Les murailles, premier roman de la poète Erika Soucy, est le résultat d’un voyage à la romaine, en 2011, dont le but était de comprendre les motifs qui ont poussé les hommes de sa famille, principalement son père, à s’éclipser pour le bois, pour le chantier, pour la vie dans le nord.
Le résultat de ses écrits se retrouve dans ce roman aux cours chapitres où cohabitent tournures de phrases poétiques et langage de bois. Son oeuvre est à la fois d’une simplicité désarmante et d’une force tranquille qui s’impose, petit à petit, au fil des pages.
Le sens de la famille, l’amour du père, le sentiment d’abandon s’entremêlent dans cette immersion dans un milieu d’hommes plutôt incompris et souvent caricaturé. Dans Les murailles, Érika Soucy ne se joue pas du milieu, elle reporte les faits, les dialogues parlent, les images expliquent et toutes les émotions nous atteignent. Je ne pensais pas être aussi touchée par ce roman, plus j’y repense, plus je le trouve beau. Plus j’y repense, plus je comprends sa nécessité.
C’est aussi le roman d’une quête, d’un désir de comprendre, d’une main tendue. Toute la complexité des relations familiale, la culpabilité, la distance, le tout raconté de manière à la fois poétique et vraie, de manière intimiste, en s’adressant à celui avec qui elle partage sa vie.
C’est simple, c’est vrai, c’est beau et ça touche là où il faut; à lire, tout simplement.
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