Month: octobre 2018

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Lire et acheter avec discernement

Il y a déjà un bon moment qu’une problématique bien précise déclenche en moi des questions morales auxquelles je tente de répondre de façon avisée. Or, malgré mes nombreuses discussions sur le sujet et les multiples divergences d’opinions sur celui-ci, je ne connais toujours pas mon propre point de vue sur la chose. Mon questionnement repose sur la distanciation entre l’auteur et son oeuvre. En d’autres termes, pouvons-nous détacher l’auteur ou l’artiste de sa création? Devons-nous continuer de consommer une oeuvre même si nous ne respectons pas l’artisan derrière le projet en raison de ses comportements ou de ses valeurs? En somme, devrions-nous continuer d’acheter le travail d’un créateur pour notre plaisir personnel en mettant de côté les débats éthiques ou faudrait-il plutôt cesser d’encourager l’oeuvre en la boycottant? Le mouvement #metoo, qui a d’abord vu le jour dans le monde cinématographique, aura grandement contribué à nourrir ma réflexion sur le propos. Cela dit, une situation spécifique au sein de l’univers littéraire est véritablement parvenue à ébranler mes convictions sur le sujet. Voici la courte …

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Le jour où j’ai lu un livre sur ma tablette

Je n’aime que le papier. J’aime son odeur, le bruit qu’il fait lorsqu’on le tourne, qu’on le plie et le déplie. J’aime ses coins qui se cornent et ses lignes qui se raturent. J’aime que l’on puisse raconter l’histoire du lecteur à travers le défilement des pages. Partie au Japon pour trente jours, le tiers de mon sac était représenté par les livres. Que voulez-vous, je prévois lire tant et tant une fois sur un autre continent que je m’assure de ne pas manquer de romans à dévorer. Habituellement, j’arrive bien à trouver de nouveaux livres si mes réserves viennent à manquer dans l’endroit que je visite. Cette fois, je me doutais bien que mon pays d’accueil ne déborderait pas de littérature en français. Réserve fut donc prévue. Les jours défilaient, ma collection de bouquins aussi. Après avoir terminé 1Q84 (oui, on m’a fait la remarque qu’il était cliché de lire du Murakami au Japon), je me suis lancée dans une nouvelle série dont on m’avait fait l’éloge: La Passe-Miroir. Écrite par Christelle Dabos dans …

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Habiter la nuit

Jusqu’à 24h/24 La nuit se lève, je n’avais jamais lu de documentaire de ma vie. Cependant, j’affectionne la photo surtout lorsqu’on la retrouve contextualisée dans les pages d’un livre, et la thématique de la nuit m’a charmée avant même d’ouvrir l’ouvrage. Aussi, depuis ma lecture du roman de Martine Delvaux sur l’œuvre de Nan Golding la photographe, j’ai développé un intérêt pour les mélanges photos-textes et surtout pour les idées inédites qui en ressortent. Dénicher 24h/24 La nuit se lève, et en être ravie Donc, c’est en fouillant sur le site web d’Héliotrope, la maison d’édition, que je suis tombée sur cette pièce extraordinaire – dans le sens littéral du terme qui sort de l’ordinaire -, dans la section Beaux livres. Et en effet, lorsque je l’ai sorti de son rayon à la bibliothèque, le livre m’a rappelé qu’il n’est pas comme les autres : il est énorme… et c’est bien ainsi. Cela rend hommage au travail photographique de Marie-Reine Mattera et d’Emmanuel Joly. Ces deux photographes qui ont appris en France, mais qui sont bien connus …

Monsieur Vroum : Ode à la lenteur

Monsieur Vroum n’a qu’une idée en tête : «Aujourd’hui, il faut encore être le premier. De toute façon, si je suis le plus rapide, personne ne pourra m’égaler.» Alors que l’anxiété de performance se fait de plus en plus sentir chez nos petits (autant que chez les grands), ce petit album jeunesse nous ramène à l’importance de la lenteur. La Pastèque nous offre les aventures d’un grand coureur automobile, Monsieur Vroum. Ce personnage a beaucoup de talents et réussit toujours ses performances, car il arrive le premier et il est idolâtré par ses spectateurs ! Lors de ses courses, il va tellement vite qu’il n’a même pas le temps de profiter du paysage. C’est lors d’une de ses dernières courses, alors que les autres participants sont déjà bien loin derrière lui, qu’il réalise qu’il est seul. Surpris de constater que personne n’est là pour l’accueillir, il s’arrête et constate toute la beauté de la nature qui l’entoure. Il descend de sa voiture et décide de marcher. Il constate la tranquillité, découvre les animaux, etc. Monsieur …

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Les réseaux sociaux et l’anxiété de performance en littérature

Il n’y a plus rien d’étonnant lorsque vient le temps d’aborder la question de l’anxiété de performance liée à l’avènement des réseaux sociaux . Depuis Facebook, Instagram et tutti quanti, l’expression «l’herbe est toujours plus verte chez le voisin» prend des proportions ridicules directement liées au nombre de gens auxquels nous sommes en mesure de nous comparer. Malheureusement, ces gens, pour la plupart des inconnus, sont maintenant des millions, et ce, à quelques clics seulement. L’uniformité stylistique qui s’étend à nos gardes-robes, à nos maisons ou à notre manière de cuisiner s’étend également à nos lectures. Combien de photos soigneusement mises en scène de livres peut-on trouver sur Instagram? Il n’y a pas de limites. C’est parfois inspirant, ça nous permet peut-être de trouver des idées pour nos prochaines lectures ou d’avoir plus facilement accès à des auteurs auto-publiés. Par contre, bien souvent, les mêmes titres à la mode reviennent sans cesse dans nos newsfeeds, créant une impression de répétition lassante. Depuis quelques années, j’ai l’impression que les gens s’efforcent d’avoir tous les mêmes goûts …