All posts tagged: Réflexions littéraires

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L’amour est un cirque!

« Le cirque arrive sans crier gare. » – Le cirque des rêves, Erin Morgenstern Approchez, mesdames et messieurs! Le spectacle va commencer! L’univers du cirque m’a toujours attirée. Les décors, les costumes : tout y est plus grand que nature! Le cirque nous fait pénétrer dans un monde merveilleux… et laisse un peu de merveilleux entrer dans notre monde! Le spectacle crée l’illusion de la magie et du rêve, mais qu’est-ce qui se cache derrière le rideau? Il semblerait, en tout cas, qu’on y trouve de l’amour! Les histoires où se marient romance et monde de la scène sont surprenamment nombreuses. C’est comme si le spandex et les paillettes avaient la propriété magique de stimuler la fibre romantique! Hum! C’est peut-être le cas, finalement… Mais je crois plutôt que, tout comme les arts circassiens, les sentiments amoureux font appel à notre envie de croire en quelque chose de mystérieux, de fabuleux et de complètement fou! En général, je ne suis pas une grande lectrice de romance, mais la magie de ces trois romans a très …

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Relire ou pas LE livre marquant de votre jeunesse?

Récemment, j’ai été titillée par l’idée de revisiter cette œuvre qui m’avait donné la piqûre pour la littérature. Elle a changé à jamais ma vie en me mettant sur le chemin des lettres, des réflexions philosophiques sur le monde qui nous entoure; ses lois, mécanismes, secrets et mensonges. Revisiter ce pilier de ma vie duquel découle que de bons souvenirs, c’est risqué.

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La crise de la masculinité, ou pas : une analyse de Francis Dupuis-Déri

Les éditions du remue-ménage sont, d’après moi, la référence pour les enjeux entourant la condition féminine au Québec. Assez récemment, dans la collection « Observatoire de l’antiféminisme » est paru un ouvrage au titre qui m’a interpellée, soit La crise de la masculinité : Autopsie d’un mythe tenace. Ce livre de type essai, signé Francis Dupuis-Déri, s’intéresse à un sujet très présent dans les discours antiféministes contemporains. Toutefois, plus on avance dans la lecture, plus on se rend compte qu’il s’agit finalement de la récupération d’un discours très ancien, et que ce discours comporte plusieurs failles… « Crise » ou état permanent? Le titre nous lance déjà sur la piste : la crise de la masculinité serait un mythe. Mais pourquoi en venir à cette conclusion, comment démontrer cela? L’auteur commence son ouvrage avec une introduction qui remet en question l’utilisation même du mot « crise » pour aborder le malaise ressenti par les hommes du 21e siècle, et ce, dans plusieurs endroits du globe. Avec une introduction titrée « La crise, toujours la crise », Dupuis-Déri …

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Une ficelle qui relie tous les livres

L’autre jour, je lisais Captive de Margaret Atwood et j’ai réalisé qu’il y avait beaucoup de citations d’auteurs en début de chapitres. Celles qui ont davantage attiré mon attention étaient d’Emily Dickinson. Pourquoi? Parce qu’une de mes récentes lectures portait sur sa vie, Les villes de papier de Dominique Fortier (vous pouvez d’ailleurs lire ici mon article au sujet de cette œuvre remarquable). Je me disais : quelle coïncidence! Captive était dans ma bibliothèque depuis plus de six mois mais j’ai choisi par hasard de le lire tout juste après avoir lu un livre sur la poète. La révélation Je me suis rappelé une phrase frappante que m’a déjà dite une amie : tous les livres sont liés entre eux. À cette époque, je lisais très peu et je ne savais jamais quoi choisir comme lecture. Cette amie m’avait répondu qu’elle en avait trop à lire et que chaque livre la menait vers un autre… J’étais restée figée sur place, me demandant si c’était vrai. Puis, j’ai commencé à lire un roman qu’elle m’avait recommandé qui, par …

Quand lire nous échappe

Quand lire nous échappe : billet d’humeur

S’il y a une chose dont je suis certaine dans la vie (à part de la mort et des impôts), c’est que je suis une lectrice. Je cherche le sens et les motifs. Je plisse les yeux pour découvrir les fils entre les histoires, les vécus et les savoirs. Dans les livres, je me promène le cœur à l’air, et je suis prête à tout. Dans les livres, je suis toute-puissante, toute-vivante. Je suis une lectrice. Cette prise de conscience, je l’ai eue à l’âge de treize ans. Dans le sous-sol de la maison familiale, j’ai serré contre mon cœur la version abrégée du Roman de Sophie Trébuchet de Geneviève Dormann – la version du Reader’s Digest, avec sa reliure en cuirette et son écriture dorée – avec une ferveur quasiment religieuse. « Moi, dans la vie, je vais lire. » Treize ans, c’est l’âge des absolus et des espoirs de vocation. Du désir plus ou moins secret d’être choisie, d’avoir une mission dans la vie. L’acte de lire, je l’ai reconnu comme mien. Les livres m’appellent, tassez-vous. …

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Rétrospective 2017 : analyser la représentativité de ses lectures personnelles

C’est connu, les débuts d’années sont propices aux remises en question et à l’évaluation de l’année qui vient de s’écouler. Que ce soit par la participation à un défi littéraire ou par l’adoption de résolutions axées sur les livres, les adeptes de la littérature en profitent pour planifier et rêver leurs lectures de la prochaine année.

Pour ma part, avant de mon plonger dans ma PAL de 2018, j’ai voulu me questionner sur mes soixante lectures de 2017, plus particulièrement sous l’angle de la représentativité des auteurs.trices lu.e.s et des genres littéraires explorés.

Petite géographie de la fuite, de Thierry pardo, un essai qui invite à repenser nos vies trop bien rythmées

Petite géographie de la fuite, Thierry Pardo ou l’art de s’échapper

C’est à l’occasion d’un congrès que j’ai découvert cet auteur français, exilé volontaire, adepte de la piraterie éducative (autrement dit, réinventer l’éducation en dehors du système et des murs de l’école). Thierry Pardo présentait alors un ouvrage sur L’éducation sans école et il y avait, sur le coin de sa table en dédicace, ce petit essai de géopoétique à la couverture blanche, comme une invitation à un nouveau départ, un lieu de tous les possibles… La métaphore de l’ailleurs L’ouvrage est fin, une soixantaine de pages à peine, le texte aéré, la plume imagée. Je suis rapidement conquise. Il faut dire que je suis venue à ce congrès pour trouver des solutions alternatives, découvrir un ailleurs, m’évader… fuir ? Je parcours les premières lignes, comme je le fais à chaque fois avant d’acheter un livre, et je sens soudain comme un appel au voyage à travers les mots sur d’autres maux. «Le monde manque d’espace libertaire, du souffle épique de l’aventure (…) Le labyrinthe est dense, les itinéraires compliqués par nature. On y devine Icare …

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Arlington Park : juste une de ces choses de la vie

Le quotidien est densément rempli par nos bavardages sur tout et rien, mais il est également rempli de toutes ces choses qui ne sont pas dites. Ce que je pourrais qualifier de petits mensonges dans les « oui, ça va bien » alors que pourtant on se retrouve souvent épuisé par le rythme où va la vie, ont attiré ma curiosité. À quelle image parfaite s’accroche-t-on quand on dissimule l’épuisement du quotidien? Le roman de Rachel Cusk que j’ai choisi de lire révèle une facette cachée, et vécue, du quotidien dans la vie domestique. Sujet banal ? Bien au contraire… Le cynisme dans le quotidien À Arlington Park, il pleut cette journée-là. La pluie tombe sur toutes les demeures du riche quartier anglais et elle teintera de gris le roman. Celui-ci fait la narration d’un jour bien précis, mais qui en fait aurait pu être n’importe quel autre jour dans la vie des femmes dont il est question dans le récit. Je le rappelle, Rachel Cusk s’attarde dans ce roman au quotidien. Ce cher quotidien qui nous guette …

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Un soir de juin, la poésie a pris toute sa place — Chapitre I

J’ai longtemps imaginé que c’est moi qui faisais un poème mais je me trompais. C’est lui, secrètement, qui me fait.  Michel Pleau L’Anse se poétise Le 5 juin dernier, L’Anse-à-Beaufils recevait des poètes de La Maison de la poésie de Montréal en tournée dans le cadre du Festival de la poésie de Montréal. Le concept était simple, quatre poètes, un musicien et un poète invité dans chaque lieu d’arrêt de la tournée. Les poètes Paul Bossé, Véronique Cyr, Lise Gaboury-Diallo, Sébastien Dulude, le musicien Carl-Éric Hudon et l’artiste invité Philippe Garon ont offert un spectacle de poésie qui nous amenait littéralement dans une multitude d’espaces intérieurs et de sensations différentes, puisque ça passait de l’un à l’autre, que tous avaient des styles, des thèmes et des propositions poétiques différentes. L’agitation Je dois sans plus attendre partager ma passion pour la poésie. L’agitation incessante se manifeste de plus en plus en moi. Quelque chose de fou se passe, les choses changent. La vie se meut en vue d’une forme plus lucide, plus piquante du Monde. Sur …

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À vos crayons : oser s’approprier nos lectures

Tout a commencé par quelques pages cornées, ici et là. Doucement, minutieusement, juste pour donner un peu de vécu. Ensuite, rapidement, ce fut les crayons de plomb, les marqueurs jaunes, mais pas dans tous les livres. Seulement les essais, les livres usagés, les livres de psychopop. Les romans restent, pour le moment, intouchables, mais je ne sais pour combien de temps encore. Alors oui, j’ai osé noircir les pages de mes livres, y mettre de l’encre indélébile et même, parfois, y ajouter mes propres mots. Je m’approprie mes lectures et j’en ressors toujours avec une plus grande compréhension, une impression d’immersion plus profonde. Peut-être est-ce l’habitude des textes universitaires que je soulignais et annotais abondamment pour essayer d’en ressortir l’essence. Peut-être est-ce simplement le fait de pouvoir y revenir et y retrouver plus facilement des passages bouleversants, peut-être est-ce simplement le fait d’avoir l’impression de mieux lire ainsi. En fait, c’est sûrement un mélange de tous ces « peut-être ». Ralentir la cadence pour mieux assimiler Je suis quelqu’un qui lit vite. J’embarque dans l’histoire, je …