Auteur : Louba-Christina Michel

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Au café existentialiste – La liberté, l’être et le cocktail à l’abricot

Autour du livre Fortement attirée par le titre, la couverture et le sujet philosophique, je n’ai pas su résister très longtemps avant de m’offrir l’ouvrage de l’autrice britannique Sarah Bakewell, Au café existentialiste. Je savais qu’il allait être question de Sartre et Beauvoir, Jean-Paul et Simone de leurs prénoms, « petit homme » et « castor » de leurs surnoms, dont je ne connaissais pratiquement rien, mis à part l’image du couple mythique peu commun et quelques ouvrages survolés ici et là. Comme souvent, j’avais déjà eu quelques croisements de vie avec ces deux figures marquantes de la philosophie existentialiste du XXe siècle, mais sans plus. S’il est bien un sujet, une discipline ou une forme de pensée qui me fascine et m’attire – outre les arts visuels et littéraires – sans pourtant que je ne m’y laisse choir totalement, c’est la philosophie. Je ne pensais pas écrire un article sur cette délicieuse lecture, parce que l’émotion prend une fois de plus le contrôle de tout ce qui me concerne. Justement, pour contrecarrer cette habitude …

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Une chambre à soi, pour soi

«Pour créer, il nous faut entrer en nous-mêmes, rassembler nos forces, jouir d’une certaine oisiveté qui nous permette de prendre soin de notre âme, pour parler comme Socrate et Platon. Nous avons besoin d’une chambre ou d’une pièce à soi, pour reprendre l’expression de Virginia Woolf.» – Pierre Bertrand Dis-moi, as-tu une chambre à toi? Dis-moi, femme; dis-moi, homme; dis-moi humain; être pensant, être ressentant, être créateur; poète ou artiste; as-tu une chambre à toi, un lieu à toi, un endroit où déposer ton univers entier pour le laisser prendre de l’expansion en grande pompe, pour laisser circuler la beauté, la laideur, les fonds tenaces des abîmes, les éclairages nouveaux, pour nager entre les angles? Dis-moi, as-tu une chambre à toi? Je joue le rôle de libraire depuis quelques semaines. Et ce jeu me met en contact avec un nombre astronomique de réalités humaines, sociales, politiques, littéraires, philosophiques, humanitaires, artistiques, spirituelles, terrestres, animales… J’en vois de toutes les formes, de toutes les couleurs, et mon cerveau est attentif à enregistrer toutes les informations nouvelles qui …

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L’absente ou l’omniprésente

Emily Dickinson, l’énigme Pour que s’installe une relation, parfois, il faut laisser passer plusieurs saisons et voir éclore plus d’un bourgeon avant de sentir dans l’air le parfum des fleurs. C’est peut-être ce qui explique mon silence ici, des derniers mois, où je me suis penchée vers ma poétesse intérieure – lui offrant espace, écoute et voix. C’est de cette manière que l’univers de l’énigmatique Emily Dickinson s’est tranquillement introduite dans mon esprit. En femme curieuse, en femme qui se questionne, qui cherche à comprendre le beau, l’insaisissable et l’imperceptible, je me rallie aux autres pour tenter une approche vers la « mother Dickinson » et tenter, moi aussi, d’élucider une petite part du mystère. Sans vouloir nommer ou expliquer, je veux sentir et ressentir en moi ses mots, ses préoccupations, l’essence de ce qui la propulsait vers la nature d’un côté et vers l’isolement d’un autre, et à travers tout cela, la nécessaire poésie. Les villes de papier Le nom d’Emily Dickinson n’avait fait qu’effleurer mon esprit jusqu’à tout récemment. C’est avec le sublime roman …

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Camille Deslauriers signe un recueil en éloge à la vie

Voix de femmes Le 8 mars dernier, pour la Journée internationale des femmes, Le fil rouge a demandé aux fileuses pourquoi c’était important pour elles de lire des voix de femmes. Voici ce que j’ai répondu : Je sens une différence en moi lorsque je lis l’ouvrage d’une autrice. Cette impression bienveillante qu’on parle un même langage pour approfondir le vaste étendu d’un univers commun, avec une vision, des sensations communes et le déploiement du corps et de l’esprit dans cet espace. Je m’y retrouve et je respire. Et cette affirmation me paraît tout à fait exacte pour parler du dernier recueil de Camille Deslauriers. Les ovaires, l’hypothalamus et le cœur Il y a quelques jours, j’ai lu d’un seul coup Les ovaires, l’hypothalamus et le cœur, recueil de nouvelles de l’autrice Camille Deslauriers, paru tout récemment chez Hamac. Tout à fait subjectivement, voici ce que m’a permis de vivre cette lecture et ce que j’en retire après coup. Je dois d’abord dire que j’ai passé un très agréable moment en compagnie de la narratrice qui …

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L’hiver au quotidien chez Réjean Ducharme

Tout ce qui m’effraie me fait grandir On me répète souvent que je dois à tout prix lire les écrits de l’auteur québécois Réjean Ducharme, qui malgré l’absence physique dans les médias du temps de sa vie, n’a plus besoin de présentation. Alors je traîne avec moi mes exemplaires de L’hiver de force et de l’indomptable roman L’avalée des avalés. Ils me suivent de lieu en lieu, de ville en ville, dans tous mes déplacements nomades et dans toutes mes résidences temporaires. Il m’arrive d’ouvrir L’avalée des avalés et de lire les premières pages, puis de le refermer, prise d’un vertige aux horizons multiples. Je ne sais pas encore comment respirer les mots de Ducharme. Je plonge, mais je n’y trouve plus l’air que j’ai l’habitude de respirer. Je cherche à entendre sa voix et à l’unir à la mienne. Sa voix, ses émotions, sa respiration. Ce que je ne comprends pas m’attire et m’effraie, tout à la fois. Avec le temps, je comprends que tout ce qui m’effraie me fait grandir. Je sais d’instinct …

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Rencontre avec Rachel Monnier, illustratrice

Curieuse d’en connaître un peu plus sur l’univers créatif de Rachel Monnier, je lui ai posé une série de questions, à laquelle elle a répondu. Découvrez la richesse du monde qui habite l’artiste qui nous a offert les illustrations des romans Le plongeur de Stéphane Larue, Taqawan d’Éric Plamondon et, plus récemment, La bête creuse de Christophe Bernard, tous parus chez Le Quartanier. Quels sont les sujets ou les thèmes qui vous interpellent le plus? Les thèmes qui font réfléchir, ou rire. Ceux qui touchent l’inconscient, que ce soit de l’enfant ou de l’adulte. J’aime beaucoup donner un caractère plurivoque à mes illustrations. Jouer avec des symboliques sous-jacentes et des détails qui ne sont pas perceptibles par tous, dans l’immédiat. Comment le paysage influence-t-il votre travail? Le paysage que je perçois de mes yeux influence beaucoup mon travail. Mais c’est l’âme du paysage qui l’influence davantage. Que ce soit dans une pièce sombre dans un environnement urbain, au cœur d’une forêt, ou encore dans le métro, entourée de gens qui s’affairent à s’affairer… Chaque situation, ambiance ou …

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Les romans graphiques, un nouvel amour est né

L’hiver, temps qui s’allonge L’hiver est officiellement installé depuis le 21 décembre. Une nouvelle année débute. Dans mon coin du pays, presque chaque matin, au réveil, après le museau de mon chat, je vois tomber la neige sur Percé. Ailleurs, ce sont les grands froids qui perdurent. Depuis quelques années, je m’associe à la saison hivernale. Le paysage blanc, immaculé et pur, qui se renouvelle chaque jour, me touche et me rejoint dans ma personnalité. J’ai besoin d’un silence nouveau pour apprendre à me recomposer. J’ai l’impression que le temps prend son temps et qu’il me laisse le saisir, le regarder et l’habiter. J’aime sortir dehors et marcher entre les arbres ou sous la lune brillante et vive en pleine nuit. Je sens le vent pousser mon corps et le froid pointer mes joues. J’habite le paysage, je suis entourée et traversée par lui. Enfin. Avec l’hiver, de nouvelles lectures Avec l’hiver, de nouveaux projets, de nouvelles lectures et de belles découvertes. Même si je lis des bandes dessinées depuis quelques années, les romans graphiques, …

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Le haïku, le haïbun, qu’est-ce que c’est?

Le haïku Tout récemment, je me suis inscrite à un cours privé sur le haïku, cours offert par l’auteure France Cayouette. Je ne connaissais presque rien au haïku. Pour moi, il s’agissait d’un court poème japonais et toutes mes connaissances se bornaient à ça. Puis j’ai vécu deux jours intenses à tenter de faire mien un genre si loin et en même temps si près de moi. Je dresserai pour vous un portrait du genre littéraire, sans pour autant entrer dans la matière dense; seulement une brève entrée dans le corps de la bête et ce que j’en retire jusqu’à maintenant. Je vous parlerai ensuite d’une auteure que j’affectionne beaucoup, installée ici en Gaspésie et qui a récemment publié le recueil de haïbuns Tes lunettes sans ton regard. Il s’agit de Joanne Morency. Et je tenterai de vous expliquer, en mes mots toujours, ce qu’est le haïbun. Mes tout premiers pas vers le haïku Avant de souhaiter connaître le haïku, j’ai lu, il y a plusieurs années, le plus que magnifique Neige de Maxence Fermine. …

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L’éloge de ma fragilité

tomber en amour marcher différemment l’odeur accentuée d’un carnet tout neuf y consigner une suite de pulsions inévitables regarder tout et tout le monde pour la première fois cette curiosité primitive du corps qui bat la chamade   Voilà ce qui se passe certaines fois, lorsqu’un livre se présente à nous. Voilà ce qui est arrivé, pour moi, quand j’ai ouvert Éloge de la fragilité, un essai de Pierre Bertrand. Et maintenant, je garde cap sur une vie qui s’ouvre avec une merveilleuse lucidité. Ma fragilité est géante ! Pierre Bertrand est né à Montréal en 1946. Titulaire d’un doctorat en philosophie des universités Paris-I et Paris-VIII, il enseigne depuis trente-cinq ans au collège Édouard-Montpetit, à Longueuil. […] Quelle place occupons-nous au sein du cosmos qui nous compose et que nous participons à composer? Dans cet essai qui est aussi une méditation sur l’écriture, le philosophe observe les failles et les défaillances de l’homme, ses limites, ses faiblesses, ses fragilités; autant de facteurs actifs et nécessaires à l’élan de toute création[…]. L’envie de répondre Dès …

Un soir de juin, la poésie a pris toute sa place — Chapitre II

 Ce matin, je cherche l’écriture dans le vol des oiseaux.  Michel Pleau  Sublimer le jour et la nuit Ce soir de juin, j’étais assise dans la salle de spectacle, très intime, de la Vieille Usine, entourée de mes amis et nous étions tous attentifs à la poésie qui déferlait sur nous. À la suite du spectacle, nous étions tous fébriles, une forte impression d’être différents, nous ne pouvions nous quitter ainsi. Alors nous nous sommes rattaché les uns, les autres, cette nuit-là, mais aussi les jours suivants et même si la saison file comme l’éclair, la poésie reste imprégnée sur nos peaux de sensibles, de curieux et de vivants. Avec d’autres, nous avons commencé à poser des gestes poétiques. Des carnets d’écriture à deux. Des échanges de bouts de papier contenants des fragments, offerts, comme on offre des fleurs sauvages. Des désirs de se réunir pour se lire nos poèmes favoris. Des recueils en circulation. Ce ne sont que des petits gestes, mais ils nous font vibrer et ils permettent à la poésie de continuer …