Petit cadeau, grande surprise
Nous étions en train de bouquiner, j’étais à quelques jours seulement de mon retour au pays. Un de ces fameux moments où je sais très bien que je retrouverai sous peu ma pal (pile à lire) et qu’on n’alourdit pas ses valises davantage surtout quand il faut les remplir de bières et de chocolats belges!
C’est mon meilleur ami qui me l’a tendu : « C’est pour toi, il faut absolument que tu lises ça et je ne sais pas si tu vas le trouver au Québec. »
C’est ainsi que s’est glissé dans mon sac ce tout petit livre, si léger qu’il me rappelle les formats des romans Courte Échelle…
Une folie fraîche et renversante nous emporte dans cette famille où l’extravagante mère vouvoie tout le monde y compris son fils, mais tutoie les étoiles, un père qui l’affuble d’un nouveau prénom quotidiennement et qui écrit des romans sans queue ni tête, un fils qui raconte des mensonges à l’envers parce que personne ne croirait la vie qu’il mène et leur animal de compagnie, un oiseau de Numidie, qu’ils appellent Mademoiselle Superfétatoire avec qui ils font des parties de dames géantes et des courses contre la montre où Mademoiselle est toujours perdante.
Cette famille franchement cinglée s’enivre dans les cocktails et les fêtes, arrose un horrible meuble sur lequel a poussé une plante et n’a jamais ouvert le courrier.
Nina Simone, la valse des sentiments
La musique de Nina Simone résonne tout au long des pages, plus précisément cette magnifique chanson qu’est Mister Bojangles. Seul morceau qui a le droit d’être joué sur le tourne-disque, un hymne à la danse et aux sentiments.
C’est à travers des fêtes incroyables, des allers-retours dans leur château d’Espagne et leur mille excentricités que l’on voit apparaître tranquillement le spectre d’une déraison qui aura raison de la mère aux mille prénoms.
Au début pour ne pas mentir, nous n’avons rien vu, seulement ressenti. Nous nous étions dit que son originalité continuait à monter les escaliers, qu’elle avait atteint un nouveau palier.
L’humour incontestable du tout premier roman d’Olivier Bourdeaut s’avance doucement vers des notes dramatiques et franchement, on n’est pas étonné qu’il ait obtenu le prix France Télévisions 2016, le Grand prix RTL-Lire 2016 et le prix du Roman des étudiants France-Culture-Télérama 2016.
En attendant Bojangles renferme un amour qui rend heureux, une folie contagieuse et comme a dit mon meilleur ami : « S’ils ne le lisent pas, ils ratent au moins un peu leur vie. Et leur culture. Et leur approche de la littérature. Et de l’émotionnel. Et de la famille. Et de la vie en général. »
Un bijou de virtuosité, une plume et des mots qui vous feront virevolter et gageons-le, vous aussi vous risquez d’écouter Nina Simone à toute heure de la journée.
Avez-vous des lectures chouchous qui vous ont été recommandées par un ami?
J’ai complètement fondu pour ce roman, je l’ai dévoré et adoré. Quelle plume, quel humour et quelle sensibilité…
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Je l’ai acheté, parce que j’ai lu des avis comme le tien qui donnent envie. D’habitude je fuis les livres « tendances » parce que je suis déçue, j’espère ne pas l’être cette fois. Je vais l’entamer prochainement 🙂
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Bonne lecture, vous nous tiendrez au courant de votre appréciation.
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