Il y a déjà plusieurs années, j’ai passionnément lu la série Quatre filles et un jean (incluant l’émouvant Quatre filles et un jean pour toujours), mais je n’ai pas suivi la carrière d’Ann Brashares par la suite. En voyant une annonce de la parution de Ces liens qui nous séparent, j’ai eu envie de retrouver l’univers de cette auteure qui m’avait autrefois captivée par le biais des attachantes Lena, Carmen, Bridget et Tibby.
Mise en contexte
Ray et Sasha ont 17 ans, ils ont trois sœurs et partagent la même chambre; pourtant, ils ne se connaissent pas. Autrefois, Robert et Lila furent mariés, donnant naissance à Emma, Quinn et Mattie. Après leur divorce Robert a eu une fille avec Evie (Sasha) et Lila a eu un garçon avec Adam (Ray). Les deux familles se partagent la vieille maison familiale de Long Island, à tour de rôle, faisant bien attention de ne jamais se croiser. (Ne vous inquiétez pas si vous ne savez déjà plus qui est le père ou la mère de qui, il y a un aide-mémoire au début du roman.)
«Pour lui, l’odeur de la maison, plus que tout autre, était l’odeur d’une fille qu’il ne connaissait pas.»
Secrets de famille
En lisant la quatrième de couverture, on peut croire que nous avons à faire à un roman qui laisse toute la place à une histoire d’amour un peu interdite entre deux adolescents; mais non. L’auteure nous offre une analyse plutôt approfondie de ces deux familles reconstituées. La romance qui se crée entre les deux adolescents n’est que la trame de fond d’une histoire de famille déchirée, de secrets et de drames à venir. L’idée de base, bien qu’un peu tirée par les cheveux, est originale et transporte facilement le lecteur. Le récit est accrocheur et, une fois de plus, Brashares a su créer toute une palette de personnages complexes et intéressants qui méritent chacun leur place dans l’histoire; un page turner.
Une suite, s’il-vous-plaît
Ce que j’ai particulièrement apprécié de ce roman, c’est sans aucun doute la pluralité des points de vue. Écrit à la troisième personne, plusieurs personnages prennent la parole pour nous raconter comment est la vie au sein de cette famille en guerre. De plus, il y a quelque chose de très émouvant à voir comment Ray et Sasha se sentent aussi près l’un de l’autre, malgré la famille dysfonctionnelle qui les sépare.
«Il n’avait connu Sasha par aucune des voies ordinaires. Il lui semblait pourtant la connaître d’une façon plus classique et profonde. Il avait joué avec ses jouets, il avait lu ses livres, dormi dans ses draps, il s’était amusé et disputé avec ses sœurs. Il avait presque l’impression qu’elle faisait partie de lui. C’était l’amie idéale; toujours à ses côtés, jamais décevante.»
Il y a encore beaucoup à développer à propos des personnages de ce nouveau roman. Faites le message à Ann, une suite serait appréciée!
Étiez-vous fan de Quatre filles et un jean? Avez-vous suivi la carrière de l’auteure par la suite?