De retour aux sources
Laferrière me manquait. Il y avait si longtemps que je n’avais pas visité son œuvre. Journal d’un écrivain en pyjama remontait déjà à si loin. On ne pouvait pas m’en vouloir : j’avais tellement accordé de temps à ses livres durant plusieurs années. À une époque de ma courte vie, je ne faisais que lire Laferrière. J’ai d’ailleurs presque tout ratissé, en commençant par Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, évidemment, en lisant encore et encore Chronique de la dérive douce, en passant par L’énigme du retour et en m’arrêtant un instant pour L’Art presque perdu de ne rien faire. Puis, j’ai fini par prendre une pause et je suis allée « vers d’autres rives », voir ce qu’on y faisait de bon. Il n’est jamais trop tard pour faire un retour aux sources, et c’est donc tranquillement que je suis revenue dans ce lieu qui m’est si familier, l’œuvre de Laferrière, en l’occurrence son tout dernier roman, Vers d’autres rives. L’art de maîtriser les images comme les mots Aucun doute, tout ce …