Réflexions littéraires
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Un soir de juin, la poésie a pris toute sa place — Chapitre I

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J’ai longtemps imaginé que c’est moi qui faisais un poème mais je me trompais.

C’est lui, secrètement, qui me fait. 

Michel Pleau

L’Anse se poétise

Le 5 juin dernier, L’Anse-à-Beaufils recevait des poètes de La Maison de la poésie de Montréal en tournée dans le cadre du Festival de la poésie de Montréal. Le concept était simple, quatre poètes, un musicien et un poète invité dans chaque lieu d’arrêt de la tournée. Les poètes Paul Bossé, Véronique Cyr, Lise Gaboury-Diallo, Sébastien Dulude, le musicien Carl-Éric Hudon et l’artiste invité Philippe Garon ont offert un spectacle de poésie qui nous amenait littéralement dans une multitude d’espaces intérieurs et de sensations différentes, puisque ça passait de l’un à l’autre, que tous avaient des styles, des thèmes et des propositions poétiques différentes.

L’agitation

Je dois sans plus attendre partager ma passion pour la poésie. L’agitation incessante se manifeste de plus en plus en moi. Quelque chose de fou se passe, les choses changent. La vie se meut en vue d’une forme plus lucide, plus piquante du Monde.

Sur nos têtes comme la bruine

Il faut nourrir la poésie, pour l’activer ou l’habituer à s’inviter. L’accueillir aussi souvent que nécessaire.

Longtemps j’ai cru n’être poète qu’en fantasme. Que sur ce chemin, jamais je ne parviendrais à poser les pieds. Les mots, les images, on m’a dit que je ne savais pas les écrire en poésie. Je ne savais donc pas la lire non plus ni l’apprécier, je ne la comprenais pas, je croyais ne pas la saisir. Je n’étais pas fait pour ça. Pendant l’écriture de mon roman, je ne pouvais exister qu’à travers une seule voix narrative, alors j’ai commencé à écrire du fragment poétique, ça provenait d’ailleurs, de je ne sais où, c’était encore tellement flou. Je parlais poésie à des ami(e)s qui avaient déjà, en quelque sorte, apprivoisé cette toute petite bête de la forêt, cet animal sauvage et mystérieux.

Je me suis mise à jouer avec les mots, à jouer littéralement, comme s’il s’agissait de puzzles. Je devais trouver la manière de donner naissance à un langage tout neuf et vierge, celui que je sens depuis toujours dans le creux de mon ventre, sans savoir comment l’atteindre. Alors je jouais, je devais retourner à l’enfance pour l’entendre, le voir apparaître.

Ça me faisait terriblement souffrir de ne pas trouver la ligne, ce fil qui part de ce que je suis de plus cru pour se rendre sur la feuille. Ce souffle, le transformer en mots (là où les mots s’élèvent). J’ai commencé à trouver, à déterrer en fixant dans les yeux plusieurs monstres qui voulaient me faire voir et comprendre quelque chose qui devait garder une certaine part d’insaisissable. C’était douloureux jusqu’à ce qu’enfin la lumière apparaisse et que la poésie devienne un langage naturel, encore gorgé d’émotions profondes, mais sans que j’aie à souffrir de l’écriture elle-même.

Le geste, le mouvement, l’ouverture.

Et toi, comment la poésie est-elle entrée dans ta vie? Par quel chemin? Par quel hasard? Par quel désir?

 

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Louba-Christina Michel est une passionnée. Elle écrit depuis qu’elle sait comment faire et même avant, dans une sorte d’hiéroglyphes inventés. Et dessine depuis plus longtemps encore, elle a dû naître avec un crayon dans la main. Elle est transportée par tout ce qui touche à la culture et dépense tout son argent pour des livres et des disques (hey oui!). Elle prend beaucoup trop de photos de son quotidien, depuis longtemps. Des centaines de films utilisés attendent d’être développés dans des petites boîtes fleuries. Sa vie tourne autour de ses grandes émotions, de ses bouquins, de l’écriture, de l’art, du café et maintenant de sa chatonne princesse Sofia. Après une dizaine d’années d’errance scolaire et de crises existentielles, entre plusieurs villes du Québec, elle est retournée dans son coin de pays pour reprendre son souffle. Elle travaille présentement à un roman et à une série de tableaux.

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