… dans un salon du livre.
C’était lors de la fin de semaine du 1er octobre 2016 que se tenait le 52e Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Venant de cette région, je ne pouvais manquer cet événement qui enflamme toujours mon cœur de lectrice. La seule différence d’avec les précédentes éditions, c’est que cette fois-ci j’y assistais avec mes yeux de fileuse, ouverte à l’absorption de tout ce qui s’y trouvait.
Un salon du livre est le moment de l’année, dans votre région respective, pour rencontrer les auteurs qui vous tiennent éveillés tard le soir, qui vous font rêver, pleurer et réfléchir. Le moment pour aller dénicher des petites perles que vous n’auriez peut-être pas vues en librairie. Le moment pour aller vous emplir de cette ambiance festive où l’on célèbre les livres et où l’on en parle avec passion. Le moment pour aller faire dédicacer vos livres préférés et peut-être vivre des petits moments bouleversants.
Mon moment bouleversant : Larry Tremblay
Lorsque j’ai vu passer Larry Tremblay derrière moi et que je l’ai vu se rendre à sa séance de dédicaces pour son plus récent livre, L’impureté, je suis devenue stressée : que dire à un auteur qu’il n’a pas entendu maintes et maintes fois?
Il faut juste être soi-même.
Je n’arrêtais pas de parler : je lui ai dit que je l’avais découvert grâce au Christ obèse et que je lisais assidûment tout ce qu’il publiait depuis. Étant enseignante de littérature, L’orangeraie était l’incontournable que je faisais toujours lire dans mes cours de littérature québécoise. J’agaçais même tous les gens de mon entourage pour qu’ils le lisent. J’avais tellement de passion dans les yeux (j’imagine!), qu’il m’a ouvert les bras et nous nous sommes enlacés pendant quelques secondes. Ça m’a apaisée. J’ai reçu un grand élan d’amour et de remerciements d’un de mes auteurs préférés et c’est ce que je considère comme une bibliothérapie sans même ouvrir un livre.
Je me suis tournée vers mon père, qui m’accompagnait cette journée-là, et j’ai su que mon Salon du livre était complet grâce à cette petite rencontre qui a su me faire « vivre le livre ».