L’aphélie des amours
J’ai une confession à faire : je n’ai pas lu Les filles bleues de l’été, malgré l’immense succès que ce roman a eu à sa sortie en 2014. Pourtant, je n’ai pas hésité une seconde lorsque j’ai vu le nom de Mikella Nicol à la librairie. Je savais qu’Aphélie allait me plaire. Pour un corps céleste, l’aphélie représente le point de sa trajectoire le plus éloigné du Soleil. (Épigraphe) Ce roman intime sur fond de canicule nous présente la complexité des relations humaines. Le personnage principal, narratrice sans nom, nous fait entrer dans son univers de solitude. Au travers de ses interactions avec les gens qui gravitent autour d’elle, on découvre son mal-être constant, sa volonté de plaire tout en s’éloignant des autres. Il ne s’agit pas d’un roman d’action, plutôt d’un récit de compréhension de soi. Réécrire le déjà-vu L’amour, au centre de toutes les réflexions et pourtant le point tournant de toutes les déceptions, ce sujet inépuisable et pourtant raconté mille et une fois, est ici présenté comme l’inaccessible constellation. On suit les …