Littérature québécoise
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Combattre la solitude par l’humour ; autopsie d’une femme pas si plate que ça

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Prémisse simple ici : une femme se fait quitter par son mari parce qu’il en aime une autre. Classique, prévisible (elle est plus jeune), et, disons-le, un peu facile comme élément déclencheur. Une chance, cela est raconté par Marie-Renée Lavoie, ce qui en fait un roman divertissant et loin d’être si banal, au fond.

Diane, le personnage principal, se considère plate, beige et se tape sur la tête un peu suite au départ de son mari. Elle doit apprendre à vivre seule. Ses enfants ont quitté la maison familiale, son mari aussi, elle s’y retrouve donc éprise de souvenirs douloureux d’enfance et de vies heureuses. Diane tentera d’aller mieux en rêvassant à son collègue ou en s’offrant des bottes en cuir très dispendieuses. Tous les moyens sont bons pour survivre à cette épreuve et aux effets collatéraux de cette rupture. Et l’alcool aide toujours un peu.

Autopsie d’une femme plate, m’a longuement intéressée. Depuis que j’ai appris qu’il y aura un nouveau titre de Marie-Renée Lavoie, j’avais bien hâte de m’y plonger, car j’avais adoré La petite et le vieux et bien aimé Le syndrome de la vis. Or, avec un titre pareil, je m’attendais à du mordant et je dois avouer avoir été déçue. À mon sens, La petite et le vieux était un chef d’oeuvre difficilement atteignable qui a mis la barre très haute, peut-être n’aurais-je pas dû avoir tant d’attentes? J’ai tout de même trouvé des perles dans ce roman, j’ai ri à plusieurs reprises, j’ai malheureusement aussi roulé des yeux à quelques endroits. Quelques réflexions un peu trop faciles à mon goût et un peu d’inégalité dans le style.

Néanmoins, j’ai trouvé belle et touchante l’amitié qui lie Diane à sa meilleure amie Claudine, elles se soutiennent dans les épreuves de leurs vies, trouvent de l’humour dans le plus malheureux et s’épaulent mutuellement. Mes moments préférés étaient quand elles étaient ensemble ou quand Diane se retrouvait avec sa fille, une future vétérinaire. L’entourage de Diane l’aide à passer à travers cette épreuve et nous fait voir toute la beauté d’un groupe qui se soutient et s’entraide.

Rire pour survivre

Dans ce roman, l’humour a une place primordiale, et ce, malgré le fait que l’histoire est celle d’un deuil, d’une trahison, d’une rupture. Cet humour rend l’histoire divertissante et farfelue, je m’imaginais parfois les scènes saugrenues (comme quand Diane met dans le mur de son salon les documents concernant les tromperies de son mari relatant qu’elle a eu d’un détective) comme une  comédie télévisée légère et loufoque. C’est sans doute ce qui m’a un peu fait décrocher à certains instants, mais j’ai tout de même eu du plaisir lors de ma lecture. Il suffisait simplement que je ne pense pas trop à mes attentes… Ainsi on est souvent moins déçus de la tournure des événements!

Bref, je conseille ce roman à celles et ceux qui ont envie de légèreté, d’humour et de frivolité. Ne vous laissez pas prendre par le titre, il n’y a rien de plate dans ce roman, au contraire.

Et vous, aimez-vous les romans qui abordent des sujets lourds et douloureux avec humour ?


Le Fil Rouge tient à remercier les Éditions YXZ pour le service de presse.

2 Comments

  1. Ping : Ce que les fileuses ont acheté pour le #12août j’achète un livre québécois dans le cadre du défi #Jelisunlivrequébécoisparmois | Le fil rouge

  2. Ping : Les chars meurent aussi de Marie-Renée Lavoie ou l’importance de revenir à l’essentiel | Le fil rouge

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