Je voulais une lecture sympathique pour l’été, rien de trop aride qui me ferait m’endormir dans le métro le matin en allant au travail. Ma sœur m’a prêté son exemplaire traduit en français de Wild par Cheryl Strayed, écrit en 2012. Comme j’avais déjà vu le film de Jean-Marc Vallée et que j’adore les adaptations cinématographiques (je n’ai aucun problème à lire le livre après avoir vu le film), je me suis lancée dans la lecture de cette brique de presque 500 pages en format de poche.
Wild est exactement ça : une lecture estivale qu’il est agréable de lire dans le métro. C’est une histoire inspirée de la vraie vie de l’auteure; le personnage principal, Cheryl, est une jeune femme divorcée qui entreprend une longue randonnée sur la côte Ouest des États-Unis, de la Californie à l’état de Washington. Le style du roman est simple, la trame narrative est quelque peu redondante. Il n’y a pas de grandes envolées, pas de grands suspenses. C’est un livre sur un pèlerinage introspectif et d’acceptation de soi.
La trame du roman est féministe. Cheryl est une femme qui refuse d’avoir peur : elle marche à travers les États-Unis complètement seule malgré tous les conseils bien pensants qu’elle peut recevoir. Cheryl cherche, durant son aventure, à faire le deuil de sa mère et de son mariage. Elle veut entreprendre quelque chose par et pour elle-même uniquement. Elle fait table rase en repoussant ses propres limites physiques, en allant jusqu’au bout d’elle-même, en exténuant son corps afin de transcender sa douleur émotive. En soi, c’est une extraordinaire leçon féministe.
Malgré tout, si le roman avait été plus court de 100 ou 150 pages, je crois que l’essentiel du livre aurait été là. Les péripéties de Cheryl sur le Pacific Crest Trail deviennent rapidement répétitives : la protagoniste fait de la randonnée pédestre et rencontre des randonneurs venus de tous les horizons. Heureusement, certains moments touchants, provenant de la mémoire de la protagoniste, viennent briller au travers des épisodes un peu plus anecdotiques. En réalité, c’est un peu comme l’introspection : beaucoup de pensées insignifiantes pour finalement arriver à une idée claire et nette, touchante et inspirante.
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