmes, de quelques mots à une page tout au plus, nous parlant de solitude, de cassure, de tristesse, d’abîmes, mais aussi de force, d’acceptation et d’au revoir. J’ai été un peu déstabilisée par le choix …

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Survivre à novembre grâce à Moi aussi je voulais l’emporter

12Novembre a été un magnifique et délicieux mois… niveau lecture! Comme si le manque de luminosité et mon besoin encore plus profond de nuits de sommeil longues et revigorantes m’avait rendue plus réceptive… Ou est-ce mes choix de lectures de ce mois-ci qui m’ont tant plu? Quoiqu’il en soit, avec Le monde est à toi de Martine Delvaux, qui a été un énorme coup de cœur, j’ai aussi ressenti quelque chose de grand en lisant Moi aussi je voulais l’emporter de Julie Delporte. Tout d’abord, je dois dire que je suis une grande admiratrice du travail de Delporte, j’en ai parlé à quelques reprises sur le blogue, déjà. Or, j’affirme que, selon moi, Moi aussi je voulais l’emporter est une de ses meilleures, sinon la meilleure, de ses publications. Dans ce roman graphique, l’auteure se questionne sur son féminisme, sur la façon dont elle l’est devenue, sur ce qui l’a amenée à voir les injustices envers les femmes. Elle parle de ses voyages, de ses amours, de son besoin de solitude, de sa prise de …

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Nous sommes bien seules : des nouvelles douces-amères sur la solitude, sous toutes ses formes.

Nous sommes bien seules est une petite plaquette de tout juste 100 pages, résultat du travail de Julie Bosman. Après avoir rencontré et interviewé des femmes, d’âges et de milieux différents, ayant comme point commun le fait d’être seule depuis un bon moment, Bosman fut inspirée à écrire les 15 nouvelles qui forment Nous sommes bien seules. Le résultat est touchant, poignant, empreint à part égale de tristesse et d’espoir. La solitude, bien au-delà du célibat  Les différentes solitudes dépeintes dans les nouvelles de Bosman vont bien au-delà du célibat. Elles abordent aussi la mort, les émotions refoulées, le fait de se sentir seule à deux, les séparations douloureuses, les difficultés à trouver quelqu’un avec qui partager un moment. On se trouve face à une série d’histoires différentes qui font résonner quelque chose en nous. Toutes tournent autour de la solitude, le manque de l’autre, sans tomber dans aucun cliché simple. Bien outre le fait que chacune des nouvelles soit tirée d’un véritable témoignage, on ressent la véracité et l’authenticité de chacune d’elles. Non pas parce qu’elles sont vraies, …