Auteur : Amélie Messier

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Darlène; une femme et une oeuvre multiples

C’est grâce à la musique d’Hubert Lenoir que je me suis intéressée à Darlène, le premier roman de Noémie D. Leclerc. Les paroles et l’air de la chanson Fille de personne II, souvent entendus à la radio, se sont déposés avec force dans mon esprit et comme un véritable ver d’oreille, je les fredonnais sans cesse : « Je suis venu te dire que tu peux changer. J’ai vu un avenir de femme libérée. Tu portais le cuir et la tête rasée. J’ai vu ton avenir. »  La mélodie pop accrocheuse, des notes assumées de saxophone et le message fort de ces paroles ont piqué ma curiosité et j’ai tout de suite été emballée à l’idée de découvrir dans le roman de Noémie D. Leclerc qui était cette femme à l’avenir libéré. À la rencontre de Darlène « […] par un beau dimanche après-midi au vingt et unième mois d’août de sa vie ordinaire, Darlène est une jeune femme sans projet, découragée par chacun des cinq cent douze programmes de l’Université Laval, assise sur la banquette d’un Normandin. » C’est une …

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Redéfinition de la masculinité : un territoire encore à explorer

Je serai un territoire fier et tu déposeras tes meubles, quel titre magnifique! Le lire crée dans mon imaginaire la silhouette d’un homme droit, grand, fort et beau. Vous vous l’imaginez sans doute aussi, mais détrompez-vous, je ne parle pas d’une beauté, d’une grandeur ni d’une force physique. Il s’agit plutôt du genre de force qui émane de quelqu’un d’assumé, d’entier, de pleinement confiant. Ce titre me renvoie l’image d’un homme prêt à accueillir l’autre dans tout ce qu’il est, dans toute sa vulnérabilité. Ses réflexions et espoirs pour l’homme d’aujourd’hui m’intriguaient beaucoup. J’ai la chance d’être la tante de trois magnifiques garçons et de voir grandir les enfants de ma sœur, voir leur personnalité se définir, m’amène souvent à me demander quels genres d’hommes ils seront, quels chemins ils emprunteront. Ce court essai, par son titre et son sujet, m’apparaissait comme une continuité de ma réflexion. Dès les premières pages, on ressent l’indignation de l’auteur, Steve Gagnon. L’homme du 21e siècle est emprisonné dans les carcans imposés par la définition des genres, et sans les …

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Un baume léger pour adoucir l’hiver et attendre le printemps

Il neigeait à plein ciel lorsque j’ai ouvert, pour m’y plonger, le dernier livre d’Hubert Reeves : J’ai vu une fleur sauvage, l’herbier de Malicorne, un véritable herbier tout en photos, en délicatesse et en simplicité. Véritable ode à la beauté de la nature sauvage qui ne demande qu’à être reconnue et appréciée, ce livre nous présente une quarantaine de fleurs qui embellissent les campagnes de France et parfois d’ici. C’est accompagnée d’une neige duveteuse et collante, doux rappel que l’hiver allait s’accrocher encore un peu malgré l’approche éminente du printemps, que je me suis laissée raconter la beauté de ces fleurs sauvages. L’homme qui aimait les fleurs sauvages Astrophysicien, vulgarisateur scientifique, environnementaliste, militant : Hubert Reeves est un homme d’envergure. Il m’impressionne par l’étendue de son savoir, de son implication, mais aussi par sa capacité de s’émerveiller. S’émerveiller pour les grandes choses et les petites, pour notre planète avec laquelle il souhaite nous faire reconnecter. C’est justement ce qu’il souhaite faire avec cet herbier composé des fleurs poussant à Malicorne, le village français où il est …

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Corps flottants : poésie et art abstrait plein notre champ de vision

Avec sa verve et ses monologues colorés, Amélie Prévost me fait, à tous les coups, sourire, réfléchir et beaucoup rire. Elle possède une excellente maîtrise du rythme et du punch. Ce n’est pas pour rien qu’elle a remporté la Coupe du monde de slam en 2016. Sa vision de ce qui l’entoure et sa façon de la partager me charment complètement et chaque fois que je l’entends, je sais que je vais me régaler. J’étais donc très emballée par la sortie, à l’automne dernier, de son recueil de poésie Corps flottants paru chez Neige-Galerie et illustré par l’artiste Steve Poutré. Avec la lecture de cette œuvre, c’est un véritable recueil d’art que j’ai découvert. Un livre où les mots et les images sont d’une force, d’une beauté et d’une nécessité égales. Les mots d’Amélie Prévost Corps flottants renferme 60 courts poèmes, de quelques mots à une page tout au plus, nous parlant de solitude, de cassure, de tristesse, d’abîmes, mais aussi de force, d’acceptation et d’au revoir. J’ai été un peu déstabilisée par le choix …

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L’art de mieux consommer et d’apprivoiser ses finances

Le temps des fêtes qui vient tout juste de passer et le début de la nouvelle entraînent chez moi, comme chez bien d’autres, l’envie de faire un bilan des mois qui viennent de passer, une petite rétrospective de mes bons et moins bons coups, doublée d’une introspection sur mon cheminement personnel. Pour ma part, l’année 2017 a été remplie de beaux projets, de grandes décisions et de changements, et l’un des plus notables est mon choix d’adopter un mode de vie plus simple, voire minimaliste, concrètement moins axé sur la consommation. Mon parcours vers l’atteinte de cet idéal est teinté de toutes sortes de réflexions et est nourri de toutes sortes de sources dont j’aurai (je l’espère) l’occasion de vous reparler. L’un des livres qui a justement contribué à modifier ma perception de mes besoins et de ma consommation est En as-tu vraiment besoin? de Pierre-Yves McSween. Des sujets surprenants Paru il y a tout juste un an, ce livre fait assurément réfléchir. En me le procurant, je comptais approfondir mes connaissances sur certains domaines …

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Deuil et quête de soi, ici et à l’autre bout du monde; Delete de Daphné B.

Curieuse de nature, je glane mes idées de lectures à gauche et à droite, retenant parfois des titres précis, mais plus souvent, le nom de certains auteurs, des sujets et des thèmes. Il y avait un moment déjà que je gardais le nom de Daphné B. en mémoire, après l’avoir entendue à quelques reprises à la radio, mais c’est lorsqu’elle a lu un passage de son nouveau livre de poésie Delete que je me suis dit que je devais la lire. J’ai donc profité de ma dernière visite dans une librairie pour me procurer son recueil. J’avoue que je ne savais pas trop à quoi m’attendre de ce court livre avec sa couverture toute simple,  affichant le profil d’une cowgirl sans doute dessiné aux Prismacolor. Il est plutôt rare que je me tourne vers la poésie, préférant spontanément les grosses briques et les longues sagas, et pourtant, je l’ai dévoré! Il faut dire que l’extrait de la quatrième de couverture m’a mise en appétit, alors que j’étais encore à la librairie. « Les mots utilisés …