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Voyage hivernal dans deux romans jeunesse

Nous sommes ensevelis sous la neige. Je pourrais rêver de soleil et d’exotisme et pourtant j’ai envie de me faire bercer par l’hiver. Je veux me plonger dans des récits où il fait froid. Mais l’imaginaire autour de l’hiver est souvent inquiétant et engendre des personnages effrayants. Pensons à La Reine des Neiges d’Andersen. Loin de la version rose bonbon de Disney, la Reine des Neiges est un personnage terrifiant, dont le baiser glace le cœur et fait sombrer sa victime dans l’oubli. Pensons aussi au premier tome de la série des Chroniques de Narnia, Le Lion, la Sorcière Blanche et l’Armoire magique, dans lequel la méchante Sorcière Blanche inflige un hiver éternel au royaume de Narnia. L’hiver crée une frontière plus nette entre l’intérieur – chaud, réconfortant, douillet – et l’extérieur – glacial et parfois hostile. Mais l’hiver, loin de n’être que du froid, comporte différentes facettes. Les Royaumes du Nord, premier tome de la série À la croisée des mondes de Philip Pullman, et Le chagrin du roi mort, de Jean-Claude Mourlevat, nous transportent …

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Un brin de nostalgie avec La Belle Sauvage

Quelle merveilleuse surprise que nous réservait Philip Pullman, laquelle fut révélée un peu plus tôt cette année! J’avais mis la trilogie d’À la croisée des mondes bien derrière moi, dissimulée dans un coffre-fort où il me prend trop souvent l’envie de me replonger pour y redécouvrir à nouveau mes trésors d’antan. Cette fois, nul besoin puisque l’auteur de la série jeunesse nous offre une toute nouvelle saga qui s’ancre dans l’univers que nous avons connu auparavant à travers les aventures de Lyra Belacqua. À quoi peut-on s’attendre dans le premier tome de cette nouvelle trilogie, La Belle Sauvage, et ce, autant en tant qu’anciens admirateurs qu’en tant que nouveaux curieux? C’est ce que nous allons voir. Résumé Détrompez-vous, Lyra n’est pas la protagoniste principale de ce tout récent fragment d’épopée. Il s’agit plutôt de l’histoire d’un jeune garçon prénommé Malcolm, dont les parents sont propriétaires de l’auberge de la Truite. En fait, c’est précisément en ce lieu que le tout débute. En aidant aux tâches de l’auberge, Malcolm, garçon à l’esprit assez aventurier, avouons-le, a …

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En attente du prochain…

Je suis une grande impatiente. Rien ne m’énerve plus que de devoir attendre, et ce, peu importe dans quelle circonstance de la vie. Or, lorsqu’il s’agit de patienter pour la sortie d’un livre, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une suite, je deviens complètement intenable. Évidemment, le tout a débuté avec la série Harry Potter. Tout commence toujours avec les aventures du sorcier dans mon cas. Je me rappelle parfaitement l’attente interminable qui me torturait terriblement entre chaque lecture. Quel temps perdu qu’est celui où je ne pouvais me mettre sous la dent les nouveaux mots de J.K Rowling! Dans ces moments pénibles, mon imagination débordante de gamine ne pouvait s’empêcher d’inventer des scénarios improbables pour la suite des choses. Apparemment, plus nous vieillissons et moins nous changeons. Quinze ans plus tard, je me prête encore au même jeu. D’une part, je revis ce même sentiment d’attente, mais cette fois-ci avec l’oeuvre de George R.R. Martin. D’autre part, je me surprends à émettre moult théories sur ce qui attend les lecteurs dans le sixième livre de la …

La nostalgie des séries

Lorsque j’avais le plaisir d’être une enfant, j’avais développé un intérêt grandissant pour la lecture de séries. J’adorais le sentiment de pouvoir débuter et terminer un livre sans que l’histoire, elle, ne soit arrivée à terme. Je ne voulais pas voir la fin. Ou du moins, je tenais à prendre mon temps. Vous savez, cette chose que vous avez en quantité phénoménale lorsque vous êtes jeunes. La jeune lectrice que j’étais suivait une règle bien rigoureuse, celle de ne jamais fermer un livre avant de l’avoir terminé. Même si je le détestais, je me devais de le finir. J’aurais dû rencontrer Pennac plus tôt dans mon existence, mais la vie en a voulu autrement. Je respectais la littérature à ce point que je ne voulais pas la froisser. Pas question que je laisse des orphelins derrière, des abandonnés, des délaissés, des oubliés. Bref, j’avais le cœur d’une enfant fragile et amoureuse d’un monde, le plus beau, celui des livres. À l’époque, j’avais passé à travers les divers tomes de Harry Potter, ceux d’Amos d’Aragon et …

Portrait d’un être fictif : Le cas de Lyra (Partie 2)

Maintenant que j’ai vingt-quatre ans et toutes mes dents, le personnage de Lyra me paraît à présent si peu sans la présence de Will. Will apparaît dans le deuxième tome de la trilogie. Il fait la rencontre de Lyra dans un autre monde que celui de la jeune fille. Bref, le monde de Will est le nôtre à première vue. Il se développe une complicité extraordinaire entre les deux protagonistes et pourtant, Will n’est pas d’emblée un jeune garçon sympathique et charmant. Il se veut plutôt discret et une de ses spécialités est sa capacité à disparaître parmi la foule. Je me reconnaissais également en lui. En présence de Will, Lyra prenait de la maturité. Elle demeurait la même fille audacieuse et ambitieuse, mais elle devenait plus réfléchie et moins impulsive. D’ailleurs, Will adorait la détermination de Lyra : « Il perçut dans sa voix et il vit sur son visage une détermination qu’il connaissait bien et qu’il aimait plus que tout. » (Le Miroir d’Ambre, p. 344) Tous les deux se complétaient parfaitement. Chez notre …

Portrait d’un être fictif : Le cas de Lyra (Partie 1)

‘I prefer a girl hero.’ ‘I always wished I was an orphan. Most of my favorite characters are. I think their lives are more special.’ -Suzy de Moonrise Kingdom. J’étais un peu comme Suzy Bishop lorsque j’avais son âge. Une enfant perturbée ne sachant pas trop qui elle est et où elle va. En quête constante d’une place où se poser. Or, comme elle, je me connaissais un intérêt particulier pour les livres et les histoires enchantées. Je cherchais des modèles à travers la littérature et c’est bien souvent eux qui me faisaient prendre conscience de ma non-solitude. Entourée de ces personnages fictifs, je me sentais soudainement au bon endroit. Comme elle, je préférais les héroïnes, mais j’avais de la difficulté à les trouver parmi le lot de personnages masculins. Comme elle, plusieurs de mes personnages favoris étaient orphelins et il m’est arrivé à quelques reprises de les envier honteusement. En somme, j’étais une enfant assez discrète et il pouvait s’avérer très ardu de tenter de comprendre ce qui se passait derrière ces grands yeux …