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Des noms fictifs criants de réalisme

C’est un véritable coup de cœur que j’ai éprouvé cet automne pour le roman Noms fictifs. Ce livre raconte le quotidien de son auteur, Olivier Sylvestre, qui travaille depuis 2006 comme intervenant en dépendance dans un centre pour toxicomanes à Montréal. Au fil du récit, on croise des personnages inspirés des patient.e.s qu’il a aidé.e.s dans le cadre de son travail au cours des dix dernières années. La grande force du roman repose, selon moi, sur la vraisemblance des personnages, leur psychologie étant particulièrement bien dépeinte. Le titre du livre est, en ce sens, une astucieuse trouvaille : si les noms des protagonistes sont fictifs, leurs personnalités sont, quant à elles, bien réelles. L’auteur a créé avec brio un récit non fictif à partir de noms fictifs. Un premier roman bouleversant C’est un premier roman poignant qu’Olivier Sylvestre nous offre avec Noms fictifs. Criant de réalisme, son livre est une ode aux marginaux et aux malmenés de ce monde. Les problèmes de drogues et d’alcool y côtoient l’itinérance et la maladie mentale. L’omniprésence de ces tragédies humaines suscite …

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Le deuil tardif des camélias: jeunesse désabusée

C’est le joli visuel du roman Le deuil tardif des camélias qui a attiré mon attention au premier abord. Il ne manquait plus que je prenne connaissance que l’auteur était Daniel Leblanc-Poirier, dont j’avais apprécié la plume dans son recueil de poésie Le naufrage des colibris, pour me convaincre de le lire. L’histoire Le roman nous présente la vie d’Étienne et Laurent, deux amis et colocataires partis de Gatineau Beach pour venir étudier (en théorie plus qu’en pratique) à Montréal. Par la voix d’Étienne, nous les suivons dans le désordre tumultueux de ce moment de leur vie, comme suspendu, entre l’adolescence et l’âge adulte. L’histoire tournant autour de la relation toxique que Laurent entretient avec Florence nous trace le portrait d’une génération désillusionnée, d’une bande d’amis, d’amoureux, d’ex-amoureux et d’amants. Amitié, amour, ruptures, infidélité, deuils, drogues, trahison, manipulation : à première vue, rien de jamais vu. Vous vous demandez ce qui m’a plu à lire les (més)aventures de presqu’adultes agissant comme s’il n’y avait pas de lendemain? J’y ai reconnu, en partie, ma génération, fin vingtaine-début …

S’ils ont remis 1984 à l’Index, est-ce que Bleu presque transparent sera le prochain?

J’ai toujours pensé que les veines à fleur de peau sont jolies à voir. T’es pas heureux. Même les yeux fermés, je parie que t’essaie de voir des tas de trucs. (…eux) je voudrais les avaler cru et les bercer au fond de moi. Écrit en 1976, vendu à plus d’un million d’exemplaires en à peine 6 mois, premier roman de Murakami Ryü… Bleu presque transparent est le livre que je ne voulais pas lire. Et vous savez, si vous avez lu mon dernier article Le grand cahier, que je peux avoir la couenne dure. Pour vous situer, Transpotting a été écrit en 1993 et réalisé en 1996, Requiem for a dream est sorti en 2000… et en comparaison, ils semblent être des bébés de maternelle. Pas de farces! Tiens, pour vous mettre dans l’ambiance, je vous propose de réécouter la trame principale de Requiem… prenez 2 minutes. Requiem for a dream Je suis bien entendu au courant des critiques, très nombreuses, qui ont été écrites sur ce livre. Je tentais de ne pas les lire depuis si longtemps, persuadée que chaque « adulte » …

Les méduses ont-elles sommeil?

Hélène est sous l’emprise d’une ennuyante solitude et, égarée au cœur de sa propre personne, elle ne sait mettre des mots sur son identité à l’exception de transparente ou bien de celles que l’on oublie dans un supermarché. À 18 ans, elle quitte Trapellun — anagramme de nulle part — pour la capitale française, en quête de devenir quelqu’un, d’exister. À Paris, elle fait des rencontres qui lui donnent enfin le sentiment d’être vivante : Marie et Coco. MDMA et cocaïne. Elle qui caressait le rêve d’être actrice ne se rend pas jusqu’à l’école de théâtre avant de goûter au plaisir instantané, mais éphémère de la drogue. Marie lui donne l’impression d’être fantastique, belle et intelligente. Alors, à quoi bon travailler? Les méduses ont-elles sommeil? est le récit d’une jeune femme qui se cherche et qui bifurque dans un paradis artificiel, dans les bas-fonds de la vie nocturne parisienne. C’est aussi le récit semi-autobiographique de sa jeune auteure, Louisiane C. Dor, qui a écrit un roman inspiré d’une partie difficile de sa vie afin de sensibiliser les gens …