Poésie et théâtre
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Comprendre l’absence

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J’ai découvert Erika Soucy avec son premier roman, Les murailles. J’ai adoré ce roman. Il m’a permis de prolonger mon voyage sur la Côte-Nord, mais également de faire une incursion dans l’univers de mon chum qui, à l’époque, travaillait dans un barrage, là-bas, de l’autre bord du fleuve. Ça m’a donné envie de lire les poèmes de l’auteure. C’est pourquoi j’étais heureuse de tomber par hasard sur L’épiphanie dans le front à la bibliothèque. 

Le côté humain, très présent dans Les murailles, est plus subtil dans L’épiphanie… Il passe uniquement par les sentiments : l’ennui, la déception, l’incompréhension. Mais surtout, une espèce d’amertume qui teinte chaque page du recueil.

L’épiphanie… est divisée en deux parties : « En bas » et « En haut ». « En bas » parle de ce père absent qui part travailler sur les grands chantiers de l’Hydro. Du trou qu’il creuse entre sa famille et lui. Et même de la hâte qu’ils ont de le voir repartir quand il descend les voir. « En haut » nous donne accès aux observations d’Erika lorsqu’elle est allée le rejoindre à La Romaine. Ce qu’elle retient de ses découvertes et de ses rencontres.

On sent que l’absence de son père a beaucoup marqué l’auteure. Pour communiquer son ressentiment, elle utilise un vocabulaire franc et efficace, avec une sonorité typiquement nordique. Ses vers simples te revirent à l’envers et imposent un rythme parfois fluide, parfois irrégulier.

L’épiphanie… est venue me chercher d’une façon inattendue. Je me suis revue dans l’attente du bateau qui devait me ramener mon amoureux. À l’époque, je regardais le fleuve de la même façon que j’ai ressenti les vers d’Erika : avec un mélange de mélancolie et de fascination.

Je pense que c’est important que le monde sache ce qui se passe là-bas. Que ce n’est pas que des rivières harnachées et des forêts inondées. Ce sont des travailleurs qui quittent leur maison pour éclairer la vôtre. Et ce passage illustre bien cette idée :

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Il y a ces moments où la poésie nous réchauffe, nous ouvre les yeux. Ici, les mots d’Erika nous font comprendre l’absence. L’absence avec ses méandres les plus complexes, racontée en toute simplicité.

L’épiphanie dans le front m’a charmée avec ses images évocatrices, son rythme et ses émotions. Le fait de sortir de ma zone de confort et de voir les choses d’un angle différent me pousse à vouloir en découvrir plus. Est-ce que vous lisez de la poésie parfois? Ou souvent? Qu’est-ce qui vient capter votre attention?

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