Comme je l’ai déjà mentionné auparavant (ici!), lorsque je pars en voyage, j’aime beaucoup lire des romans des auteur.e.s de ma destination. C’est donc avec grand plaisir que je me suis plongée dans la littérature italienne, lorsque mon copain et moi organisions notre voyage dans ce magnifique pays! Je l’avais déjà envisagé alors que je commençais la lecture de la trilogie d’Elena Ferrante (dont je vous parlerai dans quelques lignes), que j’ai adorée. Cette auteure a donc fait naître en moi l’envie de découvrir d’autres femmes auteures d’Italie. Il ne me restait qu’à acheter un billet d’avion pour Naples, et quelques jours plus tard, je me lançais dans cette littérature, qui m’était alors tout à fait inconnue. J’avoue ne pas avoir eu la chance d’en explorer une panoplie, mais assez pour vous proposer quelques suggestions de livres que j’ai beaucoup aimés.
La trilogie de L’Amie prodigieuse d’Elena Ferrante

Le troisième tome de la trilogie, sur une plage d’Italie 🙂
Ces romans de Ferrante s’inscrivent dans mon top 5 à vie, rien de moins! La justesse et la sincérité avec lesquelles elle dépeint ce qu’est l’amitié entre Elena et Lila, et leur vie à Naples, m’a énormément émue. De leur enfance à l’âge adulte, alors que la première vit une ascension dans le monde littéraire et que la seconde s’implique dans les luttes syndicales des années ’70, on y découvre les liens puissants qui unissent ces deux femmes. C’est aussi, bien sûr, l’amitié dans toute sa complexité que Ferrante est arrivée à mettre en mots. Et puis, évidemment, vous découvrirez Naples dans tous ses recoins, et sentirez les traits distinctifs de cette ville énigmatique et vivante.
Psst : lisez les critiques de Martine pour les deux premiers tomes ici et ici.
Accabadora de Michela Murgia
Si je n’ai pas eu la chance de visiter la Sardaigne (par manque de temps), le roman de Murgia m’a toutefois montré une des facettes de cette île italienne. Maria, qui habite Soreni, apprend elle aussi ce que cache cette île : sous la beauté de ses paysages, la Sardaigne renferme aussi des secrets, que Maria ne tardera pas de découvrir. Adoptée à l’âge de 6 ans, la protagoniste cédera bien vite à la curiosité concernant ses origines, et découvrira que sa mère adoptive, Bonaria, et l’accabadora du village, la « dernière mère », celle qui aide les mourants à s’en aller doucement vers l’au-delà. Pleine de mystères, cette Sardaigne, qui est d’ailleurs reconnue pour ses contes et légendes.
Mal de pierres de Milena Agus
Avec Mal de pierres, vous pourrez à nouveau explorer la Sardaigne. Le roman de Milena Agus est lui aussi une magnifique histoire : la narratrice raconte l’histoire de sa grand-mère, atteinte du « mal de pierres », c’est-à-dire une maladie de reins. Or, au fond, sa « vraie » maladie est celle de l’amour, elle qui a trente ans n’est toujours pas mariée et fait la honte de la famille. On dira alors d’elle que si les hommes ne la veulent pas, c’est qu’elle est atteinte de folie. Je vous laisse découvrir comment se terminera cette histoire, encore une fois emplie du mystère et des secrets propres à la Sardaigne. La superbe prose de cette auteure vous permettra de découvrir l’Italie autrement, à travers les yeux de cette « macca », la « folle »…

La côte amalfitaine, en Italie du Sud
D’acier de Silvia Avallone
Silvia Avallone nous transporte, quant à elle, en Toscane, mais bien loin de celle que l’on connaît des cartes postales. À Cans, une ville industrielle où se trouve l’aciérie Lucchini (d’où le titre du roman!), Anna et Francesca, deux adolescentes de 14 ans, rêvent de quitter la pauvreté et de s’éloigner de cette usine de malheur, d’atteindre l’île d’Elbe, berceau de leurs rêves et, surtout, de la richesse. Portrait de la classe ouvrière d’Italie, ce roman m’a énormément bouleversée non seulement parce qu’il est une fresque sociale de ce pays qu’on idéalise parfois trop, mais aussi par l’écriture de cette jeune auteure prodige (elle n’avait que 24 ans lors de l’écriture de son livre) et la teneur féministe de cette dernière. Car les hommes n’ont pas le beau rôle dans son roman… Je vous conseille fortement le roman d’Avallone, duquel j’ai beaucoup appris sur l’Italie et la jeune génération qui la compose, sur leurs espoirs et leurs désillusions.
Eva dort de Francesca Melandri
Je termine ma liste de suggestions avec ce roman de Francesca Melandri, car il est probablement celui duquel j’ai le plus appris sur l’Histoire italienne, ou du moins, il est le roman le plus historique de ma liste! En fait, j’y ai découvert l’Histoire d’une province en particulier, celle du Tyrol du Sud, d’ailleurs très riche en événements politiques (que je m’évite de rapporter ici, autant parce que je n’en suis pas experte que parce que l’espace me serait manquant). C’est à travers l’histoire de trois générations que nous découvrons à la fois la grande Histoire, pendant le voyage en train d’Eva, qui parcourra 1397 km pour aller à la recherche de ses origines. En effet, le personnage reçoit, un matin, un appel de Vito, l’homme qui a abandonné sa mère Gerba alors qu’elle était mère célibataire. Il est sur le point de mourir et demande à la revoir, ce qu’elle entreprend de faire en s’y rendant en train. C’est ce trajet qui permet à Eva de repenser à l’histoire de sa famille, et aux lectrices et aux lecteurs d’en apprendre sur l’histoire de l’Italie.
Avez-vous des recommandations pour que je poursuive mes découvertes? Ou alors, avez-vous des auteures italiennes favorites?
Simonetta Greggio et Margaret Manzzantini! 🙂
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Oh merci Nicole, je ne les connais pas du tout! Je les ajoute à ma liste 😀
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