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Les Misérables sous un oeil nippon

Un manga inspiré des Misérables. Un seul tome d’environ 200 pages. C’est aussi terrible que ce à quoi vous vous attendez. Déjà, l’idée de faire d’une œuvre romanesque de plus de 1500 pages un manga d’un peu plus de 200 est risquée. Deux maisons d’éditions s’y sont essayées, pour le meilleur et pour le pire. (Je vous en parlerai peut-être une autre fois.) Je préfère me concentrer sur cette fantastique adaptation et sa magnifique préface! Oui, oui, la préface. J’ai eu envie de vous la faire lire en entier mais, ayant peur des représailles (notamment des défenseurs (tout à fait légitimes) des droits d’auteurs), je n’en citerai que quelques passages particulièrement éloquents. Du bonbon, vous dis-je! Avant même la préface, la première chose que l’on lit en ouvrant le volume est une liste illustrée des personnages principaux du manga avec une petite description pour chacun d’entre eux. Déjà, ça ne commence pas bien. Est-ce que cela signifie que même les grandes lignes du récit ne sont pas claires? Que moins de dix personnages, c’est trop …

Hymne à mes amis imaginaires

On dit souvent qu’il y a une place pour tout dans la vie. L’humain a son lieu de prédilection. L’endroit où son âme s’évapore, où son esprit s’élargit. L’humain a sa boîte. Son espace est souvent conquis, mais il partage. Après tout, il y a une place pour tous. La mienne doit se trouver entre un bouquin de Laferrière et un vinyle de Tom Waits. On peut sentir une légère odeur de feu dans l’air. Près de la fenêtre qui laisse s’infiltrer la musique de la pluie et le souffle du vent, il y a Poe et Baudelaire qui discutent vivement de poésie, de mort et de traduction. Dans le bol à fruits, Nothomb fleurit parmi les bananes noircies et les pommes pourries. Une inquiétante étrangeté parfume cette salle. Je m’y sens comme chez moi. Il y a le chat roux qui pose délicatement sa gueule sur la pile de bandes dessinées de La Guerre des Étoiles. Kafka profite du sommeil du félin pour se faufiler à l’aide de ses six petites pattes de cancrelat …

La délicatesse des mots

David Foenkinos est un écrivain français né en 1974. Ses romans sont vendus à l’étranger dans plus de trente-cinq langues. Il a su rapidement charmer la presse, l’institution littéraire (dès l’écriture de son premier roman, il a été publié chez Gallimard!) et le grand public. D’ailleurs, son oeuvre La délicatesse a été adaptée au cinéma par son frère Stéphane Foenkinos en 2011. 

L’amour au temps de la vilaine fille

Paru en 2008, le roman Tours et détours de la vilaine fille de l’auteur péruvien Mario Vargas Llosa raconte une histoire d’amour moderne et impossible. Le personnage principal, Ricardo, est complètement sous le charme de La petite Chilienne. Leur amour de jeunesse déterminera la vie entière de ce traducteur appelé à travailler dans plusieurs grandes villes telles que Londres, Madrid, Paris, etc. Le but ultime de sa vie sera de retrouver sa chère petite Chilienne. Ce parcours ne sera fera pas sans soucis, car malgré le fait qu’il finisse toujours par la retrouver, il finit aussi toujours par la perdre… La petite Chilienne vivra dans de nombreux pays avec de nombreuses identités : elle sera la femme d’un diplomate à Paris, une guerrière dans le Cuba de Castro et même, une riche aristocrate à Londres. Son personnage est assez complexe étant donné qu’elle cherchera, tout au long de sa vie, à oublier son passé pour toujours mieux recommencer. La présence de Ricardo dans sa vie sera un peu la seule trame continuelle de son destin. Vargas …