Encore une fois cette année, le festival de littérature Québec en toutes lettres a réussi à proposer aux habitants de la ville de Québec une programmation diversifiée et originale. Animations pour enfants, conférences, animations de rue, performances théâtrales, poésie, arts visuels et plusieurs autres choses étaient au menu. Bref, il y en avait pour tous les goûts.
L’expérience du Cabaret désobéissant
Pour ma part, j’ai décidé d’assister au spectacle intitulé Cabaret désobéissant qui était présenté dans la programmation comme «une soirée irrévérencieuse réunissant une brochette d’artistes littéraires et musicaux autour du thème de la désobéissance». Cette phrase était suffisante pour piquer ma curiosité. En fait, le thème avait été inspiré par la désobéissance des signataires du Refus global, en cette année où l’on souligne les 50 ans de ce manifeste.

Nadia Morin

Nadia Morin
Ce soir-là, la scène de l’Impérial avait pris des allures de salon habité par des artistes et des musiciens. Les deux animatrices, Frédérique Bradet et Sophie Thibeault, veillaient à la présentation des artistes et à l’enchaînement des numéros. En tout, ce sont dix artistes qui ont performé à tour de rôle au devant de la scène pour nous livrer un numéro représentant leur conception de la désobéissance. Nous avons eu droit à des performances variées dont un slam, des lectures, de la poésie et des chansons. Les artistes présents étaient dans l’ordre Mathieu Arseneault (écrivain), Catherine Lalonde (poète), Gabrielle Boulianne-Tremblay (actrice et écrivaine), Anatole (compositeur, interprète), Thomas Langlois (slammeur), Hélène Matte (poète), Maxime-Olivier Moutier (écrivain et psychanalyste), Érika Hagen-Veilleux (artiste multidisciplinaire), Gab Paquet (chanteur de charmes) accompagné de Claudia Gagné et Marc-Antoine K. Phaneuf (artiste et auteur).
Performer autour du thème de la désobéissance
À chaque numéro, j’étais curieuse de découvrir de quelle manière chacun des artistes allait interpréter le thème de la désobéissance. Alors que certains semblaient vouloir dénoncer des situations dérangeantes, d’autres ont plutôt opté pour un numéro comportant un peu de provocation.
Pour ma part, j’ai beaucoup aimé, en première partie, le numéro de Gabrielle Boulianne-Tremblay qui abordait la réalité des trans. Un peu plus classique dans sa forme, j’ai trouvé que le numéro faisait bien ressortir la résistance dont doivent faire preuve les personnes trans.
En deuxième partie, j’ai surtout aimé le numéro de Marc-Antoine K. Phaneuf qui a énoncé une succession de phrases débutant par «Va falloir…» abordant surtout des thèmes d’actualité. Son texte a su capter mon attention par son mélange d’humour et d’indignation.
Il y aurait beaucoup à dire sur chacun des numéros et, une chose est sure, il s’agit d’un spectacle représentatif de l’audace dont fait preuve le festival Québec en toutes lettres. Chaque année, le festival réussit à sortir des sentiers battus pour promouvoir la littérature autrement que dans ses formes traditionnelles. Je souhaite une longue vie à ce festival qui, depuis 2010, célèbre la littérature avec originalité dans la ville de Québec.
Et d’ici l’an prochain, n’oubliez pas de consulter la programmation de la Maison de la littérature. Voici quelques idées d’événements auxquels assister :
- Cercle de lecture de poésie
- Je me souviens de Dehors novembre
- L’école des vertiges – Tristan Malavoy
Merci au festival Québec en toutes lettres pour l’invitation!
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