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Retour sur une année complètement québécoise

En janvier 2015, Le Fil rouge s’était lancé un défi : encourager les québécois-e-s à lire des livres venant de la belle province ! Pour cela, nous avons créé l’événement «En 2015, je lis un livre québécois». À chaque mois on présentait un sondage sur le groupe et on vous demandait de voter pour la lecture du mois. Certaines lectures furent de vraies découvertes et d’autres, des déceptions. Voici un compte rendu de ce que Martine a pensé de ses lectures : Je suis extrêmement heureuse d’avoir créé, à l’aide de Karina et de Marjorie, ce défi littéraire parce que je pense humblement que nous avons motivé quelques personnes à lire plus de livres québécois. À ce jour, plus de 480 personnes se sont jointes au groupe Facebook Un livre québécois par mois, quoique bien discrètes, j’espère que chacune a su découvrir et apprécier les lectures proposées. De mon côté, je dois avouer qu’avant ce défi, j’étais étudiante en littérature et que très rarement je me laissais tenter par une œuvre contemporaine, j’avais lu quelques titres bien …

Offrir la littérature en cadeau

Je ne voudrais pas paraître prétentieuse, mais je suis une championne lorsque vient le temps d’acheter des cadeaux. J’ai le don de choisir exactement la bonne chose pour la bonne personne. Chaque année, j’essaie d’offrir au moins un livre aux membres de ma famille et à mon entourage afin de promouvoir le pouvoir de la lecture. Le livre est le cadeau idéal. Il est recyclable et échangeable. Il est personnel et intemporel. Or, choisir une œuvre pour quelqu’un d’autre, c’est comme choisir des vêtements pour un autre que soi, on ne sait jamais si cela va faire. C’est la raison pour laquelle je viens à votre rescousse avec des conseils pleins les poches. Je vais tenter de jouer les sauveuses en traçant à grands traits les portraits et les personnalités de certains membres de nos familles en y associant le livre à lui offrir. J’aime le risque. Donc, je me lance.   Pour le jeune frère un peu bohème, au cœur vagabond et à l’âme révolutionnaire, vous offrez: Into the wild, Jon Krakauer 1984, George Orwell …

« Tout ce qu’on ne te dira pas, Mongo » de Dany Laferrière, dernière lecture du défi littéraire

Pour terminer l’année en beauté, vous avez voté pour un incontournable de la littérature québécoise, le dernier Dany Laferrière. Dans ce dernier titre, il offre un véritable hommage au Québec et à sa diversité. Personnellement, chaque roman de Laferrière m’a enchantée (il m’en reste tant à découvrir!) alors je suis très contente de ce choix, même si j’avais voté pour La remontée de Maude Nepveu-Villeneuve (dont je vous parlerai très bientôt, fort probablement!). D’ici la fin de l’année, nous allons aussi écrire un article récapitulatif sur les lectures que nous avons faites au cours des derniers mois. Ce défi En 2015, je lis un livre québécois m’a encore plus fait prendre conscience du talent d’ici et ce, en littérature contemporaine. J’avoue qu’avant, j’étais portée à lire des classiques et que très rarement des nouvelles parutions, mais ce défi m’a amenée à davantage suivre la scène littéraire québécoise et j’en suis fortement heureuse. Bon, je m’arrête ici pour ne pas tout vous dire ce que j’ai à dire dans l’article récapitulatif (!) Bonne dernière lecture de …

Hymne à mes amis imaginaires

On dit souvent qu’il y a une place pour tout dans la vie. L’humain a son lieu de prédilection. L’endroit où son âme s’évapore, où son esprit s’élargit. L’humain a sa boîte. Son espace est souvent conquis, mais il partage. Après tout, il y a une place pour tous. La mienne doit se trouver entre un bouquin de Laferrière et un vinyle de Tom Waits. On peut sentir une légère odeur de feu dans l’air. Près de la fenêtre qui laisse s’infiltrer la musique de la pluie et le souffle du vent, il y a Poe et Baudelaire qui discutent vivement de poésie, de mort et de traduction. Dans le bol à fruits, Nothomb fleurit parmi les bananes noircies et les pommes pourries. Une inquiétante étrangeté parfume cette salle. Je m’y sens comme chez moi. Il y a le chat roux qui pose délicatement sa gueule sur la pile de bandes dessinées de La Guerre des Étoiles. Kafka profite du sommeil du félin pour se faufiler à l’aide de ses six petites pattes de cancrelat …