All posts tagged: Monique Proulx

Les Aurores montréales : nouvelles, amours et langue

J’avais mis sur ma liste de lecture Les Aurores montréales à mon entrée au cégep, en 2009. On m’en avait parlé avec beaucoup d’enthousiasme à l’époque, mais au fil du temps, je l’ai oublié au bas de ma PAL. Mais ce n’est que dernièrement que j’ai trouvé un exemplaire usagé du recueil de nouvelles, à moitié prix, à la friperie à côté de chez moi. Il aura donc fallu sept ans avant que je m’attaque au livre de Monique Proulx. Je n’ai pas peur de le dire : ce livre est un chef d’œuvre. À travers les 27 nouvelles (certaines très courtes, à peine trois pages, d’autres plus longues), on traverse Montréal d’un bout à l’autre : les itinérants, les immigrants, les riches d’Outremont, les prostituées rue Sainte-Catherine, les jeunes, les vieux, les amoureux, les célibataires, les hommes, les femmes, les Blancs, les Autochtones, l’anglais, le français. Il y a plusieurs pastiches dans le recueil : Proulx adresse des nouvelles à Dany Laferrière, à Mario Micone, à Patrick Cady, à Pierre Foglia, reprenant leur style, leur histoire, leurs …

Retour sur une année complètement québécoise

En janvier 2015, Le Fil rouge s’était lancé un défi : encourager les québécois-e-s à lire des livres venant de la belle province ! Pour cela, nous avons créé l’événement «En 2015, je lis un livre québécois». À chaque mois on présentait un sondage sur le groupe et on vous demandait de voter pour la lecture du mois. Certaines lectures furent de vraies découvertes et d’autres, des déceptions. Voici un compte rendu de ce que Martine a pensé de ses lectures : Je suis extrêmement heureuse d’avoir créé, à l’aide de Karina et de Marjorie, ce défi littéraire parce que je pense humblement que nous avons motivé quelques personnes à lire plus de livres québécois. À ce jour, plus de 480 personnes se sont jointes au groupe Facebook Un livre québécois par mois, quoique bien discrètes, j’espère que chacune a su découvrir et apprécier les lectures proposées. De mon côté, je dois avouer qu’avant ce défi, j’étais étudiante en littérature et que très rarement je me laissais tenter par une œuvre contemporaine, j’avais lu quelques titres bien …

«Ce qu’il reste de moi» de Monique Proulx : critique de la lecture de mai du défi littéraire

Je n’ai lu qu’un seul Proulx avant «Ce qu’il reste de moi» et c’était «Le sexe des étoiles». Ce roman m’avait beaucoup marquée par son histoire. C’était l’histoire d’une transsexuelle. Suite à ma lecture de «Ce qu’il reste de moi» j’ai pu constater le même style d’écriture. Pour chacun de ses chapitres nous faisons la rencontre d’un de ses personnages. Au fil de notre lecture on constate les liens qui existent entre ceux-ci. Malgré qu’à certains moments, j’éprouvais quelques difficultés à me situer dans l’histoire. Nous faisons la rencontre de personnages intéressants, dont Gabrielle (Gaby) que j’ai beaucoup aimé. Mais honnêtement, ça s’arrête là. Je ne sais pas si c’est parce que j’ai lu ce livre à un mauvais moment, mais l’histoire ne m’a pas plu. Malheureusement, à certains moments de la lecture, j’étais absente. Il y a aussi plusieurs passages que je ne comprends pas. En fait, je ne comprends pas l’histoire tout simplement. Que fait Jeanne Mance dans l’histoire, que font les autochtones?,  L’Église?, Les «esprits»? Le diable? Ça s’est trouvé à être …

« Ce qu’il reste de moi » de Monique Proulx : Nouvelle lecture de mai du défi littéraire

Et voilà, vous avez voté pour la lecture du mois de mai, il s’agira de « Ce qu’il reste de moi » de Monique Proulx, publié aux Éditions Boréal fin avril. Les deux autres choix étaient Gabriel est parti de Julien Roy et Jeanne chez les autres de Marie Larocque. Pour savoir ce que nous avons pensé de la lecture d’avril, cliquez ici. Écrivez-nous dans les commentaires ce que vous en avez pensé! Voici une description de l’oeuvre Qu’ont en commun l’hassid de la rue Durocher se pressant vers la synagogue, l’artiste qui donne une performance dans son atelier du quartier des spectacles et la foule au centre Bell galvanisée par un but des Canadiens ? Ils ont Montréal. Ils ont la ferveur, l’appel au dépassement, la quête de transcendance enfouie dans le sol montréalais. Selon Monique Proulx, un gisement mystique se cache sous les pieds des Montréalais, les contaminant et les embrasant, et c’est là leur plus grande richesse – bien davantage que le gaz de schiste. Vingt ans après son recueil de nouvelles …