All posts tagged: Joséphine Bacon

le fil rouge, le fil rouge lit, bibliothérapie, lecture, livres, livres qui font du bien, Un thé dans la toundra, Nipishapui nete mushuat, Joséphine Bacon, Mémoire d'encrier, poésie, territoire, ancêtres, exil, chasse, caribou, vieillesse

À la rencontre du territoire, à la rencontre de l’autre

Dans mon imaginaire, je ne sais trop pourquoi, la toundra s’associe à l’hiver, à la neige qui tombe et s’accumule parfois avec langueur, parfois avec violence. C’est un espace vaste, dénudé, riche pour celui qui sait regarder. Elle m’inspire le respect et la majesté. L’idée d’y prendre un thé avec Joséphine Bacon, poétesse et réalisatrice innue, m’interpellait beaucoup. Un thé dans la toundra, Nipishapui nete mushuat a donc été ma porte d’entrée dans une œuvre puissante et bouleversante. Le recueil Un thé dans la toundra a été écrit à la fois en français et en innu-aimun (le montagnais), comme tous ces autres recueils. Il s’ouvre avec un court prologue racontant la première visite de l’autrice dans cette fameuse toundra québécoise. Ces quelques pages nous préparent à plonger dans l’immensité du territoire, dans la grandeur du recueil qui se veut l’éloge de la toundra, de l’horizon infini, du territoire des ancêtres, du retour aux origines. On y parle de la terre, du ciel, de la chasse, de l’exil et du cycle de la vie. Les poèmes …

Nos suggestions de livres tirés de la littérature autochtone pour le mois de juin du défi #jelisunlivrequébécoisparmois

Il est maintenant venu le mois de juin et cette fois je vous donne le défi de lire des livres tirés de la littérature autochtone. Pourquoi avoir choisi ce thème? Parce qu’il y a une grande richesse dans cette littérature et que je crois qu’il est important de la souligner. De plus, leur histoire est à connaître et nécessaire à notre culture. Et surtout, pourquoi avoir choisi le mois de juin pour représenter la littérature autochtone? Tout simplement parce que le 21 juin est leur journée internationale. Les suggestions et/ou lectures des fileuses : Matisiwin de Marie Christine Bernard sera ma lecture. Ça fait maintenant près de deux ans que ce roman attend d’être lu dans ma bibliothèque. C’était l’un de mes achats lors de l’événement  du 12 août j’achète un livre québécois. L’histoire que contient ce roman m’attire énormément et je crois que c’est parce que ça concerne les femmes et leur condition. Martine : «En juin, je lirai L’amant du lac de Virginia Pésémapéo Bordeleau chez Mémoire d’encrier. Ce roman me semble être une …

Amun, le rassemblement

J’aurais aimé avoir Amun avec moi pour mieux vous en parler, mais je l’ai prêté à mon père. Parce que c’est un peu grâce à lui et à sa sensibilité pour l’autre que j’ai voulu lire ce livre et que j’ai une ouverture envers les peuples autochtones. Une ouverture? Mais pourquoi n’en aurais-je pas? Parce que j’ai été élevée près d’une réserve atikamekw où, dès mon arrivée, on m’a appris à appeler les habitants les Kawish, à les stigmatiser, à les stéréotyper sans prendre le temps d’y comprendre grand-chose. C’est drôle que le fait de vivre près d’une communauté puisse créer non pas un effet de rapprochement, mais plutôt l’effet contraire. Si ce n’était pas de mon père, de son intérêt, de son emploi et du fait qu’il m’ait emmenée au Pow Wow de Wémontachi, l’année de notre déménagement, je n’aurais peut-être pas aujourd’hui cette approche, ce respect et cette certaine compréhension envers les communautés autochtones. Sans, bien sûr, prétendre comprendre leurs réalités, quotidiens ou histoires propres, je remercie mon père pour son ouverture, celle qui m’a portée vers …