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Une autrice et son œuvre : Heather O’Neill

Heather O’Neill fait partie de ces écrivains dont le talent s’apparente à celui des magiciens. Née à Montréal en 1973 d’un père québécois et d’une mère américaine, Heather O’Neill connaît une enfance difficile. Après le divorce de ses parents et quelques années à suivre sa mère dans ses péripéties en Amérique, Heather O’Neill s’établit à Montréal avec ses sœurs et leur père. Ce dernier, très pauvre, trimbale ses enfants d’appartement en appartement, chacun aussi minable que le précédent. La vie de la future autrice est alors ponctuée de violence, entre les explosions colériques du paternel, ses punitions absurdes et les tribulations des quartiers défavorisés de la ville. Mais la petite Heather a une force inébranlable en elle : elle sait déjà qu’elle va écrire. Elle se voit devenir une grande écrivaine et y croit dur comme fer. Elle avait bien raison. Lullabies for Little Criminals Avant de connaître un franc succès, ce livre fut d’abord rejeté plusieurs fois, qualifié d’impossible à publier et bon pour la poubelle par certains éditeurs. Premier roman d’Heather O’Neill, il est …

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L’amour est un cirque!

« Le cirque arrive sans crier gare. » – Le cirque des rêves, Erin Morgenstern Approchez, mesdames et messieurs! Le spectacle va commencer! L’univers du cirque m’a toujours attirée. Les décors, les costumes : tout y est plus grand que nature! Le cirque nous fait pénétrer dans un monde merveilleux… et laisse un peu de merveilleux entrer dans notre monde! Le spectacle crée l’illusion de la magie et du rêve, mais qu’est-ce qui se cache derrière le rideau? Il semblerait, en tout cas, qu’on y trouve de l’amour! Les histoires où se marient romance et monde de la scène sont surprenamment nombreuses. C’est comme si le spandex et les paillettes avaient la propriété magique de stimuler la fibre romantique! Hum! C’est peut-être le cas, finalement… Mais je crois plutôt que, tout comme les arts circassiens, les sentiments amoureux font appel à notre envie de croire en quelque chose de mystérieux, de fabuleux et de complètement fou! En général, je ne suis pas une grande lectrice de romance, mais la magie de ces trois romans a très …

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Sans domicile fixe: la force du déni

Le dernier roman de Susin Nielsen raconte l’histoire du jeune Félix, 12 ans, qui est sans domicile fixe (SDF). Déjà, le titre éveille l’intérêt, ainsi que la page couverture représentant un campeur Westfalia. Mais on ne peut qu’imaginer brièvement le récit que l’autrice s’apprête à nous livrer. Une histoire touchante, enlevante, construite comme un thriller psychologique qu’on a du mal à lâcher tellement c’est passionnant. Le roman vise la tranche d’âge 12-15 ans, mais si on a déjà lu d’autres ouvrages de Susin Nielsen, on sait que l’auditoire s’étend bien au-delà du jeune public. Félix, le SDF de 12 ans ¾ Le récit de Sans domicile fixe débute dans un poste de police, alors que le jeune Félix Knutsson discute avec l’agente Lee. Les informations sont livrées au compte-goutte afin de laisser planer le mystère sur la raison de sa présence au poste. Astrid, la mère de Félix, est interrogée au même moment, sans qu’on en sache la raison, et Félix insiste sur le fait qu’Astrid est une bonne mère. Il semble s’être produit un …

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Salvador : l’écrivain de la montagne

J’ai un amour inconditionnel pour tout ce qui touche de près ou de loin au théâtre. Rien ne bat le plaisir d’aller voir une nouvelle pièce et d’en absorber les moindres détails, de se laisser submerger par les personnages, les dialogues et la mise en scène. Lire une pièce de théâtre, bien que très différent, est tout autant gratifiant. On en apprend beaucoup sur les personnages en découvrant tout ce qui ne se voit pas lors du spectacle : les didascalies, les titres des scènes, les précisions de l’auteur. Tout cela change l’expérience du tout au tout. Salvador : La montagne, l’enfant et la mangue de Suzanne Lebeau ne fait pas exception. « Au cœur de l’Amérique du Sud, une montagne, aussi belle dans la clarté du matin que cruelle dans l’obscurité des mines qui la sillonnent de toute part. Salvador, un enfant de la montagne devenu écrivain, se rappelle… le départ sans retour de son père et de son frère, les crayons de couleur d’Ana et les rêveries de Teresa, ses sœurs, les cireurs de chaussures …

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Je voudrais qu’on m’efface : on ne choisit pas sa famille

Le 12 août passé a eu lieu la journée « j’achète un livre québécois ». J’en ai donc profité après le travail pour me réfugier en librairie, histoire de participer à cet événement initié par Patrice Cazeault et Amélie Dubé, il y a quatre ans. Mon choix s’est arrêté sur deux œuvres québécoises, Filles de Marie Darsigny et Je voudrais qu’on m’efface d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Je voudrais qu’on m’efface est le premier roman de l’auteure de La femme qui fuit, que tout le monde a adoré (je n’ai pas encore rencontré à ce jour quelqu’un qui n’a pas aimé ce livre). Ayant moi-même été particulièrement touchée par la lecture de ce dernier, je me suis rapidement emparée de sa première œuvre littéraire et l’ai lue en quelques jours seulement. Une complicité non assumée De sa petite taille de 145 pages, le livre a la capacité de faire chavirer le lecteur dans diverses émotions fortes qui brûlent en dedans. L’auteure dresse le portrait triste mais juste de trois familles qui vivent dans la misère et la pauvreté d’un immeuble résidentiel, à …