All posts tagged: anglophone

Heather O'Neill Alto Hôtel Lonely Hearts Mademoiselle Samedi soir Lullabies for little criminals litterature litterature québécoise le fil rouge lit les livres qui font du bien le fil rouge

Une autrice et son œuvre : Heather O’Neill

Heather O’Neill fait partie de ces écrivains dont le talent s’apparente à celui des magiciens. Née à Montréal en 1973 d’un père québécois et d’une mère américaine, Heather O’Neill connaît une enfance difficile. Après le divorce de ses parents et quelques années à suivre sa mère dans ses péripéties en Amérique, Heather O’Neill s’établit à Montréal avec ses sœurs et leur père. Ce dernier, très pauvre, trimbale ses enfants d’appartement en appartement, chacun aussi minable que le précédent. La vie de la future autrice est alors ponctuée de violence, entre les explosions colériques du paternel, ses punitions absurdes et les tribulations des quartiers défavorisés de la ville. Mais la petite Heather a une force inébranlable en elle : elle sait déjà qu’elle va écrire. Elle se voit devenir une grande écrivaine et y croit dur comme fer. Elle avait bien raison. Lullabies for Little Criminals Avant de connaître un franc succès, ce livre fut d’abord rejeté plusieurs fois, qualifié d’impossible à publier et bon pour la poubelle par certains éditeurs. Premier roman d’Heather O’Neill, il est …

Anne La maison aux pignons verts Lucy Maud Montgomery Québec Amérique livre roman lecture jeunesse classique Canada Le fil rouge

Carnet de voyage: Pérégrinations et retrouvailles au pays des patates

Quand je voyage, j’aime bien profiter des longues heures de route pour lire. Tourner les pages en me laissant bercer par les vibrations de la voiture, en jetant un œil de temps en temps aux paysages qui défilent: pour moi – et pour d’autres aussi – c’est le moyen parfait pour s’évader! Cet été, je suis allée passer mes vacances à l’Île-du-Prince-Édouard et, bien entendu, aucune lecture n’aurait pu mieux meubler les 924 kilomètres qui séparent les pignons bleus de ma maison des proverbiaux Pignons verts, que les aventures d’Anne – avec un «e»! Ma vieille amie Anne Je n’en étais pas à ma première rencontre avec l’héroïne du plus grand classique jeunesse canadien de tous les temps.  Anne et moi, ça remonte à loin… Mon enfance a donc été bercée par les souvenirs de ce mémorable périple familial dans les Maritimes – marqué par une Anne cauchemardesque, une varicelle fulgurante et une rencontre importune avec un jellyfish! – mais aussi, heureusement, par le dessin animé japonais d’Anne aux pignons verts et plus tard, par …

Milk and Honey : juste du beau

C’est Véronique Grenier (auteure d’Hiroshimoi, notamment!) qui m’a fait découvrir le recueil de poésie Milk and Honey, écrit par la Torontoise Rupi Kaur, lors du lancement Le Fil rouge X Arsenal. Elle en parlait comme étant une œuvre sensible, féministe et qui fait du bien. Il ne m’en fallait pas plus pour me le procurer, et en écrire une impression que je vous partage à l’instant! À droite, des mots magnifiques, à gauche, de fortes illustrations qui font écho au texte de l’autre côté. Bien plus qu’un simple recueil de poésie, Rupi Kaur nous offre une profonde réflexion sur le féminisme, la diversité corporelle, l’amour, la sexualité et la rupture. C’est vraiment facile de s’identifier à ses textes, puisqu’ils sont à la fois simples, directs et épurés. Ne pas oublier que simplicité n’égale pas toujours facilité (et ceux qui écrivent savent que c’est tout le contraire!) : il y a des jeux d’images très intéressants qui imprègnent rapidement notre imaginaire. Voici un bon exemple de toute la force des écrits de l’auteure : Vous l’avez remarqué, le …

Bouquins terreneuviens

Pour le nouvel an, mon copain et moi sommes allés à St-Jean de Terre-Neuve. Bon, c’est pas New York, me direz vous. Ce n’est pas une destination des plus prisées, mais ce fût un voyage très enrichissant. Nous y allions surtout pour visiter sa soeur qui habite St-John’s depuis quatre ans et s’ennuie beaucoup de sa famille! Amatrice de littérature québécoise, je me suis dit qu’il serait intéressant d’en apprendre un peu plus sur cette province de l’Est à travers ses auteurs! Et comme je savais qu’il y a une communauté francophone active dans la ville, j’avais envie de découvrir des auteurs franco-canadiens à l’extérieur du Québec. Malheureusement, je n’ai pas trouvé cette communauté francophone. Ce n’est pas faute d’avoir essayé! La première librairie que nous avons visitée, une boutique de seconde-main bien charmante, n’avait à m’offrir que des livres de grammaire française et quelques éditions du Nouveau Testament. La deuxième librairie, plus commerciale, n’avait absolument aucun livre en français, mais leur tablette de top picks proposait la version traduite de Trois fois par jour. …