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Tomber amoureuse d’une ville, est-ce possible ?

Êtes-vous déjà tombé(e) amoureuse ou amoureux d’une ville ? Vous êtes-vous déjà senti à la maison dans un endroit totalement à l’opposé de votre lieu de résidence ? Est-ce que c’est dans un autre lieu, dans une autre ville, que vous avez réussi à sentir la pure et tendre liberté d’être simplement vous ? Dans son essai Ceci n’est pas une ville, Laure Murat s’intéresse à son propre rapport à Los Angeles, où elle vit depuis plusieurs années. Elle affirme être tombée amoureuse de L.A., de sa lumière et en la lisant, on comprend qu’elle est tombée amoureuse des possibilités que la ville lui offrait, de l’espace que ce lieu de résidence créait pour elle. « J’ai aimé Los Angeles tout de suite, dès la sortie de l’avion. Tout m’a plu, la lumière, l’horizon, les palmiers, les voitures, l’urbanisme improbable, la langueur du paysage, la couleur d’or rose de l’atmosphère. Los Angeles, cité dépourvue de centre et de monuments, propice à l’errance et à la rêverie, défaisait d’un coup tous mes préjugés et m’offrait ce …

Raconter le Vietnam

Dans l’univers des mots, rien n’est plus difficile que de raconter un voyage. Essayer de faire comprendre aux autres ce que nous avons vécu à plusieurs milliers de kilomètres de là, dans des situations qui dépassent parfois l’imagination, semble être un combat perdu d’avance. Lorsque je suis revenue du Vietnam, je suis restée coïte les premières fois qu’on m’a demandé « Alors, c’était comment ton voyage? Raconte! » Transcrire autant d’émotions en quelques secondes parait si vain et inutile, que je ne pouvais que répondre un simple et vide « C’était super! », accompagné d’un sourire de malaise. Quand on revient d’un voyage aussi enrichissant, on a l’impression d’avoir fait un gigantesque bond dans l’évolution; on a tant appris, tant découvert; forcément, le temps a dû avancer vite pour tout le monde! C’est vite décevant de voir que ceux qui sont restés au Québec ont continué la même petite routine et on se sent vite gêné d’avoir tant à raconter. Il y a tant à dire sur le Vietnam et même si ça fait maintenant presque 4 ans …

Ode à l’évasion littéraire

Les livres ont des pouvoirs: nous faire rêver, nous faire du bien, nous faire voyager. Ils sont notre meilleur allié quand la solitude est trop présente, ils nous aident à mieux nous comprendre. Nul n’a besoin de se payer un billet d’avion pour visiter de lointaines contrées, suffit d’un bon livre, et hop! vous êtes là où vous le souhaitez! Envie de rêver, de vous trouver n’importe où (sauf ici), pourquoi ne pas plonger votre nez dans un roman, une bio, voire une encyclopédie? Ma grand-mère disait: «lis et tu ne seras jamais seule» elle avait raison. Remède ultime pour les temps gris, et le besoin pressant de sortir de sa tête, à chacun son bouquin, comme un élixir, une potion qui fait du bien. Nombreux ont été les après-midi des vacances estivales de mon enfance à rêvasser près de la piscine, les yeux rivés sur les pages du dernier livre à dévorer. Trop de congés passés à la bibliothèque du quartier, promenant mes doigts sur les ouvrages empilés. Comment expliquer cet amour de la lecture, …

Un duplex, Paris et de vieilles amies

Ce premier roman de la cinéastre Éléonore Létourneau raconte l’histoire de deux amies: Marie et Véronique. Ayant été à une époque extrêmement proches, elles ont décidé d’acheter un duplex ensemble. Toutes les deux célibataires, rêveuses, ambitieuses et cinéastes, elles rêvaient de faire des films pour changer le monde. Véronique et Marie, ce sont les amies qui rêvassaient et qui rêvaient… S’ensuit des chums, des contrats, des projets qui ne déboulent pas et un silence tranquille qui s’installe entre les deux amies, dans le duplex. Le roman met l’accent sur Véronique principalement. Écrit au Je, on entre entièrement dans les pensées et les tourments de Véronique. Cette dernière se trouve à devenir de plus en plus déprimée et maussade à tous les niveaux de sa vie. La réalité la mène à comprendre que ses vieux rêves ne se réaliseront pas. Son scénario tant de fois travaillé et retravaillé ne sera jamais un film. Elle avance dans une vie qui n’est pas la sienne, dans une ville qui la déçoit, dans un Montréal après le printemps érable. J’ai adoré …