Comme je vous le disais dans l’article des suggestions de lecture du mois, j’aime beaucoup Zviane. Sa bande dessinée Les deuxièmes avait été un réel coup de coeur pour moi. J’avais aussi entendu beaucoup de bien (par Marie-Hélène!) de Ping Pong et je n’ai pas du tout été déçue, même si je trouve très difficile d’en parler par la suite. Comme le dit le quatrième de couverture, Ping pong, ça parle des arts. Bon, mais de beaucoup plus de choses, mais difficilement explicables. Ce sont des réflexions de Zviane, ensuite appuyées par le talent de nombreux bédéistes et ça forme un tout incroyablement unique, singulier et, par le fait même, difficile à définir. Je vous conseille fortement cette bd si vous vous intéressez à la démarche artistique et à tout ce que cela sous-entend. Cette édition complète de Ping pong est aussi vraiment géniale parce que Zviane commente ses propres dessins.
PS: Zviane a répondu à notre questionnaire Autour des livres juste ici!
Ma deuxième lecture du mois a été Je vois des antennes partout de Julie Delporte, une oeuvre qui m’a fait versé quelques larmes tant l’histoire est touchante et est en connivence avec la douleur des couleurs et du trait de crayon. Je vois des antennes partout est l’histoire d’une fille qui est électrosensible. Écrit sous forme de journal intime, cette courte bande-dessinée met en scène une problématique très méconnue, celle d’être allergique aux technologies ambiantes et aux ondes qu’elles dégagent. J’ai trouvé ça fascinant et troublant à la fois. Je me suis empressée d’aller en lire davantage sur le sujet et cela a confiné ma perception que Je vois des antennes partout touche et traite une problématique encore très méconnue, mais pas pour autant moins douloureuse. Cette lecture ma simplement donné encore plus envie d’aller lire d’autres oeuvres de Julie Delporte, dont Journal.
La lecture de Karina: Le facteur de l’espace
J’étais impatiente d’être au mois de mai pour avoir l’excuse de m’acheter une nouvelle BD québécoise ! Déjà en janvier, j’étais à la recherche de ce que j’allais lire. Ma priorité était de découvrir un-e nouvel-le auteur-e que je en connaissais pas. C’est alors que je suis tombée sur cette nouvelle BD de ma maison d’édition chouchou «La Pastèque». «Le facteur de l’espace» de Guillaume Perreault (que je connaissais seulement pour sa BD «Cumulus») est l’histoire d’un jeune facteur routinier. Il adorait son parcourt qu’il faisait à chaque jour. Jusqu’au jour où son patron lui annonça un changement, à chaque jour il aura un nouveau trajet. Le facteur fit donc la connaissance de nouveaux personnages tous plus loufoques les uns que les autres. On fait alors la rencontre d’une vieille dame pas très ordonnée, d’un géant, d’une planète remplie de chiens, ou encore d’un Petit Prince plus aussi petit qu’avant. Guillaume Perreault a su créer une petite histoire sympathique, et la petite surprise qu’il nous réserve rend sa BD encore plus excellente ! Ses dessins sont dignes d’un «cartoon», ce qui lui donne un esprit enfantin. C’est un livre que je conseillerais à tous les amoureux de la BD, autant les vieux que les jeunes !
La lecture de Marjorie: Pyongyang de Guy Delisle.
Dans un premier temps, il faut savoir que je ne suis pas une grande amatrice de bd et de romans graphiques. Ce n’est pas par manque d’intérêt, mais plutôt par manque de connaissances sur le sujet, ce n’est pas un genre qui m’attirait à la base. Par contre, avec le blogue, les collabos m’ont fait découvrir le genre, petit à petit, à travers leurs critiques. Je commence donc à l’explorer, tranquillement. C’est pourquoi le défi de mai était parfait pour moi.
Pyongyang, publiée en 2003 (ou en l’an 104 du juche), raconte le séjour de Delisle dans la république populaire démocratique de Corée, soit l’un des pays les plus fermés au monde. Ce roman graphique autobiographique permet de poser un regard sur le quotidien d’un « expat’ » en Corée du Nord, sous l’oeil vigilant des guides et traducteurs qui ne le lâchent pas d’une semelle.
J’ai bien apprécié ma lecture de Pyongyang. Je trouve toujours fascinant de voir un regard extérieur posé sur ce pays où tout est apparence. L’étage de l’hôtel où il réside est le seul de l’immeuble qui est fourni en électricité, les badges à l’effigie du leader sont portés par tous les nord-coréens, la musique de propagande joue dans les rues, les guides forcent les visites des monuments pour donner une bonne image du pays, sans compter toutes les absurdités que constitue ce régime communiste.
Oui, il est facile de juger, de ne pas comprendre comment un pays peut-être aussi isolé, comment un peuple peut-être aussi inconscient… par contre, la Corée du Nord reste le pays qui reçoit à ce jour le plus d’aide humanitaire, où la famine est courante et où la liberté n’est qu’un concept flou, pour ne pas dire inexistant. À travers Pyongyang, Delisle appose un regard occidental sans pour autant porter de jugements, les images en disent déjà beaucoup. Bien que je ne puisse pas dire grand chose sur le style de l’auteur, à défaut de comparaison, cet ouvrage m’a donné le goût d’aller lire les autres oeuvres de l’auteur, tout spécialement Chroniques Birmanes, de Jérusalem ainsi que Shenzhen.
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