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Un livre québécois par mois : Mars : Alto

En mars, on lit un livre de la maison d’édition Alto! Alto a été fondé en 2005 par Antoine Tanguay. C’est une maison indépendante qui publie principalement des romans et des nouvelles d’auteurs québécois. Elle offre aussi différentes traductions d’auteurs et d’autrices anglophones (Canada, États-Unis, Angleterre et Australie). En plus des romans de grand format, on retrouve aujourd’hui des versions poche de plusieurs de ses grands succès. Pourquoi avoir choisi Alto? Je crois qu’avec cette maison d’édition, j’étais certaine de tomber sur des œuvres dont j’allais apprécier la lecture. Alto n’a pas encore réussi à me décevoir. À chacune de mes lectures, c’est une découverte et une surprise. Ils ont une grande variété de romans, ce qui leur permet de plaire à un large public de lecteurs et de lectrices. Voici quelques suggestions de lecture : Moi, ce que j’aime, c’est les monstres; Emil Ferris (la toute première bande dessinée de chez Alto, et ils ont fait fort. Une BD complètement époustouflante qu’il faut absolument lire!) Hôtel Lonely Hearts; Heather O’Neill De synthèse et Ataraxie; Karoline Georges …

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Même pas vrai: un premier livre jeunesse épatant de Larry Tremblay

Larry Tremblay est un auteur québécois, reconnu pour ses nombreux romans pour adulte, qui, récemment, s’est adonné à la création de contenu littéraire jeunesse. En effet, c’est avec Même pas vrai, publié en 2016, qu’il marque son entrée dans ce nouvel univers, en collaboration avec Guillaume Perreault pour les illustrations.  Cet album, publié aux Éditions de la Bagnole, raconte de façon candide l’enfance quelque peu troublée de Marco, jeune élève au primaire. Récit touchant dans sa simplicité et dans la naïveté du personnage, Même pas vrai charmera les petits et fera rire les plus grands qui n’ont, comme moi, pas lu d’albums jeunesse depuis un bout de temps. Un Marco taquin et rigolo Marco est un petit garçon d’une grande curiosité, qui réfléchit beaucoup et qui se questionne et questionne les autres tout autant. Quelque peu naïf et insouciant, il croit tout ce que ses amis lui racontent; il se retrouve donc à vivre dans un monde où extraterrestres, loups-garous et momies sont fréquemment rencontrés. Ce monde imaginaire, Marco en rend compte dans ses reportages …

Le mangeur de bicyclette, un tourbillon par Larry Tremblay

Ça fait plusieurs décennies déjà que Larry Tremblay fait partie du paysage littéraire québécois. Il s’y est même taillé une place importante ; de nombreux prix, des adaptations au théâtre, des traductions et des publications à l’étranger en témoignent. Nous vous en avons même parlé à maintes reprises sur le Fil Rouge, notamment pour L’orangeraie et Le Christ obèse.  Le mangeur de bicyclette est une réédition d’un roman publié pour la première fois en 2002. Oui, oui! Quinze années plus tard, ce récit réapparaît dans le paysage littéraire québécois pour notre plus grand plaisir. Il s’en est passé du temps! Heureusement, ce roman est tout aussi contemporain et correspond encore aux univers créés par l’auteur. Je n’ai pas du tout été déçue. Après avoir terminer la lecture, je me suis même ennuyée de son univers déjanté, déstructuré, sans frontière et profondément humain. Une bouffée d’inventivité qui fait du bien et qui rejoint l’universel. Poudre de kumkum Petit fait cocasse, j’ai lu à plusieurs reprises un autre livre du même auteur, Poudre de kumkum, publié la même …

Nos suggestions de livres pour la rentrée littéraire du mois de septembre du défi #jelisunlivrequébécoisparmois

Tout comme pour le #12août « J’achète un livre québécois (ou deux, ou trois…) », la rentrée littéraire de l’automne est toujours un moment que j’attends avec impatience! Je suis chanceuse parce que ma fête est en septembre, c’est donc l’idéal pour me faire une petite liste de cadeaux! C’est aussi un moment où je m’amuse à découvrir de nouveaux-elles auteurs-trices. Voici une petite liste de titres qui me semble intéressants : Le monstre, la suite — Ingrid Falaise (sortie prévue pour le 25 septembre) Dictionnaire critique du sexisme linguistique — Éditeur Somme toute (paru le 28 août) La bête creuse — Christophe Bernard (paru le 21 août) Le jardin invisible — Marianne Ferrer et Valérie Picard (paru le 28 août) Chenous — Véronique Grenier (paru le 28 août) Lui — Patrick Isabelle (paru le 28 août) La chaleur des mammifères — Biz (sortie prévue pour le 18 septembre) La vie rêvée des grille-pain — Heather O’Neill (paru le 14 août) Maxime — Sarah-Maude Beauchesne (paru le 31 août) Borealium tremens — Mathieu Villeneuve (paru le 28 août) …

Une bibliothérapie sans même ouvrir un livre…

… dans un salon du livre. C’était lors de la fin de semaine du 1er octobre 2016 que se tenait le 52e Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Venant de cette région, je ne pouvais manquer cet événement qui enflamme toujours mon cœur de lectrice. La seule différence d’avec les précédentes éditions, c’est que cette fois-ci j’y assistais avec mes yeux de fileuse, ouverte à l’absorption de tout ce qui s’y trouvait. Un salon du livre est le moment de l’année, dans votre région respective, pour rencontrer les auteurs qui vous tiennent éveillés tard le soir, qui vous font rêver, pleurer et réfléchir. Le moment pour aller dénicher des petites perles que vous n’auriez peut-être pas vues en librairie. Le moment pour aller vous emplir de cette ambiance festive où l’on célèbre les livres et où l’on en parle avec passion. Le moment pour aller faire dédicacer vos livres préférés et peut-être vivre des petits moments bouleversants. Mon moment bouleversant : Larry Tremblay  Lorsque j’ai vu passer Larry Tremblay derrière moi et que je l’ai vu se rendre …

La pureté du coeur

Je ne fais pas partie de ces milliers de personnes qui ont lu L’orangeraie et qui ont adoré. C’est pas que je n’ai pas aimé, je n’ai tout simplement pas eu la chance de m’y plonger. Toutefois, je me suis fait un plaisir en lisant le tout dernier roman de l’auteur, L’impureté. J’ai lu du Larry Tremblay au cégep, je me souviens de The dragonfly of Chicoutimi et surtout d’en avoir eu un peu peur par son bilinguisme et par la manie de mon enseignante de nous faire lire à voir haute en classe (#élèvediscrète) J’ai tellement entendu de bien de Larry Tremblay dans les dernières années que j’ai eu envie de lui donner une deuxième chance. Dans L’impureté, on y questionne beaucoup la notion de vérité, de bien et de mal. Rien de nouveau, me direz-vous. Toutefois, il y a dans l’écriture de Larry, dans la construction de ses personnages, un vrai travail de mise en abîme qui fait en sorte que j’ai bien de la difficulté à écrire ces lignes. L’impureté, c’est l’histoire d’Antoine, …

L’orangeraie, une histoire d’actualité

Une amie m’a conseillé de lire L’orangeraie de Larry Tremblay il y a quelques mois. Depuis cette discussion, je l’ai contemplé en librairie à maintes reprises, puis finalement acheté. J’ai apprécié cette lecture de la première page à la cent-soixantième par son écriture charmante et directe. Cet ouvrage m’a fait ressentir un amas d’émotions différentes allant de la joie à la nostalgie, à la tristesse, émotions parfois difficiles à camoufler, surtout lors de mes séances de lectures quotidiennes dans le métro. L’orangeraie, c’est l’histoire de deux jeunes jumeaux, Aziz et Amed, vivant quelque part au Moyen-Orient sur l’Orangeraie familiale avec leurs parents. La vie semble paisible dans leur petit coin de paradis, jusqu’au moment où tout bascule, où la guerre supprime toutes traces de sérénité et tache le destin de rouge de cette famille. C’est la démonstration d’une union entre deux frères dont leur enfance s’efface pour laisser la place à un destin beaucoup plus noir que prévu, c’est l’histoire d’une enfance volée par les injustices de ce monde. « Il régnait dans la maison une …

Le Christ obèse de Larry Tremblay

Afin de souligner leurs 10 ans d’existence, les Éditions Alto ont eu la généreuse idée d’offrir aux lecteurs une invitante sélection de 10 livres à 10$ chacun; Le Christ obèse, du célèbre dramaturge et écrivain québécois Larry Tremblay, en fait partie. La première couverture – représentant nul autre que le Christ crucifié sur des tranches de bacon – avait su attirer mon attention. Additionné à la réputation de l’auteur, il ne m’en fallait pas plus pour avoir envie de me plonger dans les pages de ce court roman. Le Christ obèse nous absorbe au coeur du monologue intérieur d’Edgar, un être solitaire, asocial et perturbé. Un soir, dans un cimetière, alors qu’il rend visite à sa défunte mère, Edgar est témoin d’une violente agression envers une femme par des hommes qu’il associe aux 4 chevaliers de l’Apocalypse. Il décide d’enfermer la victime inconsciente dans le coffre de sa voiture, de la ramener à la maison et de devenir son sauveur. La lecture de ce livre fait immanquablement penser à l’univers sombre d’Edgar – Ô coincidence ?- Allan Poe, …