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Un livre québécois par mois : Septembre : Édition Mémoire d’encrier

En septembre, on lit un livre de la maison d’édition Mémoire d’encrier! Mémoire d’encrier fut fondé en 2003 à Montréal. Elle s’est donné le mandat de recueillir le plus d’auteurs-trices de diverses origines. L’importance de la voix est très présente. La maison Mémoire d’encrier veut passer un message : qu’il y ait une voix commune, visible et vivante. Elle publie également différents types d’ouvrages. Ça peut être de la fiction, tout comme de la poésie ou encore des nouvelles. Pourquoi avoir choisi Mémoire d’encrier ? Principalement parce qu’elle amène une diversité dans ses auteurs et autrices. Je crois que c’est la grande force de cette maison d’édition, c’est que nous pouvons enfin entendre la voix de nos québécois-e-s de diverses origines. Qu’ils-elles soient autochtones, arabes, antillais, etc. Voici quelques suggestions de lecture : Manikanetish, Naomi Fontaine Soigner aimer, Ouanessa Younsi Je suis une maudite Sauvagesse / Eukuan nin matshi-manitu Innushkueu, An Antane Kapesh Nous ne trahirons pas le poème, Rodney Saint-Éloi Les décalages contraires, Mylène Bouchard La balançoire de jasmin, Ahmad Danny Ramadan Et vous, …

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Manikanetish : le retour aux sources d’une enseignante dans une école d’Uashat

La rentrée littéraire est pour moi synonyme de multiples tergiversations en librairie afin de décider quels livres parmi les nouveautés je choisirai comme compagnons de lecture pour les prochaines semaines. Il y a par contre des livres comme Manikanetish qui s’imposent d’emblée dès que je les aperçois. Plusieurs raisons expliquent pourquoi le nouveau roman de Naomi Fontaine a attiré mon attention :  Le premier roman de Naomi Fontaine, Kuessipan, m’avait beaucoup plu; J’ai à cœur d’encourager Mémoire d’encrier, une maison d’édition qui ose publier des auteurs aux profils diverses; Une libraire avec laquelle je partage plusieurs affinités côté lectures me l’a recommandé; Le livre dépeint une réalité qui mérite grandement d’être connue selon moi; Bref, si les raisons qui m’ont amenée à me procurer ce livre sont nombreuses, de nombreuses raisons m’incitent également à encourager les lecteurs du blogue à en faire la lecture. Manikanetish, La Petite Marguerite Manikanetish, c’est le nom d’une école située sur la réserve indienne d’Uashat sur la Côte-Nord. Le roman porte ce titre, car il raconte l’année scolaire de Yammie, une …

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Ce qu’on a lu comme livres de la rentrée littéraire pendant le mois de septembre #Jelisunlivrequébécoisparmois

Je ne sais pas si vous avez été comme moi, mais je n’ai pas pu résister à l’achat de nouveaux livres de la rentrée littéraire. Il faut dire qu’il y a une très belle sélection! C’est pourquoi je me suis laissée tenter par : Marivière de Catherine Lepage : un petit livre jeunesse d’une pure beauté comme Catherine sait si bien le faire. Cette fois elle ne nous parle pas d’angoisse, mais nous sensibilise sur l’environnement. Phototaxie d’Olivia Tapiero : j’étais impatiente de lire le nouveau roman de Tapiero, dont j’étais tombée amoureuse de la plume au Cégep. Je vous avoue que j’ai apprécié le thème « révolutionnaire » de son dernier roman, mais je crois qu’il mérite une deuxième lecture pour être certain de l’avoir bien compris. Je suis un raton laveur de Julie Delporte : c’est en me promenant dans la librairie L’Euguélionne que je suis tombée sur le petit dernier de Julie Delporte. Tout comme Catherine Lepage, l’auteure nous offre un livre jeunesse. Restant dans le thème qui la connaît : la tristesse. Cette petite fille pleure tout le …

Nos suggestions de livres tirés de la littérature autochtone pour le mois de juin du défi #jelisunlivrequébécoisparmois

Il est maintenant venu le mois de juin et cette fois je vous donne le défi de lire des livres tirés de la littérature autochtone. Pourquoi avoir choisi ce thème? Parce qu’il y a une grande richesse dans cette littérature et que je crois qu’il est important de la souligner. De plus, leur histoire est à connaître et nécessaire à notre culture. Et surtout, pourquoi avoir choisi le mois de juin pour représenter la littérature autochtone? Tout simplement parce que le 21 juin est leur journée internationale. Les suggestions et/ou lectures des fileuses : Matisiwin de Marie Christine Bernard sera ma lecture. Ça fait maintenant près de deux ans que ce roman attend d’être lu dans ma bibliothèque. C’était l’un de mes achats lors de l’événement  du 12 août j’achète un livre québécois. L’histoire que contient ce roman m’attire énormément et je crois que c’est parce que ça concerne les femmes et leur condition. Martine : «En juin, je lirai L’amant du lac de Virginia Pésémapéo Bordeleau chez Mémoire d’encrier. Ce roman me semble être une …

Amun, le rassemblement

J’aurais aimé avoir Amun avec moi pour mieux vous en parler, mais je l’ai prêté à mon père. Parce que c’est un peu grâce à lui et à sa sensibilité pour l’autre que j’ai voulu lire ce livre et que j’ai une ouverture envers les peuples autochtones. Une ouverture? Mais pourquoi n’en aurais-je pas? Parce que j’ai été élevée près d’une réserve atikamekw où, dès mon arrivée, on m’a appris à appeler les habitants les Kawish, à les stigmatiser, à les stéréotyper sans prendre le temps d’y comprendre grand-chose. C’est drôle que le fait de vivre près d’une communauté puisse créer non pas un effet de rapprochement, mais plutôt l’effet contraire. Si ce n’était pas de mon père, de son intérêt, de son emploi et du fait qu’il m’ait emmenée au Pow Wow de Wémontachi, l’année de notre déménagement, je n’aurais peut-être pas aujourd’hui cette approche, ce respect et cette certaine compréhension envers les communautés autochtones. Sans, bien sûr, prétendre comprendre leurs réalités, quotidiens ou histoires propres, je remercie mon père pour son ouverture, celle qui m’a portée vers …

Le territoire qui se déplie sous le ciel : relire Kuessipan

À Uashat, devant la baie des Sept Îles, les maisons sont posées sur le sable. Naomi Fontaine raconte ce sable qui colle aux semelles et s’infiltre partout : derrière les portes jamais verrouillées ; dans les nuits longues, rendues bruyantes par les jeunes qui boivent en gang ; sous les petits ongles des bébés emmaillotés ; dans l’atelier du grand-père artisan qui a perdu toutes ses dents ; dans les cheveux des petites filles qui s’abreuvent aux rivières froides et nourrissent les écureuils. Bien sûr que j’ai menti, que j’ai mis un voile blanc sur ce qui est sale (p. 11), nous dit très tôt la narratrice. Pour elle, la mise en récit de sa communauté n’est pas simple : comment réconcilier l’indicible fierté d’être [soi] (p. 90), d’être Innue, avec les conséquences profondes et crève-cœur de la colonisation? Comment parler de son peuple en respectant ses nuances, sans effacer ses noirceurs mais sans non plus le réduire à ses difficultés? Pour tricoter cet équilibre délicat, le livre se décline en tableaux qui racontent des images et …