J’ai le goût de vous parler de ma dernière lecture, Not that kind of girl de Lena Dunahm. D’abord, j’ai dû être patiente avant de pouvoir tenir entre mes mains le petit livre jaune. Depuis que je suis revenue vivre en Gaspésie, c’est un petit peu plus compliqué pour moi de mettre la main sur un livre à sa sortie. Je suis donc allée à la librairie de mon village pour commander cet antiguide à l’usage des filles d’aujourd’hui, quelques semaines avant Noël. Il est arrivé à la troisième semaine de janvier. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, mais j’ADORE la série Girl et de suivre Lena sur Instagram, c’est flyé !
Je dévore le tout en une soirée, un après-midi et une matinée, impossible de décrocher. La traduction française du texte me dérange. Je ne suis pas encore très à l’aise avec l’anglais, je veux me rendre la vie plus facile. Mais je regrette de ne pas avoir osé la langue anglaise originale.
Dans la vie, je suis une femme assez pudique. Je dévoile difficilement les détails de ma vie intime. Disons que je suis bien discrète. Mais bizarrement, lorsque j’écris de la fiction, je ne lésine pas sur mes fantasmes, mes désirs et mes rêves intimes, en les mettant sur la tête de mes personnages. Lors de ma lecture, le côté décent de moi est légèrement effarouché devant les anecdotes de frivolités et d’ébats sexuels de mademoiselle Dunham, je la trouve franchement «game» de tout dire, sachant que ses phrases seraient lues par des milliers de personnes. C’est vrai qu’il est parfois plus aisé de s’ouvrir à un auditeur muet ou invisible. Quoi qu’il en soit, son alarmante franchise m’a donné le goût d’écrire mes petites péripéties fallacieuses et coquines, juste pour moi, pour les affronter une bonne fois pour toutes.
J’ai trippé sur les bouts où elle raconte ses histoires de petite fille égocentrique, égoïste assumée et un peu tordue sur les bords. Tout d’un coup, je me sens moins seule. Pour une fois, la fillette en moi est normale. Enfin quelqu’un qui me ressemble. Okay, je ne suis pas elle, mais j’ai tout de même eu mes moments forts.
La femme en moi a elle aussi trouvé une consœur pendant la lecture. Adolescente, j’avais 70 livres en trop et je me trouvais donc immense et laide et ci et ça. Aujourd’hui, je le sais que je ne suis pas parfaite, je suis encore timide, mais je me sens belle et désirable. Enfin, j’ai mes bons jours.
Not that kind of girl (j’aime bien que le titre soit resté le même pour les différentes traductions), c’est le récit de mémoire d’une femme-fille de mon âge, ordinaire aux premiers abords, imparfaite, mais vraie, qui n’est pas honteuse pour des choses qui sont toutes naturelles, qui tombe amoureuse et qui rêve d’une vie créative et heureuse. Comme tout le monde, Lena parle de ses rencontres marquantes, pour de bonnes ou de mauvaises raisons et de sa relation avec les membres de sa famille; les premiers sujets qui nous touchent envers et contre nous. J’aurais cru la voir parler de sa brillante carrière à New York et de son réseau social bourré de stars, mais j’ai plutôt senti que je lisais les lignes écrites par une amie, qui se casse la tête avec les mêmes sujets que moi.
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