En 2016, Raphaëlle vous présentait Les Six Brumes, une maison d’édition spécialisée dans les littératures de l’imaginaire. De nature curieuse, je lis à peu près de tout. Mais je ne m’éloigne jamais vraiment des histoires qui ont une touche fantastique.
À l’opposé de la littérature dite blanche, la littérature de genre est un univers plein de couleurs, de surprises et d’émotions. De l’horreur au policier, en passant par la fantasy et la science-fiction, ce type de livres me rejoint par sa capacité à éveiller mon esprit et à me faire rêver.
Voilà pourquoi je suis tombée, moi aussi, sous le charme des Six Brumes. Dernièrement, la maison d’édition a annoncé son grand retour sur les tablettes des librairies grâce à une entente avec un nouveau diffuseur. Et pour célébrer ce retour, je vous partage trois coups de cœur qui m’ont conquise au fil des années.
Jardin de chair de Frédéric Raymond
Ce livre a été le premier que j’ai découvert chez Les Six Brumes. Frédéric Raymond nous raconte l’histoire d’une jeune femme cannibale qui arpente les rues de Québec. Vous l’aurez deviné, ici, on côtoie l’horreur. L’héroïne, Christabelle, nous entraîne dans un monde insolite. Elle est partagée entre son instinct de survie et son désir de mener une vie normale.
J’ai été charmée par la narration poétique et son côté tragique. Le personnage est très bien développé et l’aspect psychologique nous amène à méditer sur certains sujets comme la mort, la survie, la vengeance… C’est un roman à la fois sombre et envoûtant…
Alégracia de Dominic Bellavance
Quand j’ai connu les Six Brumes, il y avait cette série de Dominic Bellavance qui était épuisée. C’était bien dommage, car étant une fervente lectrice de fantasy, j’aurais aimé mettre la main dessus. Et comme s’ils avaient entendu mon souhait, ils ont eu la brillante idée de rééditer la série dans une version intégrale. J’étais comme une enfant le soir de Noël quand j’ai reçu cette brique de plus de 800 pages.
Dès le début, j’ai été emportée par le récit d’Alégracia, une adolescente qui découvre le monde en même temps qu’elle se découvre elle-même. J’ai eu droit à une histoire originale qui repousse les clichés qu’on attribue souvent à la fantasy. Au fil de la lecture, les origines d’Alégracia sortent de l’ombre et ses aventures deviennent de plus en plus épiques. Je n’hésiterais pas à le recommander à tous les amateurs de fantasy et de young adult.
La Ruche de Michèle Laframboise
J’ai déjà dit que je n’étais pas une admiratrice de science-fiction. La Ruche de Michèle Laframboise est un de ces romans qui m’a amenée à voir ce genre autrement. On y découvre l’histoire tragique de Marilyn, prisonnière d’un établissement de prostitution dans un univers futuriste. Bien qu’elle ne soit qu’une adolescente, le corps de Marilyn a subi des modifications qui l’ont transformée en reproduction d’une légende des temps anciens, vous devinez bien de qui il s’agit…
Le monde décrit dans La Ruche se veut inhospitalier. Par contre, je me suis rapidement attachée à Marilyn. Je souhaitais la voir s’en sortir et j’ai été tenue en haleine tout au long de sa fuite de la ruche. On découvre peu à peu un personnage féminin fort et déterminé qui cherche à prendre sa vie en mains. J’ai été agréablement surprise par cette histoire qui nous parle d’espoir et de courage.
Laissez-vous charmer, vous aussi…
Grâce à la maison d’édition Les Six Brumes, j’ai posé un regard nouveau sur la littérature de genre au Québec. Ils m’ont permis de découvrir des auteurs talentueux avec des récits qui sortent des sentiers battus. Selon moi, leurs publications se démarquent par leur originalité et par le souci du détail accordé aux textes.
Chaque printemps, Les Six Brumes lance une prévente pour financer la production de leurs nouveautés. Je vous invite à jeter un œil sur leur page Facebook pour plus de détails.
Vous pouvez également consulter les critiques de Kim DL au sujet de Les Murmurantes et Entre deux mondes. J’espère vous avoir donné envie de découvrir l’univers des Six Brumes. Dites-moi, quels sont vos coups de cœur en littérature de genre? Aimez-vous autant que moi l’imaginaire québécois?